Bérénice Boursier-Baudouin est psychanalyste, sexologue et psychothérapeute. Elle propose des thérapies pour adultes, couples, enfants et familles. Parallèlement à son activité qu’elle pratique actuellement dans son cabinet de Miami, 1 fois par mois à Los Angeles et à compter de décembre à New York, Bérénice lance ce mois-ci « myprivatecoach » une application pour les francophones du monde entier. Le but de cette app : aller mieux rapidement.
Lepetitjournal.com New York : Pouvez-vous nous présenter « my private coach » ?
Bérénice Boursier-Baudouin : avoir son coach dans son téléphone, le rêve ! Grâce à cette app, les utilisateurs vont pouvoir communiquer avec des coaches certifiés et experts dans leur domaine, soit par message, soit par appel, soit aussi par photo ou vidéo, selon le domaine. Là, nous sommes dans le domaine du coaching, c’est à dire qu’on va régler un problème rencontré à un moment donné. On va régler ce problème avec peu de séances, pour que l’individu aille bien, rapidement et puisse reprendre sa vie en main. On n’est pas dans une thérapie qui va demander un investissement financier relativement important ainsi que beaucoup de temps. On n’est pas dans une psychanalyse ou une psychothérapie, on est dans le cadre d’un coaching, c’est à dire, un support dans le présent.
Par exemple, une femme ou un homme a un problème dans son couple et n’a pas envie d’aller voir un psy, mais éprouve le besoin d’un support, d’être écouté. alors cette personne peut utiliser cette app et faire appel à un coach. Un love coach, si les problèmes rencontrés sont d’ordre sexuels, va pouvoir régler le problème que le couple rencontre dans le moment présent.
C’est révolutionnaire parce que déjà, c’est à la portée de tous. Grâce à cette application, on peut communiquer avec un coach 24h/24 et 7 jours sur 7, partout dans le monde. Chaque client choisi son coach par rapport à sa problématique du moment. Par exemple, on peut très bien avoir un problème de couple et peut très bien s’en suivre, quelques mois plus tard, un problème d’estime de soi. Chaque coach a sa spécialité et est à même de régler le problème d’un client.
On travaille soit à la carte ( quelques messages avec le coach) soit par package ( 20, 30, 50 messages avec le coach). C’est le client qui choisit ce qui lui convient le mieux.
De plus, chaque client choisit son coach dans le domaine concerné. Si on ne s’entend pas avec son coach, on peut très bien en changer. C’est très flexible. Et c’est à moindre coût.
Quels types de problèmes peut-on résoudre avec cette app ?
Tous les problèmes au quotidien. Nous avons des life coaches, des love coaches, des coaches sportifs, des coaches qui interviennent sur la nutrition, le bien être, la famille, la scolarité, l’expatriation mais aussi le relooking, la cuisine...
Tout le monde peut y avoir accès, un jeune, une personne âgée, un actif... Cette app est vraiment un support pour tous les types de problèmes. Chaque coach a sa photo, son champs d’action ainsi qu’une vidéo de présentation.
Il a de plus l’obligation de répondre dans l’heure qui vient et il ne peut avoir que 3 utilisateurs en même temps, afin de préserver la qualité du coaching.
Au niveau du budget, un text message de 350 caractères ou un message audio d’une minute, coute 1 euro 43 centimes. Donc pour moins de 100 euros, un utilisateur a la possibilité de régler son problème.
Qu’est-ce qui vous a poussé à créer cette app ?
En créant cette app, j’ai voulu mettre le conseil, l’écoute, le support et la motivation à la portée de tous. Tout le monde a le droit d’avoir un problème, d’aller mal à une période de sa vie. Mais, tout le monde a aussi le droit de pouvoir être aidé dans sa vie et dans n’importe quel domaine.
En tant que psychanalyste, sexologue et psychothérapeute, je pratique aux États-Unis, mais aussi dans le monde entier, via skype et le téléphone. Je me suis rendue compte, au fur et à mesure des années, que les patients ne venaient pas spontanément voir un psy pour des motifs culturels, éducationnels mais aussi financiers. Et je trouve que c’est dommage d’aller mal. Aujourd’hui, on peut aller bien, rapidement. J’avais vraiment envie de pouvoir donner cette aide à tout le monde, où que l’on soit dans le monde.
Aujourd’hui, on a plus de 250 coaches. On a des ambassadeurs formidables comme Clara Morgan, qui est notre « love ambassadrice », le rugbyman Maxime Mermoz, ambassadeur sport coach et bien d’autres encore qui ont trouvé l’idée de l’app révolutionnaire. Aujourd’hui, on vit dans un monde extraordinaire avec des moyens de communication, des réseaux sociaux formidables. Mais malgré cela, on est seul. Myprivatecoach permet de ne plus être seul.
Vous êtes psychanalyste, sexologue et hypnothérapeute ? Racontez-nous
En tant que psychanalyste, j’aide mes patients à surmonter un problème émotionnel et psychologique. En tant que sexologue, j’accompagne mes patients à aborder les problèmes liés à la sexualités qui sont uniquement liés à la psychologie, liés aux bloquages psychologiques et non pas physiques. Enfin, je suis aussi hypnothérapeute. L’hypnose met le patient dans un état modifié de conscience, c’est à dire dans un état de relaxation, qui va lui permettre de lâcher ses résistances. On va donc pouvoir aborder une thérapie plus facilement et traiter en douceur les addictions.
