Lorsque l’on quitte la France pour s’installer à Phoenix, la capitale de l’Arizona, le dépaysement est total. À première vue, tout semble différent : le climat, l’architecture, les rapports humains, les habitudes alimentaires… Voici un tour d’horizon des principales différences entre ces deux mondes que tout oppose - ou presque.


Un climat complètement différent de l’autre côté de l’atlantique
Autant le dire d’emblée : vivre à Phoenix, c’est vivre dans un four. Il s’agit de la principale différence entre la France et la capitale de l’Arizona : le climat. Avec plus de 300 jours de soleil par an et des températures qui dépassent régulièrement les 45 °C l’été, l’air y est sec, les orages rares mais parfois spectaculaires, et l’été… invivable sans climatisation. En comparaison, la France offre une diversité climatique bien plus nuancée : océanique à l’Ouest, méditerranéen au Sud, continental à l’Est. Une canicule française peut sembler dérisoire à côté d’un mois de juillet à Phoenix.

La voiture est reine à Phoenix
Située dans le désert de Sonora, Phoenix est une ville pensée pour la voiture. Immense, étalée et vaste, elle compte peu de transports en commun efficaces et encore moins de zones piétonnes. L’étalement urbain est vertigineux, les quartiers résidentiels se succèdent sur des kilomètres, et le centre-ville (downtown) reste peu animé en dehors des heures de bureau. En France, même dans des villes moyennes, le centre-ville est souvent historique, compact et propice à la marche. Les commerces de proximité y sont encore bien ancrés, tout comme l’usage du vélo ou des transports en commun.

La religion, l’histoire, les valeurs, différentes entre la France et Phoenix
L’Arizona est un État relativement conservateur. La religion, surtout chrétienne évangélique et mormone, reste très présente dans certains cercles, et elle influence parfois les positions sociales ou politiques : les armes, l’’avortement, l’école à la maison notamment. En France, la laïcité est au cœur du modèle républicain. La religion reste souvent dans la sphère privée, et les débats de société prennent un tour plus politique qu’identitaire. De plus, dans le pays de la langue de Molière, le passé est omniprésent : châteaux, ruines romaines, cathédrales, villages médiévaux,... Le patrimoine est une fierté nationale. Au contraire de Phoenix, qui est une ville récente, fondée dans la deuxième moitié du 19ème siècle, avec peu de patrimoine ancien.

Et la nourriture dans tout ça ?
C’est un cliché, mais pas totalement faux. À Phoenix, l’alimentation est souvent rapide, riche, et américanisée : burgers, tacos, pizzas, sodas XXL. Cependant, la ville est cosmopolite et offre aussi une scène culinaire variée, notamment mexicaine et asiatique. Tous les plats ou presque se retrouvent twistées par les épices. Il parait que le piment fait baisser la température… Au contraire, en France, la nourriture est un art de vivre. Les repas s’étendent dans le temps, la diversité régionale est immense, et l’on accorde encore beaucoup d’importance à la qualité des produits. Néanmoins, ces dernières années, la gastronomie française s’est implantée dans le désert de Sonora et elle y prend de plus en plus de place !

La nature grandiose à Phoenix comme en France
Peut-être un point presque commun : la nature… Phoenix est entourée de déserts, de cactus géants et de montagnes pelées. La nature y est brute, sèche, grandiose. Randonnées, balades en VTT ou en jeep dans les parcs naturels, comme le Grand Canyon ou le parc de Sedona, sont très populaires. En France, la diversité géographique n’a rien à envier à la capitale de l’Arizona. Elle est impressionnante pour un petit pays : forêts, plages, montagnes, plaines… tout est à portée de train. La nature est souvent plus “domestiquée” et accessible sans voiture.

S’installer à Phoenix, c’est expérimenter une autre manière de penser l’espace, le rapport au temps, à l’autre et à soi-même. Si le choc culturel peut être rude, il est aussi une formidable source de réflexion sur nos habitudes françaises. Et que l’on préfère le confort climatisé d’un « strip mall » ou la terrasse d’un café parisien, une chose est sûre : l’expatriation force à revoir ses repères... et à relativiser ses certitudes.
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