Il y avait deux drapeaux, mais une seule histoire. Dimanche 12 octobre à Shanghai, le Monégasque Valentin Vacherot a remporté le Masters 1000 face à son cousin Arthur Rinderknech, représentant la France, au terme d’un match au terme d’un match fraternel et émouvant (4-6, 6-3, 6-3). À 26 ans, Vacherot entre dans l’histoire en devenant le premier joueur de la Principauté à s’imposer à ce niveau et le joueur le moins bien classé (204ᵉ mondial) à remporter un Masters 1000.
Une finale en famille
Originaires du sud de la France, les deux cousins ont grandi ensemble avant de suivre des chemins parallèles : Rinderknech sous les couleurs françaises, Vacherot sous celles de Monaco depuis 2016. Leur duel en Chine, le premier entre membres d’une même famille à ce niveau depuis les frères McEnroe en 1991, restera comme un moment unique pour le tennis francophone.
Ni l’un ni l’autre n’avait été retenu par la Fédération française de tennis. Trop tardifs, trop atypiques, disaient les observateurs. Ils ont alors pris la route des États-Unis, à l’université Texas A&M, où ils ont forgé leur mental et leur jeu avant de revenir sur le circuit professionnel.
Un parcours hors des sentiers battus, typique de cette nouvelle génération d’athlètes français qui s’exportent pour mieux éclore.
Une fierté partagée
Sous les yeux de Roger Federer et du prince Albert II, les deux cousins ont livré un affrontement de haute intensité, ponctué par la victoire historique de Valentin Vacherot. À l’issue du match, ils se sont enlacés longuement, unis par l’émotion et la fierté.
Si Monaco célèbre un titre historique, la France peut aussi se féliciter : Arthur Rinderknech devient le premier Français finaliste d’un Masters 1000 depuis Jo-Wilfried Tsonga en 2014 et grimpe à la 28ᵉ place mondiale, son meilleur classement.
Une finale inédite, symbole de la vitalité du tennis francophone — et d’une nouvelle génération capable de s’imposer sur toutes les scènes, de Monaco à Shanghai.
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