Édition São Paulo

Le Brésil gagne dix places au classement mondial des pays les plus heureux en 2025

Classé 36ème pays le plus heureux sur 147 dans le World Happiness Report 2025, le Brésil gagne dix places depuis le rapport 2024 et reste bien positionné dans le peloton de tête des pays émergents. Le géant sud-américain se place même devant certains pays développés comme la Chine, le Japon, l’Italie ou le Portugal. Un classement en grande partie positif mais qui place aussi la crainte de la corruption comme un frein important au bonheur sur le territoire.

Un Homme heureux sous la pluieUn Homme heureux sous la pluie
Écrit par Jean Bodéré
Publié le 22 avril 2025, mis à jour le 23 avril 2025

Le Brésil est-il un pays heureux en 2025 ? Comme chaque année, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations unies publie le World Happiness Report pour établir un classement des 147 pays les plus heureux au monde. Le classement 2025 repose sur une méthodologie appliquée à l’identique pour chaque pays. Environ 1.000 personnes par an, par pays, sont interrogées sur leur niveau de satisfaction de vie, via l’échelle de Cantril, de 0 à 10. Il s’agit d’une note subjective, analysée à travers six facteurs : le PIB par habitant, l’espérance de vie en bonne santé, le soutien social, la liberté de choix de vie, la générosité, et la perception de la corruption.

 En 2025, la moyenne du Brésil s’établit à 6,3 sur 10 et classe le pays 34ème parmi les plus heureux du monde, soit un gain de dix places en comparaison au rapport 2024. À titre de comparaison, la Finlande, première du classement, atteint 7,7, tandis que le score de l’Afghanistan, dernier, chute à 1,36. 36ème. Le Brésil devance notamment des pays comme l’Italie (40ème), le Japon (55ème), le Portugal (60ème), l’Argentine (42ème), la Chine (68ème) et l’Inde (118ème) et se rapproche de la France qui ne le devance que de trois places, au 33ème rang.

 

 

Photo d'un efnant triste

 

 

La crainte de la corruption, un frein au bonheur au Brésil

Mais la place relativement élevée du Brésil possède certaines limites. Son PIB par habitant (9.258$) reste modeste comparé aux économies développées. De plus, la perception de la corruption reste très présente au Brésil et représente un frein important au bonheur selon l’étude. À tel point que seulement 38% des Brésiliens pensent qu’un portefeuille retrouvé par la police a des chances d’être rendu à son propriétaire. À titre de comparaison, 59 % des sondés pensent qu’un voisin rendrait un portefeuille trouvé, contre 45 % s’il s’agit d’un inconnu.

 Mais le Brésil compense ses carences grâce à ses relations humaines. Ainsi, une des catégories qui permet au Brésil de grimper au classement est la solidarité de proximité qui possède l’un des meilleurs scores de l’étude. Près de 78 % des personnes interrogées déclarent avoir quelqu’un sur qui compter en cas de problème. En matière de liberté de choix de vie, le Brésil fait également bonne figure, avec un indice supérieur à 0,8 (sur 1), le plaçant dans la moyenne des pays les plus heureux.

 

Le bonheur dans le monde, une méthodologie contestée 

À sa sortie, le rapport sur le bonheur en 2025 ne fait pas l’unanimité. Alors que les pays nordiques sont une fois de plus classés comme étant les plus heureux du monde, la newsletter d’actualité Time To Sign Off s’étonne de voir la France se positionner au 33ᵉ rang, derrière le Kosovo et l’Arabie Saoudite.  De son côté, le groupe de presse spécialisé dans les sciences Nature Research remet en question la méthodologie du classement. Il estime qu’un tel rapport ne peut pas se limiter sur une simple évaluation de la vie sur une échelle de 1 à 10. Sur certains critères, la France se retrouve même après le Somaliland, un pays en guerre. Autre nouvelle : son placement ne fait que reculer. En 2024, elle se trouvait à la 27ᵉ position et en 2023 à la 21ᵉ.

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