En déplacement aux États-Unis du 8 au 10 mars 2022, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a pris le temps, malgré un agenda très chargé, de rencontrer quelques Français installés à New York. Dans un café à deux pas des Nations-Unis, la ministre en charge de la question de l’écologie du Gouvernement Castex a été séduite par le projet de création de la forêt des Français d’Amérique du Nord qui, a terme, pourrait s’étendre à tous les Français expatriés.
La ministre de la Transition écologique à la rencontre de Français de New York
Entretien avec la ministre du Climat et de l’Environnement des Emirats Arabes Unis, petit-déjeuner de travail avec Nicolas de Rivière — ambassadeur et représentant permanent de la France auprès des Nations unies — et Olivier Poivre d’Arvor — ambassadeur des Pôles et des Enjeux maritimes — ou encore réunion avec Monica Medina — secrétaire d’Etat adjointe américaine chargée des Océans et des Affaires scientifiques et environnementales internationales — la ministre en charge de la Transition écologique a enchaîné les rencontres, lors de son séjour sur le sol américain. Mercredi matin, c’est à la rencontre d’une douzaine de Français de New York qu’elle est allée. Lors de cette conversation informelle d’une heure, plusieurs sujets ont été abordés. Le premier a été la guerre en Ukraine et l'importance de réduire la dépendance au gaz russe. Alors que les États-Unis viennent de décréter l’interdiction d’importer le pétrole et le gaz russe, Barbara Pompili explique « dans ce cadre, l’important est la réduction des dépenses énergétiques. Si tous les Européens baissaient leur chauffage d'un degré, nous réduirions la dépendance au gaz russe de 10% ».
Autre point abordé, « les efforts du président de la République et du Gouvernement pour protéger le pouvoir d'achat des Français. La politique du Gouvernement encourage les énergies renouvelables en priorité pour adapter la production d’électricité à la forte augmentation de la demande à échéance 2030. La création de nouvelles centrales nucléaires prend du temps et il est primordial de développer au maximum les énergies renouvelables qui ont fait leurs preuves, notamment les panneaux solaires voltaïques, les éoliennes terrestres et offshore et la biomasse, » explique Pascal Royer.
La fôret des Français d’Amérique du Nord
Enfin, la ministre a aussi abordé des sujets concernant directement les Français de l'étranger. Pascal Royer, à l’origine de cette réunion informelle, est aussi le Français de New York qui a imaginé, et est en train de mettre en place tous les axes nécessaires à la création de la forêt des Français d'Amérique du Nord. Pascal Royer, délégué consulaire est parti d’un constat : celle de son empreinte CO2. « Sur une année normale, entendre hors Covid, je crée 11 tonnes de CO2. Il y a la pollution que l’on peut maîtriser et celle que l’on ne peut pas maîtriser. Quand on est un Français de l’étranger, nous avons besoin de faire des voyages entre la France et le pays où l’on vit, pour motif professionnel ou personnel. Et ça, nous pouvons difficilement le limiter. Quand on vit en Amérique du Nord, nous n’avons pas d’autre choix que prendre l’avion pour aller en France » détaille-t-il.
L’idée est aussi et surtout de faire prendre conscience aux Français d’Amérique du Nord de l’importance de leur empreinte carbone. Chacun peut la calculer soit avec Carbon Foot Print pour la version américaine ou via l’ADEME pour la version française. « La démarche est vraiment pédagogique » insiste Pascal Royer. Mais pas que ! C’est aussi un bénéfice pour la communauté française d’Amérique du Nord. Une initiative citoyenne qui regroupe ces Français installés hors de leur pays. « Ce projet doit servir également à la sensibilisation des Français de l'étranger sur la biodiversité et la diminution de l'empreinte carbone notamment par un travail pédagogique. »
Enfin, la réunion s’est terminée sur une réflexion quant à la possibilité d'étendre les aides de l'Etat pour l'installation de panneaux solaires dans les résidences secondaires, notamment pour les Français de l'étranger. Et Pascal Royer de conclure « cela permettrait de produire de l’électricité et de la réinjecter dans le réseau tout au long de l'année, notamment lors de l'absence des occupants. »