Lorsque Singapour devint indépendante le 9 août 1965, c'est une nouvelle ère qui commença avec des transformations primordiales pour la cité-Etat. Dans ce contexte, la présence de la communauté française évolua également et se consolida, passant de 225 à plus de 15 000 personnes (inscrits au Consulat, 12 000) entre 1967 et 2014...
Les services diplomatiques
Dès 1965, le consul général Edouard Hutt, est nommé chargé d'affaires puis devient le premier ambassadeur de France à Singapour. Progressivement, les services du poste diplomatique se renforcent, toujours installés dans les deux maisons du 5 et 7 Gallop Road. En juillet 1990, le gouvernement singapourien réquisitionne les lieux. L'ambassade s'installe en 1999 dans son bâtiment actuel de Cluny Road.
Essor des entreprises françaises
L'expansion économique que connaît Singapour attire de nombreuses entreprises françaises dont le nombre double, en moyenne, tous les 5 ans. Afin d'aider ces nouvelles compagnies à s'implanter, des hommes d'affaires français créent, en 1979, la French Business Association (FBA). Devenue FCCS (French Chamber of Commerce of Singapore), l'institution compte aujourd'hui près de 600 entreprises membres, dans des domaines variés : bâtiment, infrastructures routières, transport, industries mécaniques, sidérurgie, énergie, chimie, banques et assurances, ainsi que le secteur de la mode et des cosmétiques ou les technologies de pointe.
Le développement de l'Alliance française
L'Alliance française ouverte depuis 1949, loue en 1965 une grande maison sur Scotts Road. Celle-ci devient très vite trop petite pour accueillir les nombreux Singapouriens qui veulent apprendre le français. En 1978, la Flagstaff House au 4 Draycott Park est inaugurée. 16 salles de classes y sont aménagées ainsi qu'une salle d'exposition dans le hall. Outre les cours, la vie culturelle est mise en avant, au profit des Singapouriens et de la communauté française, avec des festivals de cinéma, des expositions, des soirées et un magazine, le Lien. Le 17 octobre 1995, l'immeuble sur Sarkies Road est inauguré.
Une école française
Grâce à l’ouverture économique de Singapour, la communauté française s’étoffe. Des couples, souvent jeunes, s’installent, et l’idée d’une école germe. En 1968, une vingtaine d’enfants est scolarisée de la maternelle au CM2, dans une classe unique située dans les locaux de l’Alliance française. Dès 1974, l’école peut accueillir, dans un bâtiment préfabriqué, des classes du primaire et une classe de 6ème. Chaque année une nouvele classe de collège ouvre et, en 1978, 2 élèves sont admis en 2nde. En 1980, 150 élèves se retrouvent dans les locaux bien trop exigus de Draycott road. La communauté française continue de s’agrandir et s’organise. En 1982, les travaux d’un vrai lycée commencent sur Bukit Tinggi. En 1985, le LFS ouvre ses portes et les premiers candidats au bacaclauréat se présentent en 1986. Les effectifs triplent au cours des années suivantes. En 2000, le lycée s’installe à Ang Mo Kio et devient un lieu clé de la vie communautaire.
Naissance de l’Association Française de Singapour
Un an après l’indépendance de Singapour, l’Association Française de Malaisie associe Singapour, mais en 1974, la section de Singapour décide de prendre son indépendance sous le nom de AFS. Elle s’organise pour accueillir les nouveaux Français et crée Le Guide des Français de Singapour en 1976. Au cours des années suivantes, de plus en plus de bénévoles font vivre l’association avec des visites de la ville, des activités pour les enfants, et la publication La Gazette voit le jour en 1987.
Les lieux de convivialité
Dans les années 1970, la petite communauté française aime se retrouver au Swiss Club ou au Hollande Club pour pratiquer des activités sportives et passer les fins de semaine en famille. Plus tard, quelques bonnes tables, comme la brasserie du Marco Polo, le restaurat de Boniface Bidou ou le Saxophone, première brasserie Al Fresco près de Center Point, sont des points de rendez-vous des Français. A l’heure actuelle, où la communauté dépasse les douze mille personnes, elle apprécie particulièrement les quartiers de Serangoon et d’Ang Mo Kio en raison de la proximité du lycée.
paru dans le magazine SINGAPOUR n°3 (février/avril 2015)
dont le dossier central était : « Les 50 glorieuses »
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