De passage à Madrid pour la promotion de son dernier film, Arthur et les Minimoys, Luc Besson avait fin décembre un planning très serré. Mais il a gentiment accepté de répondre aux questions des journalistes autour d'une table ronde. Lepetitjournal.com était de la partie
Luc Besson lors de son passage à Madrid (Photo LPJ/ J.B Cocagne)
Quelles ont été tes inspirations en terme de cinéma pour enfants ?
Luc Besson : Je ne me suis jamais inspiré d'autres films pour faire les miens. Jusqu'à l'âge de 15 ans, je n'ai pas eu de télévision chez moi. Donc je n'ai pas reçu de culture télé pour les films pour enfants. D'ailleurs cela me paraît mauvais de prendre d'autres cinéastes comme exemple lorsqu'on l'est soi-même. Ce qui m'inspire c'est ce qu'il y a autour.
Petit, quels films pour enfants vous ont fait rêver ?
L.B : On attendait avec impatience les films de Disney à la maison. La Belle et le clochard m'a fait pleurer pendant des semaines.
Dans Arthur et les Minimoys, y a-t-il des clins d'?il humoristiques destinés aux adultes ?
L.B : Non, il n'y a aucune private joke car c'est un film pour les enfants. Si les adultes l'aiment, tant mieux, mais je l'ai fait avant tout pour le jeune public. Donc il n'y aucun sous-entendu que les enfants ne pourraient pas capter. C'est un film d'aventures, une sorte d'Indiana Jones pour enfants, fait très sérieusement car il faut les prendre au sérieux.
Comment s'est fait le casting pour les voix espagnoles ? vous connaissiez Elena Anaya ?
L.B : Non, je ne la connaissais pas. C'était assez difficile pour moi de choisir les acteurs sans parler espagnol. J'ai écouté les voix à distance et je ne voulais surtout pas connaître leur nom, pour ne pas être influencé. Chaque voix avait un numéro. Il fallait vraiment que ce soit la voix qui colle au personnage. Evidemment, si j'hésitais entre deux numéros et que la maison de distribution espagnole me disait "Un(e) tel(le) est plus célèbre", alors je disais "ok" pour celui ou celle-ci.
Vous avez annoncé Arthur et les Minimoys comme ton dernier film car étant le dixième. Pourquoi dix ?
L.B : Plus de 10 serait très prétentieux. Dieu a donné 10 commandements et je n'allais pas en faire plus que lui quand même ! [rires]. Plus sérieusement, je me suis obligé depuis longtemps à m'arrêter à 10. Quand tu sais que tu as seulement 10 films à faire, tu es beaucoup plus exigeant, tu choisis chaque film avec attention. C'était un moyen de m'obliger à faire mes films pour les bonnes raisons. Car je reçois des scripts chaque semaine, avec de gros budgets, de grands acteurs. Mais je ne veux pas faire un film pour l'argent et après le regretter. Je me suis fixé aussi cette limite pour les gens qui me suivent et apprécient mon travail car j'ai beaucoup de respect pour eux. Mais pas d'inquiétude, s'il devait y avoir un Arthur 2, je m'en chargerais personnellement. Je ne laisserai à personne le plaisir de le faire à ma place?
Propos recueillis par Laurence Danthony (www.lepetitjournal.com) 9 janvier 2007
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