Pour quels types de problèmes vos patients viennent vous consulter ?
C’est très vaste. En France et en Europe, mes patients venaient surtout me voir pour des problèmes du quotidien, des problèmes de famille, de problèmes de couple... Ici, mes patients viennent me voir pour sensiblement les mêmes problèmes mais avec un vecteur supplémentaire qui est l’expatriation. Mes patients sont seuls, loin de leur famille, de leur pays et de leurs repères. Tout ça peut venir alourdir un problème ou même le déclencher. Les traumatismes que l’on avait, sans le savoir parfois, ressortent plus violemment quand on est loin de chez soi, en manque de repères.
Pour les couples, c’est pareil. Et c’est généralement l’accompagnant, dans 92% des cas, la femme, qui est le plus touché émotionnellement. En France, l’accompagnant existait en tant qu’individu à part entière, en expatriation, surtout si pour des raisons diverses et variées, elle ne s’intègre pas professionnellement, elle devient « la femme de ». Elle perd son identité. Certaines s’isolent et se retrouvent dans une situation psychologique compliquée. Je les aide à se retrouver émotionnellement, à aller de l’avant, ça fait partie de mon travail.
Comment se passe une thérapie ?
Je dirai que 50 % de mes patients ont été envoyés par leur conjoint ou leurs collatéraux. Ils n’ont pas fait la démarche seuls. J’ai en thérapie des enfants à partir de 3 ans, des ados et des adultes. Selon l’âge, la thérapie est différente. Je commence par faire un état des lieux. Pendant 1H45, deux heures, on va voir où on en est. Je vais évaluer les dégâts, la pathologie du patient. Je pose énormément de questions sur le patient, sa famille, son passé. Je cherche aussi à comprendre pourquoi il vient me voir, qu’est-ce qui le pousse à faire une thérapie. Très souvent j’entends « c’est ma femme qui m’envoie parce qu’elle n’en peut plus de moi » ou alors « je ne sais pas, je vais pas trop bien » ou même « je vous ai vu sur les réseaux sociaux et j’ai eu envie de vous parler d’un problème, je me suis lancé ». Il y a diverses raisons pour lesquelles on entreprend une psychothérapie. Au bout de ce premier rendez-vous, on doit être capable de dire au patient ce qu’il a et quelle est sa pathologie. Il faut aussi pouvoir dire quelle thérapie on va mettre en place, combien de temps ça va durer et à quelle fréquence on va se voir. Et je vois aussi si le patient veut s’engager dans une thérapie qui va durer 3 mois, 6 mois généralement. 24 mois est le maximum et c’est généralement du à un burn out. Il faut alors prendre le temps de reconstruire la personne.
Je consulte à mon cabinet ou par téléphone ou visioconférence. Le principal est de s’investir dans sa thérapie. Certains patients sont très à l’aise de parler au téléphone, sans que je les vois. Ça dépend vraiment du patient.
Une thérapie aide la personne à passer outre son problème ?
Tout dépend du problème. On peut devoir gérer un problème de la vie comme on peut devoir gérer un problème transgénérationnel, un problème qu’on a reçu en héritage à notre insu. Mais quand on sait qui on est, quand on sait ce que l’on a, c’est déjà un grand pas en avant et on va mieux. On va déjà faire baisser le stress entre 40 et 50 %. Si on se dit « ça fait 10 ans que je vais mal et je ne sais pas pourquoi » « pourquoi à chaque fois que j’entreprends quelque chose, ça ne marche pas » « pourquoi je n’arrive pas à réussir ma vie sentimentale », pour le patient, tout cela relève de la fatalité. Or, non ! On peut changer son état et donc changer sa vie. On réalise alors qu’on a du pouvoir sur sa propre vie. Tant qu’on raisonne en terme de fatalité, et bien on est sous le contrôle de celle-ci et d’une vie qui ne nous convient pas. La thérapie aide à se libérer d’un « moi » qui n’est « plus à soi » pour « devenir soi-même ». La question est de savoir qui on est pour savoir où on va. Il faut arriver à répondre à la question « qui je suis ». Ça peut paraître simple, mais certaines personnes ne savent pas qui elles sont vraiment, ce qui entraîne du doute, de la colère, du mal être. On peut être marié, avoir des enfants, avoir une situation professionnelle enviable mais ne pas savoir qui on est, tout simplement parce que le « moi » ne va pas bien. La thérapie va aider la personne à savoir qui elle est, et à aller mieux. Quand on sait le « pourquoi » de son mal-être, le « comment » faire pour aller mieux sera plus facile à mettre en place. On peut facilement aller mieux. Il faut arriver à parler de soi.
Pour en savoir plus sur Bérénice Boursier
L’application« MyPrivateCoachapp » sera téléchargeable dès fin novembre. D’ici là, inscrivez-vous sur le site pour faire partie de cette super aventure en tant que coach ou utilisateur.
Lancement officiel de l’app le 27 novembre à Paris, à Station F, en présence des coaches, des ambassadeurs et des médias. Pour gagner des places inscrivez-vous sur le site.
Bérénice Boursier-Baudouin