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Protéger son patrimoine pendant la crise : les conseils d’un expert

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Écrit par Banque Transatlantique
Publié le 13 janvier 2021, mis à jour le 13 janvier 2021

À l’aube de 2021, comment faire les meilleurs choix pour protéger son patrimoine en tant qu’expatrié face aux nombreuses incertitudes qui demeurent ?

Pour nous éclairer sur la question, nous avons rencontré Vincent Joulia, membre du Comité exécutif de la Banque Transatlantique, banque de gestion privée spécialisée dans l’accompagnement des Français de l’étranger.
 

Lepetitjournal.com : Face à la crise de la COVID-19, quelles grandes tendances avez-vous observées en 2020 au sein de la communauté française expatriée ? Quelles ont été les difficultés rencontrées par les expatriés pendant cette période ? 
 

MR Joulia Banque Transatlantique
Vincent Joulia - Membre du Comité exécutif de la Banque Transatlantique

Vincent Joulia : En 2020, la mobilité des expatriés a été évidemment très réduite, avec très peu de départs de France vers l’étranger, et vice versa. Je pense que les acteurs de la mobilité internationale ont initié des réflexions de fond. On perçoit notamment beaucoup d’interrogations de la part des entreprises sur la nécessité d’envoyer leurs employés vivre à l’étranger.

Par ailleurs, l’entrepreneuriat à l’étranger, qui s’était énormément développé au cours de ces dernières années, a été touché de plein fouet par la crise. Cela a affecté beaucoup d’entrepreneurs français expatriés dans des pays où ils ne disposent d’aucun filet de sécurité.

Une autre tendance révélée par la crise est liée aux inégalités en matière de protection sociale, à commencer par la couverture santé, qui coûte très cher dans certains pays ou que certains Français ont perdu avec leur emploi. En France, nous avons la chance de disposer de systèmes d'aide, et pendant la crise, de nombreux plans de relance ont été mis en place. Mais de nombreux autres pays ne disposent pas d’un tel système de protection sociale.

La crise a aussi montré à quel point nous sommes dépendants des politiques d'immigration. Nous étions dans un monde extrêmement ouvert, notamment pour les expatriés disposant d’un passeport français. Tout à coup, les frontières se sont fermées et des expatriés se sont retrouvés bloqués dans leur pays d’accueil.

Je pense que cette crise a donc beaucoup fragilisé le monde expatrié. Elle a aussi remis en question des choses qui nous semblaient acquises et mis en relief des risques qui étaient largement sous-estimés.

Quels conseils donneriez-vous aux expatriés en cette période de crise pour les aider à gérer et optimiser leur patrimoine ?

Mon premier conseil serait de bien s'informer sur la situation économique des pays dans lesquels ils détiennent leur patrimoine. En effet, la crise affecte chaque pays de façon très différente. Dans certains États, elle a été particulièrement violente et a remis en cause certains équilibres économiques du pays. C’est notamment le cas de pays émergents comme le Brésil, l'Inde, ou la Turquie.

Par conséquent, les expatriés qui détiennent une partie de leur patrimoine à l’étranger se doivent d’être très vigilants. Leurs actifs peuvent être exposés à une perte de valeur à cause des dévaluations, de l’inflation ou de la fragilité des banques.

Il est important d’être attentif à la situation des Etats et des acteurs financiers et bancaires. Cela permet d’anticiper les risques qui pourraient mettre en danger le patrimoine.

Il convient aussi d’être très sélectif dans le choix des établissements bancaires et des fonds et sociétés où l’on place son capital. Il est plus que jamais nécessaire de privilégier la liquidité, la transparence, les places financières fortement régulées et les acteurs les plus solides.

Pour protéger son épargne, il est donc essentiel de se faire conseiller par des experts.

Quelles ont été les grandes opportunités à saisir en 2020 en matière de placements financiers ? Selon vous, seront-elles toujours pertinentes en 2021 ?

Cette année, nous avons constaté une très grande disparité des performances boursières entre les différents secteurs économiques. Certains secteurs, comme le pétrole, les matières premières, le transport aérien, l’automobile, ont extrêmement souffert de la crise, tandis que d’autres, comme la technologie, le e-commerce, la santé, ont très bien réagi. Il y avait donc des opportunités intéressantes à saisir, à condition de se positionner sur les bons marchés.

