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Des réalisatrices francophones à l’honneur de « Films on the Green »

Films on the GreenFilms on the Green
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 31 mai 2019, mis à jour le 31 mai 2019

Ce vendredi 31 mai débute le festival « Films on the Green » lancé par les Services Culturels de l’Ambassade de France à New York. Il s’achèvera le 3 septembre. Pour cette édition 2019, des réalisatrices françaises et francophones sont mises à l’honneur. 

Nathalie Charles, Program officer à l’Ambassade de France, a répondu aux question du Petit Journal New York.

 

 

Lepetitjournal New York : Pouvez-vous me parler de la genèse de ce programme « Films on the Green » ?

Nathalie Charles : Le festival a été créé en 2008 par le service audiovisuel de l’Ambassade de France et le département des parcs de la ville de New York. Nous voulions toucher un public jeune, en organisant des projections gratuites de films français dans des parcs où tous les New-Yorkais ont l’habitude de se rendre.

 

Est-ce un programme repris par l’ensemble des ambassades de France dans le monde, ou est-ce un programme propre à New York ?

Films on the Green a été originellement créé pour la ville de New York, mais il commence à se développer dans d’autres villes américaines, principalement à Boston, Miami et Chicago ; par ailleurs, d’autres villes aux États-Unis et au Canada montrent un vif intérêt pour ce programme.

 

Il y a plusieurs partenaires pour ce festival, n’est-ce pas compliqué de mettre tout cela en place avec le NYC Parks & Recreation ?

Un tel projet nécessite évidemment un travail important de coordination. Nous projetons 13 films dans 9 endroits différents de la ville, et même dans le New Jersey : cela demande un peu de préparation ! Heureusement, le département des parcs de la ville de New York est co-organisateur de l’opération depuis ses débuts en 2008. Nous travaillons main dans la main avec eux pour le choix des parcs, la programmation, et l’organisation logistique.

 

Comment sélectionnez-vous la liste des films projetés ?

Chaque année, nous choisissons un thème et construisons la programmation autour de cette thématique. Les années précédentes, par exemple, Films on the Green a montré des films de la Méditerranée en 2015, de Paris en 2016, de la gastronomie en 2018... Cette année, nous souhaitions mettre en valeur le travail des réalisatrices françaises et francophones. En général, nous essayons de proposer une sélection la plus variée possible, allant des grands classiques du cinéma aux films contemporains, des films très reconnus à des films qui le sont moins et que nous voulons donc faire découvrir au public new-yorkais...

 

Est-ce que ce festival est fait pour les francophones de New York en mal de cinéma francophone, ou pour un public américain avide de culture française ?

Je dirais que ce festival est destiné à ces deux types de public, et même à d’autres communautés culturelles ! L’objectif du festival est de pouvoir faire découvrir le cinéma français et francophone au public new-yorkais. Depuis son lancement, nous continuons de faire évoluer le festival en investissant de nouveaux parcs et en touchant de nouvelles communautés linguistiques ou culturelles. Cette année, nous allons par exemple montrer le film franco-libanais Et maintenant on va où ? de Nadine Labaki à Washington Square Park en partenariat avec le Consulat du Liban, ou le film franco-mexicain Les drôles de poissons-chats de Claudia Sainte-Luce à Washington Heights avec l’Institut Culturel du Mexique et l’Institut Cervantès.

 

Cette année, il y a un message fort puisque sont projetés des films dirigés par des femmes. Est-ce que c’est la première fois que les femmes sont mises à l’honneur durant ce festival ? Pourquoi avoir décidé de le faire cette année ?

Il s’agit en effet avec cette édition de mettre en valeur le travail de réalisatrices, et aussi de rendre hommage à la regrettée Agnès Varda, dont le film Jacquot de Nantes sera projeté le 31 août. De façon générale, nous cherchons à œuvrer pour la visibilité des femmes dans le monde artistique et intellectuel : l’édition 2017 du festival Albertine a ainsi été consacrée au féminisme (sous le thème Feminism Has No Boundaries), et a été co-organisée par Robin Morgan et Gloria Steinem ; les sélections de la librairie française Albertine, qui travaille en partenariat avec les Services Culturels de l’Ambassade, veillent également à faire entendre la voix d’écrivaines.

 

 

Pour découvrir la programmation complète de Films on the Green :

http://frenchculture.org/events/9820-films-green-2019

 

Rachel Brunet
Publié le 31 mai 2019, mis à jour le 31 mai 2019