Édition internationale

Lights, Camera, Diplomacy: le dialogue cinématographique d’Istanbul

Du 19 au 21 décembre, la Film Diplomacy Conference revient à Istanbul pour explorer comment le cinéma peut ouvrir d’autres voies de compréhension entre cultures et regards.

Image officielle de la Film Diplomacy Conference 2025 réalisée par l’équipe créative de FDCImage officielle de la Film Diplomacy Conference 2025 réalisée par l’équipe créative de FDC
Visuel officiel de la Film Diplomacy Conference 2025, créé par la FDC Creative Team.
Écrit par Lepetitjournal Istanbul
Publié le 20 novembre 2025, mis à jour le 24 novembre 2025

Explorer le pouvoir du récit

 

En décembre, Istanbul se transforme en terrain d’exploration où jeunes diplomates, chercheurs et conteurs visuels interrogent le pouvoir du cinéma. Loin des prix, des chiffres du box-office et des stratégies marketing, Film Diplomacy défend une idée plus ambitieuse : le cinéma peut traduire l’expérience humaine là où la diplomatie atteint ses limites. Ici, les films offrent un autre regard, sans avoir besoin du moindre discours officiel.

 

Participant intervenant lors d’un atelier de la Film Diplomacy Conference à Istanbul.
Un moment d’échange lors des ateliers Film Diplomacy organisés en septembre à Istanbul.

 

Quand le cinéma devient un langage

 

Le principe de la conférence est simple : envisager le cinéma non comme une leçon, mais comme un espace d’exploration. Les discussions porteront sur l’art du récit, la responsabilité éthique des images et la manière dont un film transmet des idées sans jamais les énoncer frontalement. 

 

Participants de Film Diplomacy en session de travail, concentrés sur la préparation des discussions autour du cinéma.
Deux participants de Film Diplomacy réfléchissant ensemble aux enjeux du récit et aux responsabilités éthiques du cinéma.

 

Par exemple, un court-métrage réalisé par des jeunes venus de plusieurs régions du monde peut éclairer une réalité lointaine. Une fiction centrée sur un personnage imaginaire peut, elle, susciter une réflexion plus profonde que n’importe quel débat public. Dans ce cadre, silences, rythmes, cadrages et montages deviennent autant de moyens d’expression qu’un discours.

L’un des invités de la première édition de Film Diplomacy organisée en septembre dernier, ancien journaliste et universitaire, Alex Sami Icilensu, a partagé sa réflexion sur la place de l’art dans la diplomatie :

 

« D’une certaine manière, ces échanges ont résonné avec mes propres pensées. Je suis convaincu que notre époque se joue aussi sur le terrain culturel, non dans l’affrontement mais dans la transmission d’émotions. L’art du cinéma devient alors un moyen puissant pour rappeler ce qui nous relie en tant qu’êtres humains. »

 

Le récit comme passage vers l’autre

 

L’un des ressorts les plus forts de la conférence tient à cette idée : une histoire peut servir de point de rencontre. Le cinéma permet d’entrer dans des vies que l’on n’aurait jamais croisées, de ressentir ce que l’on n’aurait peut-être jamais exprimé, d’approcher des réalités lointaines. Cette capacité à créer de l’empathie devient alors un moyen de rapprocher des univers, de réduire les distances et d’ouvrir un dialogue là où les mots restent parfois impuissants.

 

Istanbul, un symbole en mouvement

 

Le choix d’Istanbul n’a rien d’anodin. Ville de passages, de croisements et de contrastes, elle incarne ces lignes de fracture et de rencontre que la conférence souhaite interroger. Ses rues portent les traces d’histoires entremêlées, de cultures qui dialoguent et parfois se heurtent. En arpentant ses quartiers avant de rejoindre les panels, les participants puiseront dans ce qu’ils voient et ressentent pour nourrir leurs réflexions. Ils y trouveront peut-être un regard renouvelé sur la capacité de l’art à créer des liens là où les institutions peinent à le faire.

 

Vue panoramique sur la Corne d’Or et la skyline d’Istanbul depuis la terrasse du CoBAC Stage
Depuis la terrasse du CoBAC, le paysage stambouliote qui accompagne la réflexion des participants.

 

Pourquoi le cinéma compte

 

La Film Diplomacy Conference rappelle que le cinéma dépasse largement le divertissement. C’est un langage, un savoir-faire et parfois même une manière de contourner ce que les mots ne parviennent pas toujours à dire. Dans un monde saturé de communiqués, d’éléments de langage et de flux automatisés, les films revendiquent une autre façon de comprendre : l’observation, l’empathie et l’attention portée à l’humain.

 

Article rédigé par la FDC Media Team et traduit de l’anglais par Sarah Goldenberg, en collaboration avec Le Petit Journal Istanbul. 

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