

Directeur d'Ubifrance Japon arrivé en poste en août dernier, Pascal Furth revient pour Lepetitjournal.com Tokyo sur les missions de l'Agence française pour le développement international des entreprises, les particularités du marché nippon et l'impact de la crise de Fukushima.
Lepetitjournal.com Tokyo: Pouvez-vous vous présenter ?
Pascal Furth: J'ai pris mes fonctions de directeur pays Japon à Ubifrance au mois d'août mais c'est un deuxième séjour pour moi. J'ai été dans l'archipel il y a cela une quinzaine d'années, d'abord en tant qu'étudiant avant de rejoindre le consulat à Osaka et l'ambassade de France, à chaque fois à des postes en lien avec le développement de notre présence économique. C'est donc un retour dans un pays où je vois beaucoup d'évolutions, mais qui reste toujours aussi attachant et surprenant.
Quelles sont les missions d'Ubifrance Japon ?
Ubifrance Japon c'est tout d'abord une équipe de 37 personnes, bilingue français-japonais. C'est un bureau bien doté, conforme à la priorité qu'a l'archipel sur la scène mondiale et que le gouvernement français entend lui donner pour nos entreprises. Une particularité est d'avoir également une présence à Osaka, avec cinq personnes, qui a pour vocation de déployer nos efforts sur l'ouest du Japon, au potentiel important mais encore largement sous-exploité par nos entreprises. Notre mission est d'aider les entreprises françaises, surtout les PME, qui souhaitent exporter au Japon à se faire connaître, à trouver le bon débouché et le bon partenaire. Cela peut paraître simple mais c'est en réalité très complexe, d'autant plus que nous n'excluons a priori aucun secteur dès lors que la production et les emplois sont situés en France. Les conseils que nous apportons vont de l'appui individuel (études de marché, tests de l'offre, organisation de missions) à l'accompagnement collectif via la participation à des salons et à des rencontres avec des partenaires potentiels. Tout ceci en bonne complémentarité ou collaboration avec nos partenaires locaux, notamment la CCIFJ, ERAI, mais aussi les consultants. L'important est d'offrir des services sur mesure, adaptés aux besoins de l'entreprise en France, mais aussi du marché japonais. Le fait que nous ayons des équipes très spécialisées, par secteurs, nous permet d'aider les entreprises françaises offrant des produits de niche. Dans un pays aussi développé que le Japon, et même si nous travaillons beaucoup dans les secteurs traditionnels où la demande reste dynamique (vins et spiritueux, mode?.), c'est là où les possibilités sont généralement les plus fortes.
Quelles sont les particularités du marché japonais ?
Le marché japonais est extrêmement exigeant à plus d'un titre, car la confiance à établir ici n'est pas seulement liée à la qualité du produit, mais aussi à la qualité des relations personnelles dans la durée avec son partenaire. L'importance du facteur humain est quelque chose que les entreprises n'ont pas toujours en tête en arrivant ici, et c'est aussi là-dessus que nous les sensibilisons. C'est d'ailleurs ce que nous demande notre ministre de tutelle, Mme Nicole Bricq, qui a présenté la semaine dernière les mesures du gouvernement pour soutenir les entreprises à l'export, et qui demande à Ubifrance de les accompagner davantage sur la durée. Il n'y aura pas de débouchés commerciaux pour une société tant qu'il n'y aura pas une relation de confiance avec son interlocuteur. Cela peut trancher avec l'image rigide, distante, que l'on peut () lire la suite sur notre édition de Tokyo


