Nous pensons que ces tendances sont durables et qu’elles devraient se poursuivre en 2021.

Par ailleurs, l'euro s'est beaucoup renforcé cette année par rapport aux autres devises étrangères. L'Europe a relativement bien géré la crise d'un point de vue purement financier et budgétaire et même sanitaire, par rapport aux États-Unis par exemple.

Par conséquent, les parités de change telles que l’euro/dollar ont beaucoup évolué, et ce au profit de la monnaie européenne. Pour les expatriés, il y avait donc un réel avantage à détenir des actifs en euro plutôt que dans la devise du pays de résidence. Une certaine diversification s’avère souvent utile et justifiée pour les expatriés.

Enfin, les taux d'intérêt ont énormément baissé pendant cette période, et ce dans de nombreux pays. C’est donc l’occasion d’investir dans de bonnes conditions, notamment dans l'immobilier. Mais il faut au contraire se montrer prudent avec les placements en obligations, dont les perspectives de plus-values sont désormais très réduites et qui peuvent beaucoup souffrir d’une remontée de l’inflation et des taux d’intérêts.

Comment la Banque Transatlantique répond-elle aux besoins des expatriés, en particulier en cette période de crise ?

Pendant la crise, le besoin d’un service de proximité a été d’autant plus fort de la part de nos clients expatriés. Nous avons mobilisé nos équipes en ce sens et renforcé la digitalisation de nos services, avec la mise en place de la signature électronique et le développement de webinaires thématiques. Nous sommes très attentifs au suivi des marchés et de leurs portefeuilles afin de les accompagner au mieux dans la gestion de la crise et de saisir les opportunités. Nous les avons aidés aussi à finaliser les projets qu'ils avaient initiés avant la Covid-19, notamment leurs projets immobiliers.

La Banque Transatlantique continue aussi de répondre aux attentes des Français non-résidents grâce à son réseau d’implantations internationales. Nous sommes présents dans 10 métropoles mondiales (l). Nos équipes à l’étranger font face aux mêmes conditions que nos clients expatriés en termes de confinement, d’isolement, de renouvellement de leurs visas de travail... Cela nous permet de comprendre d’autant mieux leurs problématiques.

La Banque Transatlantique est aussi très proche des acteurs institutionnels de la mobilité internationale et des associations représentant les Français de l’étranger. Cela nous permet d’assurer une veille permanente et d’informer régulièrement la communauté expatriée, notamment sur les sujets d’actualité fiscale, réglementaire ou financière.

Dans ce contexte, comment appréhender 2021 sur le plan bancaire ?

Malheureusement, je pense que la crise risque de compliquer le lien entre les expatriés et les banques françaises. Le système bancaire est sous pression, et la plupart des établissements s’interrogent sur le bien-fondé de gérer une clientèle de non-résidents et de les accompagner dans l’ouverture d’un compte ou dans l’obtention d’un prêt en France. Au sein de la Banque Transatlantique, nous allons continuer de nous efforcer d’offrir en toutes circonstances des solutions adaptées aux besoins de nos clients expatriés et aux défis réglementaires comme le Brexit. C’est l’une des raisons d’être de notre établissement.

Signe de l’intérêt que nous portons aux expatriés, nous avons d’ailleurs créé en juin dernier le premier Observatoire de l'expatriation, qui a révélé des tendances intéressantes au sein de la communauté expatriée. Nous préparons actuellement la deuxième édition de cet Observatoire, qui devrait avoir lieu en février 2021. Au regard du contexte, nous allons interroger les Français expatriés sur les impacts de la crise sanitaire.

Enfin, nous travaillons sur le développement d’un nouveau produit de couverture santé à l’étranger, avec une palette complète de services digitaux qui devrait beaucoup intéresser les non-résidents.

 

Banque de gestion privée créée en 1881, filiale de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, la Banque Transatlantique propose un accompagnement patrimonial complet et personnalisé aux Français de l’étrange.

Contact : btcontact@banquetransatlantique.com | +33 (0)1 56 88 73 76

 

www.banquetransatlantique.com

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(l) Boston, Bruxelles, Genève, Hong Kong, Londres, Luxembourg, Montréal, New York, San Francisco, Singapour.

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Publié le 13 janvier 2021, mis à jour le 13 janvier 2021