Qui aurait pu l’imaginer ? Depuis fin 2004, date de signature d’un premier contrat de collaboration avec l’Asian Civilisations Museum grâce à l’agence de consulting Armedia, jusqu’à aujourd’hui… 10 années de créations originales et indépendantes se sont écoulées ! Sabrina Zuber n’a pas vu le temps passer depuis son premier bébé singapourien, elle ne connait pas l’ennui et sent que son langage créatif est en train d’évoluer vers d’autres formes d’expressions. L’avenir de Bellepoque s’annonce excitant !
A son arrivée à Singapour, accompagnée de son mari qui travaille dans le secteur des travaux publics, peu enclin aux relations publiques et au networking, Sabrina Zuber a démarré pratiquement de zéro. Avant 2004, Sabrina n’avait effectué aucun voyage en Asie, ni même celui de repérage avant de décider de s’y installer. Elle s’est construite seule, avec une phrase en tête « Pourquoi pas ?! » et l’idée que si elle n’osait pas pour elle-même, personne le ferait pour elle... Sabrina le croit encore aujourd’hui.
Après le premier projet avec l’Asian Civilisations Museum en 2005 (autour de l’exposition dédiée aux collections des Musées du Vatican), des années de bonheur inconditionnel ont suivi. Professionnellement, Sabrina Zuber a vécu comme les pionniers à la conquête du Far West : chaque jour était une découverte ! Le secteur artistique lui a ouvert les bras, elle a pu réaliser des dizaines de projets, avec pratiquement toutes les institutions culturelles de la cité-Etat. Elle a reçu des subventions, a commencé à être à l’honneur dans la presse locale… Un énorme contraste entre cette belle expérience et celle qu’elle aurait pu avoir en Europe dans un secteur artistique hostile et tourmenté par l’éternel manque de moyens financiers. Tout naturellement, Sabrina est tombée amoureuse de Singapour pour son accueil, son dynamisme énergisant, sa plateforme aux mille possibilités.
Début 2011, avec l’obtention du statut de Permanent Resident, Sabrina Zuber a pu réaliser son rêve de créer et produire ses propres spectacles avec la société « Bellepoque ». Les personnes qui gardent encore le souvenir de ses toutes premières productions auront à l’esprit des comédies pétillantes, des musiques en fanfare et des parades de costumes d’époque. Le message qu’elle faisait passer était celui de l’optimisme et de la joie de vivre !
Petit à petit et grâce à de nouvelles rencontres artistiques, son langage artistique de Sabrina Zuber a doucement évolué vers plus de calme et de maturité. Deux projets réalisés pour le compte de la National Gallery (Sonic Blossom en 2018 et Récital pour un masseur en 2019) ont marqué cette évolution de sa vision artistique. Le message reste l’optimisme, certes, mais il s’exprime à travers l’exploration du besoin humain de beauté, le fait que l’Art et la Nature peuvent nourrir, et celui de connexion profonde entre les individus.
En 2019, Sabrina Zuber a enfin réalisé son rêve d’enfance, lorsque la « Bellepoque » a intégré à son offre culturelle l’école de danse « Danza Attitude ». Avec un mélange de différents styles et formes de danse, ainsi qu’un programme d’ateliers-découverte, Sabrina souhaite ainsi donner vie à une communauté de passionnés autour du mouvement et de l’expression corporelle. Pour elle, il s’agit à la fois d’un travail de transmission et de création.
Au fil des années, Sabrina Zuber a exploré différents aspects de Singapour. Elle passe sur l’abysse économique qui sépare les différentes couches de la population ; sur les fameuses valeurs des « 4 C » : (condo, club, crédit card, car) qui ici sont poussées à l’extrême ; sur les restrictions de plus en plus sévères vis-à-vis des travailleurs étrangers. Dans l’air du temps, hélas, la cité-Etat aussi se renferme sur elle-même, et la création artistique se concentre sur les thèmes de la tradition et de la culture locales. Besoin de trouver son identité culturelle, peut-être, car le pays est jeune et souhaite donner cohérence et homogénéité à son paysage multiculturel. En parallèle, la scène artistique a connu un développement assez impressionnant : ouverture de musées, de théâtres et salles de spectacle, programmation de festivals, implémentation de fonds publics, développement de programmes éducatifs. Comment ne pas souhaiter y apporter sa contribution ?
Le plus grand défi reste celui de trouver l’équilibre entre son rôle de productrice et celui d’artiste. Les cahiers des charges sont totalement différents alors que le but ultime est similaire : communiquer avec l’audience, engager les spectateurs à l’appréciation et à la réflexion, transmettre.
Pour le premier semestre 2021, Bellepoque a programmé trois spectacles assez différents (en mars, mai et juillet) et deux évènements autour de l’école de danse. Après l’été ? Sabrina ne sait pas encore,… pas d’affolement, son Motto est carpe diem !
Pour suivre les prochaines étapes de la Cie. Bellepoque, gardez un œil sur le site web : www.bellepoque.com.sg ainsi que sur les pages des réseaux sociaux : Facebook , Instagram , LinkedIn