C'est lors de son enlèvement en Irak où elle fut prise en otage durant 157 jours, que le monde entier l'a connue. Pourtant, Florence Aubenas a une carrière bien remplie, et des projets d'avenir. Après plus de 20 ans au service du journalisme d'investigation, elle se charge d'une nouvelle mission et prend la tête de l'Observatoire International des Prisons
(Rédaction internationale)
Florence Aubenas est journaliste
Florence Aubenas (AFP) est née le 6 février 1961 à Bruxelles. A 23 ans, son diplôme du Centre de formation des journalistes en poche, elle débute sa carrière au Matin de Paris et au Nouvel Economiste, avant de rejoindre en 1986 le journal Libération, où elle travaillera durant 20 ans avant de rejoindre le Nouvel Observateur. Son domaine, c'est le reportage : "Je n'arrivais plus à rentrer chez moi. Le reportage était devenu une véritable drogue"dira-t-elle. Durant vingt ans, Florence Aubenas parcourt le monde, et témoigne des événements dans les zones de conflit : Algérie, Rwanda, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, Irak? Partout, elle laisse l'image d'une femme indépendante et d'une grande professionnelle.
Florence Aubenas est l'auteur de plusieurs livres, témoignages de ses reportages, sur le Rwanda ou sur l'affaire d'Outreau, ou de ses réflexions sur le métier de journaliste. En 1999, elle signe notamment "La Fabrication de l'information : les journalistes et l'idéologie de la communication", avec l'essayiste Miguel Benasayag.
Elle a été otage en Irak
C'est en 2005 que le nom de Florence Aubenas devient connu du monde entier. Le 5 janvier, alors qu'elle réalisait un reportage sur les réfugiés de la ville de Falloujah en Irak, elle est enlevée, en compagnie de son "fixeur"Hussein Hanoun al-Saadi. En quelques jours, Florence Aubenas devient une cause nationale, et la France entière se mobilise pour sa libération, de ses collègues journalistes à l'équipe de rugby d'Auch qui affiche sur le maillot de ses joueurs un message de soutien, en passant par la multitude de comités qui se créent un peu partout pour demander sa libération.
Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi seront libérés après 157 jours de captivité. De cet épisode, le monde retiendra deux images. Celle de la journaliste visiblement très affaiblie, dans un enregistrement vidéo de quelques secondes communiqué par ses ravisseurs, et celle, plus joyeuse, de sa sortie de l'avion lorsqu'elle rentre en France la 12 juin 2005, fatiguée, mais souriante et détendue.
Elle prend la tête de l'Observatoire International des Prisons
Le 2 juillet, Florence Aubenas a été élue à la tête de l'Observatoire International des Prisons, une organisation indépendante, succédant à Gabriel Mouesca, président depuis 2004. Depuis 1996, l'OIP, organisation indépendante, s'est donné pour mission d'observer et de dénoncer les dysfonctionnements du système pénitentiaire et d'interpeller les autorités "sur les manquements au droit". Une tâche qui ne sera pas de tout repos, tant la situation dans les prisons françaises est un sujet brûlant. Mais la nouvelle présidente croit en ce combat : "Nous y sommes enfermés (en prison, ndlr), nous aussi, tant que nous estimerons que priver quelqu'un de ses droits et de sa dignité, c'est bon pour la société"a-t-elle écrit dans le magazine Dedans dehors, publié par l'OIP.
Audrey Vassalli (www.lepetitjournal.com) jeudi 23 juillet 2009
Pour en savoir plus :
L'Observatoire International des Prisons
Lepetitjournal.com : FLORENCE AUBENAS - Retour d'Irak sous le signe de la dignité
(Rédaction internationale)
Florence Aubenas est journaliste
Florence Aubenas (AFP) est née le 6 février 1961 à Bruxelles. A 23 ans, son diplôme du Centre de formation des journalistes en poche, elle débute sa carrière au Matin de Paris et au Nouvel Economiste, avant de rejoindre en 1986 le journal Libération, où elle travaillera durant 20 ans avant de rejoindre le Nouvel Observateur. Son domaine, c'est le reportage : "Je n'arrivais plus à rentrer chez moi. Le reportage était devenu une véritable drogue"dira-t-elle. Durant vingt ans, Florence Aubenas parcourt le monde, et témoigne des événements dans les zones de conflit : Algérie, Rwanda, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, Irak? Partout, elle laisse l'image d'une femme indépendante et d'une grande professionnelle.
Florence Aubenas est l'auteur de plusieurs livres, témoignages de ses reportages, sur le Rwanda ou sur l'affaire d'Outreau, ou de ses réflexions sur le métier de journaliste. En 1999, elle signe notamment "La Fabrication de l'information : les journalistes et l'idéologie de la communication", avec l'essayiste Miguel Benasayag.
Elle a été otage en Irak
C'est en 2005 que le nom de Florence Aubenas devient connu du monde entier. Le 5 janvier, alors qu'elle réalisait un reportage sur les réfugiés de la ville de Falloujah en Irak, elle est enlevée, en compagnie de son "fixeur"Hussein Hanoun al-Saadi. En quelques jours, Florence Aubenas devient une cause nationale, et la France entière se mobilise pour sa libération, de ses collègues journalistes à l'équipe de rugby d'Auch qui affiche sur le maillot de ses joueurs un message de soutien, en passant par la multitude de comités qui se créent un peu partout pour demander sa libération.
Florence Aubenas et Hussein Hanoun al-Saadi seront libérés après 157 jours de captivité. De cet épisode, le monde retiendra deux images. Celle de la journaliste visiblement très affaiblie, dans un enregistrement vidéo de quelques secondes communiqué par ses ravisseurs, et celle, plus joyeuse, de sa sortie de l'avion lorsqu'elle rentre en France la 12 juin 2005, fatiguée, mais souriante et détendue.
Elle prend la tête de l'Observatoire International des Prisons
Le 2 juillet, Florence Aubenas a été élue à la tête de l'Observatoire International des Prisons, une organisation indépendante, succédant à Gabriel Mouesca, président depuis 2004. Depuis 1996, l'OIP, organisation indépendante, s'est donné pour mission d'observer et de dénoncer les dysfonctionnements du système pénitentiaire et d'interpeller les autorités "sur les manquements au droit". Une tâche qui ne sera pas de tout repos, tant la situation dans les prisons françaises est un sujet brûlant. Mais la nouvelle présidente croit en ce combat : "Nous y sommes enfermés (en prison, ndlr), nous aussi, tant que nous estimerons que priver quelqu'un de ses droits et de sa dignité, c'est bon pour la société"a-t-elle écrit dans le magazine Dedans dehors, publié par l'OIP.
Audrey Vassalli (www.lepetitjournal.com) jeudi 23 juillet 2009
Pour en savoir plus :
L'Observatoire International des Prisons
Lepetitjournal.com : FLORENCE AUBENAS - Retour d'Irak sous le signe de la dignité
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