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Cédric Vrolant, photographe à Singapour, vers un nouvel envol !

cedric vrolantcedric vrolant
Écrit par Cécile Brosolo
Publié le 21 mai 2019, mis à jour le 22 mai 2019

Première expatriation à Singapour il y a cinq ans pour Cédric Vrolant, et l’histoire d’une belle reconversion pour cet ingénieur vers la photographie professionnelle. Concert de « M », de Vianney, de Julien Doré, shooting pour des restaurants ou des marques d’alcool, galas et autres événements, portraits ou paysages de Singapour et d’ailleurs... Cédric a multiplié les expériences et les formats photographiques, pour notre plus grand plaisir ! Après ces années remplies d’une grande richesse personnelle et humaine, rendez-vous pour une dernière exposition du 23 au 25 mai, avant son envol pour une nouvelle destination…

 

 

Lepetitjournal.com - Photographe a-t-il toujours été votre métier ?

Cédric Vrolant - Pas du tout ! Ingénieur de formation, j’ai travaillé 13 ans en France dans l’immobilier commercial, pour la grande distribution. Pour les dossiers d’autorisation d’ouverture de magasin, la construction, etc. Un métier assez complexe et très intéressant, mais je menais aussi depuis longtemps une réflexion autour de l’entreprenariat. Monter mon entreprise. Je ne l’ai pas fait en France car les conditions, financières notamment, étaient plus difficiles.

Lorsque, en novembre 2014, j’ai suivi mon épouse en expatriation à Singapour, je me suis lancé dans ce projet professionnel. Je me suis donné un an pour définir mon projet, le démarrer et voir ce que ça donne. Je me suis jeté à l’eau en mai 2015, ... et je ne regrette pas !

M concert, Mathieu Chedid, Singapore, (c) Cédric Vrolant
M, en concert à Singapour. (c) Cédric Vrolant

 

Comment s’est passée cette reconversion ?

Ma première expérience a été pour le gala de l’Africa Society of Singapore. J’ai répondu à leur post Facebook en disant « je suis amateur, j’ai besoin d’expérience. Si vous voulez, je viens ! ». J'ai ensuite continué dans l'évènementiel. Il s'agissait pour moi de me faire connaitre et surtout créer mon portfolio. Ensuite ça s’est fait par le réseau. Beaucoup de rencontres, de hasards,... et de chance.

J’ai certainement aussi bénéficié d’une conjoncture favorable, et de l’évolution du digital et de l’image. Tout le monde aujourd’hui a besoin d’images, de supports photo et vidéo pour ses publications.

Cédric Vrolant photography
Negroni week - (c) Cédric Vrolant

 

Vous êtes-vous formé à ce nouveau métier ?

J’ai toujours fait de la photographie, mais j’avais besoin en effet de me professionnaliser. J’ai fait beaucoup de recherches par moi-même, j’ai pris des cours par internet, des livres,... mais j’avais besoin de pratique. Je me suis alors formé avec un ami photographe professionnel, en France, sur deux semaines, pour partager son expérience et peaufiner tout ce que j’avais pu apprendre. Ça m’a permis d’avoir confiance en moi, d’avoir l’aval d’un professionnel qui m’a confirmée que j’avais ce qu’il fallait pour me lancer.

 Myanmar, (c) Cédric Vrolant
 Myanmar, (c) Cédric Vrolant

 

Certains photographes se spécialisent dans un format, le portrait, le studio par exemple. Vos photographies sont au contraire très diverses.

Oui, et c’est ce qui me plait. Au départ, je me suis mis à tout, j’ai testé tous les styles pour apprendre et trouver ma voie. Et trouver aussi le créneau où commercialement il y avait une demande. Je me suis beaucoup diversifié, j’ai beaucoup appris et progressé. Mais surtout, j’ai pris du plaisir à tout faire, et comme j’ai de la demande, je continue !

J’ai aussi appris la vidéo. Je suis un peu le touche-à-tout de l’image,... et j’aime ça ! Tous les jours, c’est différent, et je ne m’en lasse pas.

Inde, (c) Cédric Vrolant
Inde, (c) Cédric Vrolant

 

Qu’est-ce qui vous plait le plus ?

La photo en soi. Depuis toujours. Etre derrière le viseur, prendre des instantanés de vie, c’est ça qui me plait. Je ne cherche pas forcément la belle photo, artistique ou très esthétique, mais capturer la spontanéité, être dans l’instant présent. Faire de l’évènementiel par exemple, c’est très physique. Cela demande une concentration forte, avoir un œil sur tout et anticiper. Mais quelle expérience !

Ce qui est grisant aussi, c’est d’être indépendant. Etre entrepreneur, c’est un tout autre rapport au travail. Il n’y a pas de pression de l’autre, on est seul maitre à bord et ça permet d’être très efficace, hyper réactif.

J’aime aussi le rapport client – fournisseur que j’ai ici à Singapour. En France, j’étais client et la relation avec le fournisseur était dans un rapport de force. Ici, il y a un respect total, une relation de service, d’échange, qui me plait beaucoup.

Volcan, (c) Cédric Vrolant
Vocal Kerinci, Sumatra, Indonésie (c) Cédric Vrolant

 

Une belle expérience d’expatriation !

Oui, ça change une vie ! Je pense qu’aujourd’hui je n’ai plus les mêmes aspirations. Je veux avoir différentes expériences dans ma vie professionnelle, et assouvir ma passion. Cette première expatriation à Singapour m’a notamment montré qu’il ne faut pas avoir peur de lâcher prise et de mettre en avant d’autres choses que celles qu’on a apprises à l’école ou fait auparavant dans sa carrière. Il faut trouver sa voie, se remettre en cause régulièrement, se réinventer. Et surtout, croire en soi !

 

Reprise d'une interview réalisée par Cécile Brosolo le 21 mai 2018.

 

Pour découvrir ou redécouvrir les photos de Cédric Vrolant, une dernière exposition à Singapour du 24 au 26 mai 2019 et son site internet : Cédric Vrolant Photography.

Cédric Vrolant

 

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