Le salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient à l'Aéroport du Bourget à Paris du 15 au 21 juin, et qui fête cette année ses 100 ans, devrait réunir environ 270.000 visiteurs dont la moitié de professionnels. Un anniversaire sur fond de crise, aggravée par le récent crash du Paris-Rio
AFP - Le Salon du Bourget en 2007 - L'heure était à l'écologie
Rédaction internationale - Le salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient à l'Aéroport du Bourget à Paris du 15 au 21 juin, devrait réunir environ 270.000 visiteurs dont la moitié de professionnels, soit à peu près autant qu'en 2007. Cette année, 2.000 exposants originaires de 48 pays y participent.
C'est une année particulière pour le 1er salon mondial de l'aéronautique puisqu'il fête ses 100 ans et présente pour cette occasion une trentaine d'avions historiques. Un Blériot XI, modèle présenté au premier "salon de la locomotion aérienne"de Paris en 1909, sera présent et nous rappellera avec émotion la première traversée de la Manche par Louis Blériot, il y a 100 ans également.
Une année sans innovation
Pas de réelles nouveautés cette année. On pourra néanmoins observer l'avion de transport régional Superjet 100 de Sukhoï et la présentation, pour la première fois en Europe, de l'EC175 d'Eurocopter. En outre, on y verra l'hélicoptère sans pilote Camcopter de l'Autrichien Schiebel, qui sera le premier drone à réaliser un vol dans un salon. Par contre, toujours pas d'A400M, l'appareil de transport militaire de l'européen Airbus, auquel Nicolas Sarkozy et Angela Merkel accordent encore 6 mois supplémentaires. On ne verra pas non plus l'avion de ligne 787 de l'américain Boeing, qui souffre aussi de la crise.
Le nuage noir de la crise
Le climat économique maussade, l'épidémie de grippe H1N1 ? alors que l'OMS vient juste de décréter un état d'alerte de niveau 6 - et surtout le crash récent et toujours inexpliqué du Boeing A330 d'Air France font peser un climat de morosité sur tout le secteur, caractérisé par une baisse sensible du trafic aérien. Les surfaces d'expositions des grands constructeurs mondiaux ont été sensiblement réduites cette année et Cessna et Gulfstream, deux compagnies d'affaires, secteur le plus touché par la crise, ne seront pas présentes. Les prévisions de commandes depuis le début de l'année sont au plus bas. Airbus, qui avait lancé une restructuration dès 2007, dispose actuellement de 11 commandes (21 annulations depuis le début de l'année) tandis que Boeing qui supprime 10.000 emplois, compte 7 commandes totalisant 66 annulations depuis le début de l'année.
Le secteur reste soutenu par la Défense aérienne
Tom Enders, le PDG d'Airbus relativise la situation de la compagnie : "nous ne sommes pas désespérés, nous avons un carnet de commandes considérable (3.500 avions), avec un nombre important de commandes en surnombre pour 2010 et 2011. Même si nous descendions à 2.500 commandes, cela représenterait encore cinq années de production". Même son de cloche chez Boeing, qui pointe deux priorités pour ce salon : assurer les livraisons et rassurer les compagnies aériennes qui devraient perdre 9 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros) cette année, selon les estimations de l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Seules les compagnies du Golfe, qui disposent toujours de liquidités, devraient soutenir leurs cadences de commandes. Le marché de la défense aérienne, qui ne connaît pas non plus la crise, contrairement à l'aviation civile, reste aussi un soutien majeur de l'activité. Un anniversaire un peu affecté donc, en attendant le prochain salon au Bourget, qui aura lieu dans deux ans. Pour ne pas attendre, passionnés et professionnels se donneront rendez-vous à Farnborough, près de Londres, en 2010.
Laetitia Gueugnon (www.lepetitjournal.com) mardi 16 juin 2009
Infos pratiques :
Salon international de l'aéronautique et de l'espace
Aéroport du Bourget - Paris
Ouverture Grand public :
Du vendredi 19 au dimanche 21 juin 2009
De 9h30 à 18h00.
