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Shanghai rembourse la fécondation in vitro

Depuis le 1er juin, 12 nouvelles technologies de fécondation in vitro vont être inclues dans l’assurance médicale du gouvernement à Shanghai. Cette mesure vise à encourager la natalité et à alléger le fardeau financier des couples infertiles qui doivent payer des traitements de souvent coûteux.

Shanghai stimule naissanceShanghai stimule naissance
wavebreakmedia_micro @Freepik
Écrit par Juliette Vandestraete
Publié le 12 juin 2024, mis à jour le 13 juin 2024

Quelles sont les technologies prises en charge ?

Parmi les 12 technologies de procréation médicalement assistée (PMA) désormais prises en charge, on retrouve des procédures telles que le prélèvement d'ovules, l'extraction de sperme, l'insémination artificielle, la culture d'embryon et la transplantation. Ces technologies couvrent une grande partie des options disponibles en matière de PMA. Désormais, l’assurance pourra couvrir jusqu’à 60% du coût total d’une procréation assistée. Si la politique sera lancée dans les 17 établissements médicaux de Shanghai qui disposent des qualifications nécessaires pour les PMA, elle n’est pas limitée à la population shanghaïenne et tout le monde peut bénéficier de cette nouvelle politique.

Nouveauté à Shanghai, mais pas en Chine

En effet, l’année dernière, six autres régions provinciales incluant Pékin, avait déjà pu bénéficier de cette assurance. De plus, cette politique entrera également en vigueur à partir du mois prochain dans les provinces de Qinghai, Zhejiang et Jiangxi. A Pékin, en un an, plus de 32.000 personnes ont bénéficié de cette aide et sur 280 millions de yuans dépensés dans le secteur, 190 millions ont été pris en charge par l’assurance maladie. Selon le directeur du centre de médecine reproductive de Pékin, la politique a fonctionné car une augmentation significative du nombre de patientes demandant un prélèvement d’ovules a en effet été constaté.

Baisse des naissances en Chine

La Chine, aux côtés de la Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong et Singapour, affiche l'un des taux de fécondité les plus bas au monde. Depuis 2022, la population chinoise connaît une diminution continue, une tendance qui n'avait pas été observée depuis plus de six décennies. Dans les années 60, le taux de fécondité était supérieur à 7 enfants par femme. En 2022, il est tombé à 1,05 enfant par femme. Malgré la fin de la politique de l'enfant unique en 2016 et l'autorisation d'avoir trois enfants en 2021, le nombre de naissances n'a pas réellement augmenté. Plusieurs raisons expliquent cette baisse de natalité en Chine, notamment le coût élevé du logement et de l'éducation, la méfiance à l'égard du mariage, l'augmentation du nombre de femmes poursuivant des études et la problématique de l'infertilité.

Infertilité grandissante en Chine

Selon Sun Yun, vice-président de l'hôpital Renji à Shanghai et directeur du département de médecine reproductive, le taux d'infertilité en Chine est passé de 2 % dans les années 1950 à 18,5 % aujourd'hui. Toujours selon lui, de nos jours, environ un couple sur huit en âge de procréer nécessite un traitement de fertilité. Une infertilité qui s’explique par le fait que les femmes souhaitent avoir des enfants plus tard mais aussi par le déclin de la santé reproductive des hommes.

Avec une population vieillissante, Pékin essaie donc de trouver des solutions pour contrer cette diminution et redresser le taux de natalité en Chine.

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