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TREMBLEMENT DE TERRE – Sachez anticiper

Écrit par Lepetitjournal Santiago
Publié le 21 mars 2014, mis à jour le 20 mars 2014

Cette fin d'été marquée par une série de séismes, à Santiago, Valparaiso mais aussi Iquique avec des évacuations, est l'occasion d'un rappel de la marche à suivre lors d'un tremblement de terre, ainsi que d'écouter des Chiliens sur la question

La photo qui a fait le tour du monde, prise ua lendemain du 27F 2010

Le mois de mars a été marqué par une série de "temblors" (à différencier des "terremoto", tremblements de terre de grande intensité), ressentis dans les régions de Santiago et Valparaiso (avec une magnitude autour de 5,4 sur l'échelle de Richter), ainsi qu'un séisme plus puissant au nord à Iquique (6,5 sur l'échelle de Richter) qui a nécessité l'évacuation d'environ 100.000 personnes par crainte d'un tsunami.

 Consignes de sécurité

Ainsi, l'Onemi ("Oficina Nacional de Emergencia del Ministerio del Interior"), dresse une liste de mesures à prendre avant, pendant et après un tremblement de terre.

En amont, vous pouvez vous rassurer en vérifiant si l'immeuble où vous vivez est anti-sismique,  à défaut considérez que les maisons qui ont connu,  sans flancher,   le "27F 2010" sont robustes. Mais il y a certains réflexes à adopter, comme par exemple ne pas placer les objets lourds en hauteur, ou encore ne jamais fixer d'étagère ou de tableaux au dessus de son lit. De plus, un « kit » de premier secours doit toujours être prêt et à portée de main, contenant au minimum: de l'eau potable (deux litre par personne au moins), de la nourriture, des médicaments, le double des clés des voitures et maison, de l'argent liquide, et surtout, le plus important, une lampe électrique et une radio portative à piles.

Durant le séisme, tout va très vite et les réflexes doivent fuser. Si votre logement n'est pas anti-sismique, évacuez immédiatement vers une zone de sécurité, c'est à dire l'extérieur, en se tenant au centre de la rue pour éviter les objets qui pourraient chuter des immeubles (tout en prenant garde aux alentours, fils électriques, voitures, etc ?). Si votre logement est résistant aux séismes, s'éloigner des fenêtres, ouvrir toutes les portes (le séisme pourrait déformer les montants et vous enfermer), et se réfugier sous un meuble solide (table en bois, bureau). Si aucun refuge ne s'offre à vous, se coller dos à un mur maitre de votre logement, en vous protégeant la tête. Ne prenez en aucun cas l'ascenseur, et surtout gardez votre calme.

Après les secousses, si vous êtes sur la côte, évacuez vers les zones de sécurité en altitude. Sortez également si une odeur de gaz se fait sentir, où si votre logement a reçu des dommages trop importants. Avant l'évacuation toujours couper au robinet central le gaz et l'eau, ainsi que l'électricité. Ensuite, écoutez la radio pour connaitre la marche à suivre.

Toutes les consignes sont disponibles sur le site de l'Onemi.

Ils ont vécu 1960 et 2010 ...

Qu'en est-il du ressentit pour les chiliens, habitués dès le plus jeune âge à subir des "temblors"? Pour Jaime, 24 ans, « on en prend l'habitude, même si ce n'est jamais agréable ». En réaction au séisme qui a frappé la Californie en début de semaine (4,5 sur l'échelle de Richter), ce jeune chilien ironise: « ici quand un séisme est de 5,5 par exemple, on parle de "temblor" comme on parlerait d'un orage ».

Mais le souvenir du tremblement de terre du 27 février 2010 (de 8,8 sur l'échelle Richter, le sixième plus puissant de l'histoire de l'humanité) reste gravé dans les mémoires. Pour Jaime, « les images, les secousses, les bruits, c'était cauchemardesque. Même si on est habitué, à chaque temblor maintenant on craint le pire. Personne ne veut revivre cette nuit là ». Chacun sait précisément ce qu'il était en train de faire à ce moment là. Josefa, 26 ans, raconte qu'elle était à Valparaiso, dans la ville basse: « après les secousses, tous les gens de la ville basse sont montés sur les collines, on avait peur du tsunami, c'était un peu la panique ». Pour les plus anciens, à ce traumatisme s'ajoute celui du cataclysme de 1960, le "terremoto" de Valdivia (qui avait fait 2000 morts, le plus puissant de l'histoire). Alberto, 67 ans, se rappelle des « images d'horreurs » et du sentiment « d'impuissance » face à un tel désastre.

Néanmoins, sur les personnes interrogées, il ressort que même si elles sont au fait des consignes de sécurité en cas de tremblement de terre, rares sont celles qui ont leur kit de premier secours prêt à l'utilisation, avec les indispensables lampe électrique et radio à piles, utiles même en cas de "simple" coupure générale d'électricité.

Adrien Beria (www.lepetitjournal.com/santiago) Vendredi 21 Mars 2014

 

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Publié le 21 mars 2014, mis à jour le 20 mars 2014

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