Une équipe de chercheurs de Singapour a mis au point une crème solaire à base de pollen de camélia, efficace contre les UV tout en épargnant les coraux.


À Singapour, des scientifiques de la Nanyang Technological University ont mis au point une crème solaire à base de pollen de camélia. Conçue pour protéger efficacement la peau contre les rayons UV, elle présente aussi l’avantage de ne pas nuire aux coraux, souvent fragilisés par les filtres chimiques traditionnels.

« Nos recherches visaient à développer un moyen de transformer les grains de pollen en un gel, afin de faciliter leur application sur la peau. »
Un microgel qui bloque jusqu’à 97 % des rayons UV
« Nous voulions développer un écran solaire naturel abordable et efficace, non allergène pour l’homme et respectueux de l’environnement, explique Nam-Joon Cho, enseignant chercheur au sein de la Nanyang Technological University de Singapour, dans un communiqué de presse de la Nanyang Technological University. Nous savons que le pollen est naturellement résistant aux UV, car son enveloppe doit protéger son contenu des conditions environnementales difficiles, notamment de la lumière du soleil. Nos recherches visaient à développer un moyen de transformer les grains de pollen en un gel, afin de faciliter leur application sur la peau ».
Les chercheurs de la Nanyang Technological University ont créé ce microgel grâce à un procédé à base d’eau, sans produits chimiques agressifs ni forte chaleur. Ils ont vidé l’intérieur des grains de pollen pour ne garder que l’enveloppe. Une fois appliqué, le gel forme sur la peau une fine couche transparente de quelques microns seulement. Les tests ont révélé que la crème au pollen de camélia offre un indice de protection 30 (FPS 30), capable de bloquer environ 97 % des rayons UV
D’autres tests effectués en aquarium ont montré que les coraux exposés aux formulations traditionnelles blanchissaient en quelques jours, tandis que ceux soumis au microgel de camélia restaient intacts pendant 60 jours. L’équipe estime que le produit pourrait être commercialisé d’ici cinq à huit ans si les futurs essais cliniques sont concluants.
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