Publié le 23 octobre 2018, mis à jour le 8 août 2019
Robin Assice, Trader dans le milieu bancaire, est un entrepreneur enthousiaste et novateur, qui révolutionne l’industrie du loisir. Avec son épouse Rebecca, il développe en Asie-Pacifique deux jeux d’évasion originaux : l’Escape Room et la Virtual Room.
Robin, pouvez-vous nous décrire votre parcours en tant que trader ?
Français, ayant grandi au Kenya, j’ai étudié le management à l’ESSCA en France. Après un petit passage au Canada, j’ai effectué en 2008 un V.I.E. (Volontariat international en entreprise) à Sydney pour le Crédit Agricole en tant que Trader sur la trésorerie. J’y suis ensuite devenu Trader du marché monétaire. C’est alors que j’ai rencontré mon épouse Rebecca, originaire de Nouvelle Zélande travaillant dans le conseil de gestion. En 2010, une opportunité professionnelle m’a fait arriver à Singapour pour la Société Générale cette fois-ci. Rebecca m’a rejoint quelques mois plus tard. En 2011, j’ai rejoins la Commonwealth Bank de Singapour, j’en suis aujourd’hui le Directeur de trésorerie.
Pourquoi êtes-vous devenu entrepreneur ?
L’arrivée de notre premier enfant a donné l’envie à Rebecca d’avoir des horaires de travail plus souples. Par ailleurs, elle aspirait depuis quelques temps à avoir sa propre affaire.
De mon côté un weekend passé à Bangkok lors d’un enterrement de vie de garçon en 2013 m’a donné l’inspiration. Avec mes amis, après très peu de sommeil nous nous sommes rendus à Escape Hunt Bangkok. Le concept est nouveau, il s’agit d’un jeu d’évasion qui réunit une équipe de joueurs dans une pièce fermée à clef. Pour en sortir, dans un laps de temps donné, les joueurs doivent résoudre une série d’énigmes en utilisant des indices.
Nous nous sommes mis alors dans la peau de détectives qui, dans une course contre la montre, doivent démêler un crime. Nous y avons passé un moment fou, l’expérience était drôle, pleine d’adrénaline, nous avons été pris au jeu.
En sortant d’Escape Hunt, j’ai compris qu’il y avait un coup à jouer et que ce concept avait tous les atouts pour être un succès commercial : que ce soit un groupe d’amis, une famille ou un team building, chacun pouvait y trouver son compte.
Comment avez-vous démarré votre activité?
Avec Rebecca, nous avons décidé de creuser cette piste. Il n’y avait à l’époque en Australie, qu’une seule Escape room toujours surbookée. J’ai passé deux mois à explorer le concept, à échanger avec différents acteurs de l’industrie pour au final décider d’acheter les droits d’exploitation pour la marque Escape Hunt en Australie et en Nouvelle Zélande. Après un an de travail acharné, nous avons ouvert des Escape room et vendu des franchises dans toute l’Australie et par la suite en Nouvelle Zélande et à Singapour.
Des amis en France, aussi intéressés par le concept ont décidé d’acheter les droits de la franchise Escape Hunt en France et en Belgique. Nous avons travaillé avec eux en collaboration pour développer la marque Escape Hunt (listée au London Stock Exchange en 2017).
Et la Virtual room ?
Ces amis français, dès 2016 se sont intéressés à la possibilité d’inclure de nouvelles technologies. Ils se sont tourné vers la réalité virtuelle. Après une année de développement en partenariat avec un cabinet spécialisé, ils ont ouvert en février 2017 la première Virtual room à Paris. Le succès a été immédiat! Virtual room est un concept novateur qui vise à révolutionner l’industrie du loisir avec une rencontre entre deux univers : le jeu d’évasion et la réalité virtuelle.
Après avoir testé le concept, Rebecca et moi avons décidé de développer la marque Virtual Room en Asie-Pacifique. En octobre 2017, nous avons ouvert la première Virtual room à Singapour et en Australie. Aujourd’hui, nous sommes à la recherche de salles dans plusieurs grandes villes en Asie-Pacifique pour ouvrir d’autres Virtual room.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors du lancement de ces deux jeux d’évasion originaux ?
Pour le lancement de l’Escape room, nous n’avons pas rencontré de difficulté majeure. Le point le plus crucial a été la négociation de l’achat des droits d’exploitation de la marque Escape Hunt.
Concernant la Virtual room, les coûts d’installation ont été plus conséquents. Il a fallu investir dans du matériel et un programme spécialisés. Par ailleurs, il a fallu combattre les préjugés et les a priori des gens. La Virtual room est plus qu’un simple jeu vidéo. Le bouche-à-oreille a fonctionné et les gens se sont rendu compte que le jeu était adapté à tous les âges.
Comment conciliez-vous votre emploi à plein temps et votre entreprenariat ?
Nous détenons Rebecca et moi chacun 50% de nos différentes sociétés. Bien que nos différentes Escape Room et Virtual Room rencontrent un vif succès, je conserve mon emploi à plein temps, car c’est un revenu stable et fixe pour une famille de trois enfants.
Je suis très impliqué à chaque ouverture de nouvelle entité. Je suis particulièrement attentif à l’aménagement des locaux et à la partie financière.
Un fois que la structure est lancée, c’est Rebecca qui gère au quotidien la nouvelle entité.
Cette manière de travailler me permet de conserver mon emploi dans la banque avec des périodes plus intenses que d’autres.