L’édition 2025 du Transatlantic Leaders Forum s’est tenue le mercredi 19 novembre, au siège new-yorkais de BNP Paribas, dans mid-town Manhattan, non loin de Times Square. Organisée par Frenchfounders et co-sponsorisé par BNP-Paribas et Tikehau Capital, cette nouvelle rencontre entre leaders et innovateurs avait pour intérêt commun d’échanger autour du thème de l’intelligence artificielle, de ses enjeux et développements possibles.


Au sein de l’auditorium, rempli d’une nombreuse assistance, l’édition 2025 du Transatlantic Leaders Forum a permis aux participants de vivre de grands moments d’émotion, de partager les expériences business vécues par les divers panélistes, et d’enrichir leurs réseaux de contacts, durant les pauses déjeuner.
Les débats, lancés et animés par Paul Papadimitriou, maître de cérémonie, Géraldine Le Meur, Partner Frenchfounders, et George Holst, GlobalHead of Corporate Coverage, Sectors and Advisory de BNP Paribas, ont commencé sous les auspices de Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique de France, qui, retenu en France par le vote du Budget, s’est exprimé depuis Paris en vidéo.

"Un fort signal" vers l'IA
“Le gouvernement et moi-même sommes pro-business et pour l’indispensable stabilité politique.”, a souligné Roland Lescure. Après avoir chaleureusement remercié Benoît Buridan, co-fondateur et CEO de Frenchfounders, pour avoir initié ces rencontres, l'ancien député des Français des Etats-Unis a souligné le rôle important joué par les entrepreneurs et les innovateurs français présents aux États-Unis, dans le lien amical séculaire qui lie la France et les États-Unis. “La discussion budgétaire actuelle est un fort challenge qui nécessite de faire des compromis entre les forces démocratiques afin d’adresser un fort signal, à vous les entrepreneurs, qui êtes les acteurs de la révolution numérique et de celle de l’intelligence artificielle”, a ajouté le ministre.
La séquence suivante, animée par David Jones, Founder & CEO de The Brandtech Group, autour d’une vidéo bluffante des actuelles campagnes marketing, a montré combien l’irruption de l’intelligence artificielle est en train de bouleverser complètement le marché de la publicité et le business model de ses agences.

"Vivre avec courage", Olivier Goy et l'IA
“J’ai longtemps cru que le courage signifiait se battre, Je sais maintenant que c’est de dire oui à la vie, même quand la vie vous dit non.”, a insisté Olivier Goy. “Vivre avec courage”, tel était le thème de son intervention. Interrogé par Magalie Laguerre-Wilkinson, CEO & Founder MagCap Media, Olivier Goy, entrepreneur, a bouleversé l’assistance par son extraordinaire message de vérité et de sincérité sur la vie. Cloué sur sa chaise roulante, privé de la parole et d’une grande part de sa gestuelle, à cause de la progression de sa maladie de Charcot (SLA), diagnostiquée en 2020, qui le frappe, Olivier Goy s’est exprimé via un ordinateur et une application d’intelligence artificielle dédiée.
"La maladie m’a plongé dans un autre monde où j’ai dû apprendre le vrai courage à partir de zéro. Avant ma maladie, le courage pour moi, c’était faire, prendre des décisions, garder le contrôle, ne jamais montrer de failles. Avec la maladie, mon corps a cessé de m’obéir, ma voix est partie, Soudain j’ai du puiser mon courage ailleurs. Maintenant le courage, c’est d’être, d’être présent, vulnérable, d’être vu même dans sa fragilité, de sourire même quand vous pourriez lâcher prise.”, a-t-il expliqué. À l’issue de son intervention, Olivier Goy, qui contribue aux recherches menées par le Paris Brain Institute, a reçu un tonnerre d’applaudissements de l’ensemble de l’assistance qui s’est mise debout pour le saluer.
L'IA prouve ainsi son utilité dans l'accompagnement des malades mais aussi du corps médical. “Le cancer n’est pas une maladie, mais des centaines de maladies”, a souligné Sarah Watson. La médecin oncologue à l’Institut Curie a évoqué le cas concret d’un malade âgé de 32 ans et comment un logiciel d’intelligence artificielle a pu permettre de détecter le foyer d’origine de son cancer métastasé, sans tumeur discernable par IRM ou scanner, et surtout déterminer le bon choix de traitement entre la chimiothérapie et l’immunothérapie.

Les Etats-Unis ou comment saisir les opportunités
Un très intéressant panel, réunissant de grands acteurs français, ou très bien implantés en Europe, a discuté de la détermination des priorités d’investissement en capital aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Sont ainsi successivement intervenus, sous la houlette de Vanessa Dager, Head of M&A and Advisory, BNP-Paribas North America, Rodolphe Bouichou, EVP & CFO de Veolia North America, Matthieu Heslouin, Executive Director, Business Consulting & Advisory Services chez BPIfrance, Clément Pointillart, Managing Director chez Verlinvest, et Christophe Roux, VP and Head of Corporate Development chez Mars, Inc. "Les États-Unis représentent un marché prioritaire qui offre plein de nouvelles opportunités pour Veolia, dans des domaines tels que les data centers, l’intelligence artificielle, la santé publique ou la dépollution des sites.", a ainsi souligné Rodolphe Bouichou.
"Pour réussir aux États-Unis, il y a trois actions essentielles à entreprendre : maximiser la communication, établir un réseau solide et recruter uniquement des Américains." Ce conseil percutant de Delphine Groll, co-fondatrice et COO de Nabla, une entreprise développant un logiciel pour les cliniciens, a été partagé lors d'un entretien avec Mingpo Cai, fondateur et président de Cathay Capital, qui a financièrement soutenu l'entreprise. Selon elle, c'est le meilleur conseil à donner à ceux qui souhaitent lancer leur entreprise aux États-Unis.
“L’industrie du luxe est fondamentalement un phénomène culturel”
Anish Melwani
Questionné par George Holst de BNP-Paribas, Anish Melwani, Chairman & CEO de LVMH North America, a pour charge de manager la holding qui regroupe les différentes “maisons” qui constituent le groupe LVMH aux États-Unis et de faire qu’elles travaillent ensemble et comprennent bien leur environnement culturel. “L’Amérique n’a pas le même lien culturel avec l’industrie du luxe que l’Europe. Les Américains sont probablement parmi ceux qui peuvent le plus s’offrir des produits de luxe, mais il convient d’adapter nos produits à leurs différences culturelles”, a t-il déclaré.
Impossible de citer tous les autres intervenants, qui ont participé aux panels à l’exemple de celui qui a réuni Mathieu Chabran, co-Founder Tikehau Capital avec Sonali Basak, Chief Investment Strategist chez iCapital, autour des stratégies actuelles d’investissement, ou celui autour de la place de la France dans le jeu actuel de la Global innovation, auquel participaient notamment Frédéric Rossi, CEO de Business France International, qui a mis en avant l’attractivité de la France pour les investisseurs étrangers, et Ed Zimmerman, Founding Partner Lowenstein Sandler. Au final, une journée passionnante qui fait désirer celle, à venir, de l’édition 2026 du Transatlantic Leaders Forum.
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