Tarif pour la journée : 12 euros;gratuit pour les moins de 7 ans
A voir :
Les Echos : Le Salon du Bourget s'ouvre dans un climat morose
Le Point : Le P-DG de Boeing ne voit pas la crise empirer
Le télégramme : Salon du Bourget. La crise ternit les 100 ans
AFP - Le Salon du Bourget en 2007 - L'heure était à l'écologie
Rédaction internationale - Le salon international de l'aéronautique et de l'espace, qui se tient à l'Aéroport du Bourget à Paris du 15 au 21 juin, devrait réunir environ 270.000 visiteurs dont la moitié de professionnels, soit à peu près autant qu'en 2007. Cette année, 2.000 exposants originaires de 48 pays y participent.
C'est une année particulière pour le 1er salon mondial de l'aéronautique puisqu'il fête ses 100 ans et présente pour cette occasion une trentaine d'avions historiques. Un Blériot XI, modèle présenté au premier "salon de la locomotion aérienne"de Paris en 1909, sera présent et nous rappellera avec émotion la première traversée de la Manche par Louis Blériot, il y a 100 ans également.
Une année sans innovation
Pas de réelles nouveautés cette année. On pourra néanmoins observer l'avion de transport régional Superjet 100 de Sukhoï et la présentation, pour la première fois en Europe, de l'EC175 d'Eurocopter. En outre, on y verra l'hélicoptère sans pilote Camcopter de l'Autrichien Schiebel, qui sera le premier drone à réaliser un vol dans un salon. Par contre, toujours pas d'A400M, l'appareil de transport militaire de l'européen Airbus, auquel Nicolas Sarkozy et Angela Merkel accordent encore 6 mois supplémentaires. On ne verra pas non plus l'avion de ligne 787 de l'américain Boeing, qui souffre aussi de la crise.
Le nuage noir de la crise
Le climat économique maussade, l'épidémie de grippe H1N1 ? alors que l'OMS vient juste de décréter un état d'alerte de niveau 6 - et surtout le crash récent et toujours inexpliqué du Boeing A330 d'Air France font peser un climat de morosité sur tout le secteur, caractérisé par une baisse sensible du trafic aérien. Les surfaces d'expositions des grands constructeurs mondiaux ont été sensiblement réduites cette année et Cessna et Gulfstream, deux compagnies d'affaires, secteur le plus touché par la crise, ne seront pas présentes. Les prévisions de commandes depuis le début de l'année sont au plus bas. Airbus, qui avait lancé une restructuration dès 2007, dispose actuellement de 11 commandes (21 annulations depuis le début de l'année) tandis que Boeing qui supprime 10.000 emplois, compte 7 commandes totalisant 66 annulations depuis le début de l'année.
Le secteur reste soutenu par la Défense aérienne
Tom Enders, le PDG d'Airbus relativise la situation de la compagnie : "nous ne sommes pas désespérés, nous avons un carnet de commandes considérable (3.500 avions), avec un nombre important de commandes en surnombre pour 2010 et 2011. Même si nous descendions à 2.500 commandes, cela représenterait encore cinq années de production". Même son de cloche chez Boeing, qui pointe deux priorités pour ce salon : assurer les livraisons et rassurer les compagnies aériennes qui devraient perdre 9 milliards de dollars (6,5 milliards d'euros) cette année, selon les estimations de l'Association internationale du transport aérien (IATA).
Seules les compagnies du Golfe, qui disposent toujours de liquidités, devraient soutenir leurs cadences de commandes. Le marché de la défense aérienne, qui ne connaît pas non plus la crise, contrairement à l'aviation civile, reste aussi un soutien majeur de l'activité. Un anniversaire un peu affecté donc, en attendant le prochain salon au Bourget, qui aura lieu dans deux ans. Pour ne pas attendre, passionnés et professionnels se donneront rendez-vous à Farnborough, près de Londres, en 2010.
Laetitia Gueugnon (www.lepetitjournal.com) mardi 16 juin 2009
Infos pratiques :
Salon international de l'aéronautique et de l'espace
Aéroport du Bourget - Paris
Ouverture Grand public :
Du vendredi 19 au dimanche 21 juin 2009
De 9h30 à 18h00.
Tarif pour la journée : 12 euros;gratuit pour les moins de 7 ans
A voir :
Les Echos : Le Salon du Bourget s'ouvre dans un climat morose
Le Point : Le P-DG de Boeing ne voit pas la crise empirer
Le télégramme : Salon du Bourget. La crise ternit les 100 ans
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