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L’éducation sud-coréenne, compétitive dès l’école primaire

école primaire corée du sud cheolsan chodeung hakyoécole primaire corée du sud cheolsan chodeung hakyo
Écrit par La Rédaction Séoul
Publié le 27 septembre 2017, mis à jour le 17 février 2024

Connue pour son titre de première de la classe, la Corée du Sud a un des systèmes éducatifs les plus performants et compétitifs au monde. Dès l’école primaire, les élèves sont envoyés dans des instituts privés chaque soir et passent quotidiennement près de neuf heures à étudier.

Afin d’en savoir un peu plus sur l’enseignement primaire, notre rédaction s’est rendue à l’école primaire de Cheolsan située à Gwangmyeong, à 20 minutes de Séoul où nous avons rencontré la principale et la vice-principale.

Cette école primaire est l’une des plus grandes du Gyeonggi-do avec 1,600 élèves et plus de 100 professeurs et propose des activités extra-scolaires tous les soirs après les cours.

 

lepetitjournal.com/seoul – Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?

Kyung-hee Choi : Je suis principale de cette école depuis 5 ans et la professeure la plus cool de Corée (rires). Avant d’avoir pris ma fonction j’étais prof pendant 33 ans mais ma devise a toujours été la même ; les élèves passent avant tout.

Eun-Kyong Jun : J’ai suivi une formation d’infirmière avant de travailler comme inspectrice de l’hygiène et de la sécurité dans les établissements académiques. Par la suite j’ai été promu vice-principale de l’école primaire de Cheolsan.

lepetitjournal séoul
Kyung-hee Choi, la principale de l'établissement et l'équipe du petitjournal.com/seoul

 

Comment décririez-vous l’enseignement primaire sud-coréen ?

Kyung-hee Choi : Je pense que le développement humain et émotionnel est très important dans l’éducation, surtout à l’école primaire. C’est d’ailleurs pour ça que notre école met en avant la créativité de ses élèves et qu’on les encourage à avoir un esprit de communauté. L’éducation dans le Gyeonggi-do est orienté carrière, le but est d’aider les élèves à trouver leur voie et à les pousser à réaliser leurs rêves.

Eun-Kyong Jun : Je pense que ce qui fait la force de l’enseignement primaire sud-coréen est le fait que l’élève soit au cœur de l’éducation.

Kyung-hee Choi : Oui, nous faisons en sorte que les élèves aient tout pour réussir. S’ils ont des difficultés ou qu’il y a des problèmes, les parents d’élèves sont les bienvenus à venir en discuter dans mon bureau et nous faisons de notre mieux pour répondre à leurs attentes.

 

Depuis une dizaine d’années les entreprises françaises s’implantent de plus en plus en Corée et on compte un nombre croissant de familles françaises expatriées. Quels conseils souhaiteriez-vous donner aux parents français qui souhaiteraient faire rentrer leurs enfants dans le système éducatif coréen ?

Eun-Kyong Jun : Ce n’est pas vraiment un conseil, mais c’est une chose importante à savoir : l’enseignement primaire dans le Gyeonggi-do est entièrement gratuit y compris la cantine. Je pense que ça représente un grand avantage pour les parents.

Kyung-hee Choi : C’est évident mais la connaissance de la langue coréenne est essentielle s’ils souhaitent faire partie du système éducatif coréen. S’ils peuvent communiquer avec les autres élèves, l’intégration sera très facile car en général les enfants coréens sont très gentils et assez ouverts. De façon plus générale, je pense qu’il est important de s’habituer et de s’adapter au style de vie coréen.

 

L’éducation sud-coréenne est connue pour sa compétitivité dès le plus jeune âge. Comment expliquez-vous cet esprit de compétition et que pensez-vous de la culture des instituts privés ?

Kyung-hee Choi : Les enfants ne naissent pas compétitifs, c’est la société et les parents qui les encouragent à la compétition, ce sont les parents qui choisissent de les envoyer suivre des cours privés et qui les incitent à travailler jusque tard le soir.

En Corée, la société accorde beaucoup d’importance au choix de l’université et met la barre très haut. Tous les élèves veulent aller dans les meilleures universités mais il n’y a pas de la place pour tout le monde. Et comme il y a beaucoup de très bons élèves, il faut trouver de nouveaux moyens de les départager donc leurs parcours scolaires doivent être impeccables dès le plus jeune âge.

En ce qui concerne les instituts privés, les parents y envoient leurs enfants non seulement pour s’assurer qu’ils étudient mais aussi car ils représentent un environnement sain. Si un élève va à l’institut après l’école, ça veut dire qu’il ne sera pas au cybercafé du coin à jouer aux jeux vidéo ou à traîner avec des mauvaises fréquentations.

 

Mesures préventives d'hygiène affichées sur les murs de l'école
Mesures préventives d'hygiène affichées sur les murs de l'école

 

Madame Jun, vous avez été inspectrice de l’hygiène et de la sécurité dans les établissements académiques, en quoi consistait ce rôle exactement ?

Eun-Kyong Jun : Mon rôle était de vérifier les conditions d’hygiène et de sécurité dans les écoles, pour cela je faisais des interventions sur les procédures d’hygiène, l’éducation sexuelle, la prévention de maladies, infections mais aussi des campagnes anti-tabac. Que ce soit en tant qu’inspectrice ou vice-principale, ma fonction est d’assurer le bien-être des élèves.

 

 

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Publié le 27 septembre 2017, mis à jour le 17 février 2024

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