Un nom qui évoque le luxe mais surtout la richesse d’avoir trouvé sa voix, Anne Vuitton est la plus française des illustratrices outre-Atlantique. Arrivée depuis 6 ans aux Etats-unis, Anne Vuitton croque sa vie d’expatriée, une illustration à la fois : « Chacune de mes illustrations raconte une histoire et j’aime ajouter des petites touches d’humour. »
« Je suis une bonne vivante. J’aime bien manger, l’humour, faire la fête et rencontrer de nouvelles personnes. », nous confie Anne Vuitton lors de notre première rencontre. Son personnage, une blonde pétillante, avec un chignon et de grosses lunettes, est à son image : pleine de vie et « 100% française ».
De Paris à Bethesda
Anne Vuitton est arrivée aux Etats-Unis il y a 6 ans après la mutation de son mari. Après New York et le Connecticut, elle débarque en Virginie. « J’ai tenu deux ans et demi au milieu des bois. Nous étions les seuls Français et en pleine immersion », sourit-elle. Cela fait maintenant un an qu’elle réside à Bethesda dans le Maryland, avec le meilleur des deux mondes : « Nous vivons à côté de Washington avec sa culture et ses musées gratuits mais dans une petite ville aux airs européens avec de meilleures écoles publiques ». Le rythme y est plus lent qu’à New York, mais il est propice à la création.
Anne Vuitton et ses illustrations
Anne Vuitton a toujours peint et dessiné. Restauratrice de tableaux pendant 20 ans à Paris, elle décide de fermer son atelier à cause de ses déménagements répétés. « Je continuais à travailler pour des clients fidèles. Le jour où j’ai eu un Delacroix dans ma chambre, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête mon activité », nous explique-t-elle. Anne se lance alors dans l’illustration à plein temps et accompagne aujourd’hui des particuliers mais surtout des entreprises et des publications : « Je suis plus axée sur de la personnalisation pour les professionnels. J’aime aller à la rencontre d’un nouvel univers et pouvoir faire du sur-mesure ».
Son style est fortement inspiré par son amour pour la bande-dessinée française, notamment les Triplés de Nicole Lambert. « Chacune de mes illustrations raconte une histoire et j’aime ajouter des petites touches d’humour. », souligne l’artiste. Son expatriation aux Etats-Unis lui a d’ailleurs ouvert une nouvelle dualité : « Les Américains aiment mon style français et différent de ce qu’ils peuvent trouver d’habitude. Mon expatriation m’a aussi inspirée et j’aime incorporer des détails américains à mes dessins ».
Un avenir sur-mesure
Ce deuxième souffle trouvé en expatriation lui permet de développer tout un nouveau pan de son imaginaire. Anne aimerait sortir un livre sur son petit personnage qui lui ressemble tant. Encore faut-il trouver le temps entre les collaborations aux Etats-Unis mais aussi en France avec une boutique normande. « J’adorerais aussi développer un jeu de société ! », rajoute-t-elle à la liste de ses projets pour 2025. Avant d’ajouter, réaliste : « J’ai un milliard d’idées et autant d’envies… ». Peu importe le projet, Anne Vuitton a à cœur d’accompagner toutes ses belles rencontres de dessins, aussi uniques que ses modèles.