Avec les restrictions faites à plusieurs pays européens par la Russie de survol de son territoire, plusieurs pays dont la Chine bénéficient d'un avantage commercial réel. Cela favorise la reprise du tourisme aérien depuis la Chine et d'autres pays. Explications.
Ruée touristique chinoise vers l’Europe
Suite à la réouverture progressive des frontières par Pékin, le nombre de touristes chinois en Europe a atteint de nouveaux sommets. Pour répondre à ce pic de croissance, la Chine a dû multiplier le nombre de vols long-courriers vers l’Europe. On parle d’une augmentation de 54 % des vols en août dernier par rapport à 2023.
Ainsi, de nombreuses compagnies autrefois régionales se sont ouvertes aux capitales européennes (Shenzhen Airlines, Sichuan Airlines), offrant aux touristes une nouvelle alternative à petit prix. En effet, des destinations plus rentables ont récemment fait leur apparition. C’est le cas de la ligne Marseille-Shanghai, inaugurée cet été et desservie par China Eastern Airlines.
Mais si l’essor chinois semble célébrer le retour du tourisme en Europe, il complique les choses du côté de l’industrie aérienne européenne...
Quand la Russie brûle les ailes européennes
Si les compagnies aériennes chinoises connaissent aujourd’hui une véritable ascension, c’est qu’elles disposent d’un avantage certain : elles ont conservé le droit de survoler la Russie. À l’inverse, l’Union européenne s’est vue refuser ce même droit, en représailles aux sanctions européennes imposées à Moscou dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Face à ces nouvelles restrictions, un grand nombre de liaisons desservant l’Asie ont dû être entièrement repensées, car contourner la Russie n’est pas chose facile. En effet, on parle d’un ajout de 2 à 4 heures supplémentaires sur chaque vol long-courrier. Cette modification des temps de parcours a non seulement augmenté la quantité de carburant nécessaire, mais a également entraîné une forte majoration des tarifs aériens. Par exemple, un vol Londres-Tokyo dure désormais 14 heures au lieu de 12, avec des prix avoisinant les 1 300 euros.
Recul des compagnies européennes
Ainsi, avec une offre stagnante et des lignes beaucoup moins rentables, l’industrie aérienne européenne subit une véritable réduction, diminuant sa capacité à concurrencer son homologue chinois. Depuis août, de nombreuses compagnies phares ont annoncé devoir suspendre certaines de leurs lignes, faute d’une demande insuffisante qui ne parvient pas à compenser les nouveaux coûts additionnels. C’est le cas de British Airways, qui a annoncé dans un récent communiqué que sa liaison Heathrow-Pékin prendra fin à la mi-octobre, une décision néanmoins qualifiée de « temporaire ».
La compagnie Air France a elle aussi perdu une importante part de marché depuis l’arrivée des sanctions. Cette année, elle est passée de 32 vols hebdomadaires desservant la Chine continentale à seulement 14. En plus de cela, Paris, capitale européenne et destination préférée des touristes chinois, peine à retrouver son statut pré-covid.
Les autres pays avantagés
Si les compagnies aériennes chinoises connaissent aujourd’hui une véritable ascension, c’est qu’elles disposent d’un avantage certain : elles ont conservé le droit de survoler la Russie. À l’inverse, l’Union européenne s’est vue refuser ce même droit, en représailles aux sanctions européennes imposées à Moscou dans le cadre de la guerre en Ukraine.
Face à ces nouvelles restrictions, un grand nombre de liaisons desservant l’Asie ont dû être entièrement repensées, car contourner la Russie n’est pas chose facile. En effet, on parle d’un ajout de 2 à 4 heures supplémentaires sur chaque vol long-courrier. Cette modification des temps de parcours a non seulement augmenté la quantité de carburant nécessaire, mais a également entraîné une forte majoration des tarifs aériens. Par exemple, un vol Londres-Tokyo dure désormais 14 heures au lieu de 12, avec des prix avoisinant les 1 300 euros.