Ce 7 novembre, la Chine mettait en service son troisième porte-avions, le Fujian, marquant une étape majeure dans la modernisation de sa marine et son poistionnement comme puissance militaire majeure.


Un porte-avions de nouvelle génération en Chine
Le Fujian est le plus grand et le plus avancé des porte-avions chinois, doté d’un système de catapultage électromagnétique qui n’était jusque‑là maîtrisé que par la marine américaine. Cette technologie permet de lancer une gamme plus large d’aéronefs, plus lourdement armés et avec un rayon d’action supérieur à ceux opérant depuis les deux premiers porte-avions chinois, le Liaoning et le Shandong, qui utilisent encore une rampe de type "tremplin".
Grâce à ces capacités, le Fujian peut accueillir des chasseurs J‑15 modernisés, le futur J‑35 furtif et des avions de veille aérienne , ce qui en fera à terme un groupe aéronaval plus complet et plus efficace. En parallèle, la marine chinoise déploie des systèmes de radar plus avancés et une électronique de bord modernisée
Un instrument de prestige international
Le Fujian illustre la puissance industrielle navale chinoise, qui produit désormais un volume impressionnant de navires de guerre chaque année, là où les capacités de construction américaines se sont progressivement réduites. Cette dynamique permet à Pékin de disposer de la plus grande flotte du monde en nombre d’unités.
Des rumeurs persistantes évoquent déjà la construction d’un quatrième porte-avions, potentiellement plus grand et peut‑être à propulsion nucléaire, avec l’objectif à terme de constituer une force de plusieurs porte‑avions opérationnels. Dans cette perspective, les porte‑avions chinois ne sont pas seulement des outils militaires, mais aussi des instruments de prestige et d’influence pour soutenir son statut de grande puissance globale.
Deuxième puissance militaire mondiale
La Chine porte cette année ses dépenses de défense à environ 1,78 trillion de yuans (environ 245–250 milliards de dollars), soit une hausse de 7,2%, pour la troisième année consécutive à ce niveau de croissance. Ce rythme dépasse nettement l’objectif de croissance économique d’environ 5%, ce qui montre que la modernisation militaire reste prioritaire, même après trois années de ralentissement.
Depuis l’arrivée de Xi Jinping à la tête de l’État et de l’armée, le budget de défense a plus que doublé, passant d’environ 720 milliards de yuans en 2013 à 1,78 trillion aujourd’hui, faisant de la Chine le deuxième pays au monde en termes de dépenses militaires derrière les États‑Unis. Le défilé de la fête nationale du 1er octobre a sur ce point particulièrement marqué les esprits du fait de la présentation d'armements encore inédits dans le monde. Dans un monde de plus en plus instable, le futur rôle joué par la Chine fait aujourd'hui l'objet de toutes les attentions.
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