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« Chronique d’une Pandémie » dans l’œil du photographe Alain Licari

Pandémie photographePandémie photographe
« Warriors » ©️Alain Licari
Écrit par Rachel Brunet
Publié le 1 mai 2020, mis à jour le 3 mai 2020

Il est installé à Astoria, l’un des quartiers les plus frappés par la pandémie dans la ville de New York. Généralement, Alain Licari ne photographie guère la ville mais il fige dans son objectif des phénomènes sociaux comme la migration en Amérique Centrale, la pauvreté dans le Midwest, la marginalité en Californie... Artiste, mais pas que ! Il marie la photographie à l’anthropologie, témoin artistique d’une société en pleine mutation. Amoureux des ombres, de la lumière et du contraste, il voit son art, tout comme la vie, en noir et blanc.

Dans le quartier d’Astoria encore peu connu, pas encore complètement gentrifié mais surtout ignoré des médias, Alain Licari est le rapporteur artistique de l’impact de la pandémie dans ce quartier populaire, mixte, d’ordinaire animé où, comme ailleurs, la vie s’est arrêtée, les rues se sont vidées, les gens se sont masqués. Plus rien ne ressemble à avant. Avant la pandémie.

Loin d’un New York connu et médiatisé, la pandémie a suspendu la vie, Alain Licari l’a figée dans son objectif. Il a l’art de nous raconter son quartier en images, c’est sa « Chronique d’une Pandémie ».

 

 

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Chronique d’une pandémie (Astoria _ Queens. New York)

Au départ, ce n’était qu’une sorte de passe-temps entre deux courses mais c’est rapidement devenu une évidence.

J’habite à Astoria, un quartier du Queens, et je prends des photos autour de chez moi depuis le début du confinement à New York. Même si les consignes de quarantaine ne sont pas strictes, depuis ce jour-là les rues de ce quartier populaire ont changé : rideaux baissés, moins de passants ; messages de précautions, visages masqués. Ces photos montrent qu’ici, comme partout ailleurs, rien n’est comme avant. Mais elles rendent aussi compte d’une ambiance particulière, d’une architecture ; elles donnent à voir les magasins, les parcs, les personnes… un peu de la vie quotidienne dans les rues de cette partie du Queens.

Cette série montre un New York que nous voyons peu dans la presse nationale et internationale en cette période de pandémie. Ici, nous sommes loin de Times Square vidé de sa foule habituelle. Ces photos rappellent aussi -au coin d’une rue, devant une épicerie-, la diversité sociale et économique de cette ville-monde. Elle immortalise enfin un évènement historique qui marquera très certainement nos vies à jamais. »

Alain Licari

 

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« New York Times » ©️ Alain Licari

 

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« Old Cemetery » ©️ Alain Licari  

 

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« US Postal » ©️ Alain Licari 

 

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« Astoria Boulevard » ©️ Alain Licari 

 

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« Supermarket » ©️ Alain Licari

 

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« Great Depression 2020 » ©️ Alain Licari

 

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« Close for 1/2 week - Cerrado por 1/2 semana » ©️ Alain Licari

 

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« Welcome » ©️ Alain Licari

 

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« Astoria Park » ©️ Alain Licari

 

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« East River » ©️ Alain Licari

 

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« To The Hospital » ©️ Alain Licari

 

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« Warriors » ©️ Alain Licari

 

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« Fighting For Our Lives » ©️ Alain Licari

 

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 « N Train » ©️ Alain Licari

 

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« To Ditmars Boulevard » ©️ Alain Licari

 

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« The Last Stop » ©️ Alain Licari

 

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« Clouds » ©️ Alain Licari

 

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« Stop. One Way. » ©️ Alain Licari

 

Biographie

Je suis né France, j’ai vécu quelques années en Espagne et je suis actuellement installé à New York City. Photographe autodidacte, je suis inspiré par la photographie humaniste et sociale en noir et blanc, et plus particulièrement par quelques grands maîtres tels que Raymond Depardon, Sebastiao Salgado, Mary Hellen Mark, Dorothy Lange ou encore Eugène Smith.

Mon travail photographique s’articule essentiellement autour des questions migratoires et de la diversité sociale et culturelle du continent américain. Je photographie la vie quotidienne de communautés qui vivent de gré ou de force à la marge du système, et au travers ces histoires individuelles, j’interroge l’actualité et nos modes de vie.

Ma démarche photographique s’apparente au documentaire dans la mesure où je prends le temps de produire mes séries, de retourner régulièrement dans les lieux photographiés. Cela me permet d’approfondir un sujet, de l’explorer sous différents angles et d’en observer l’évolution sur le long terme. Mais je m’attache aussi à produire une photographie esthétique en apportant un soin particulier au cadrage et à la composition souvent inspirés par le cinéma.

Je photographie en noir et blanc car j’aime travailler la lumière, les ombres, le contraste. J’aime la subtilité et la sensualité du noir et blanc, la nuance qu’il faut aller chercher, l’effort qu’il demande au photographe sans quoi l’image proposée est binaire et fade. J’aime ce que le noir et blanc suggère et l’interprétation ouverte qu’il offre au spectateur. Mais j’aime aussi sa radicalité parce que justement, le monde représenté est « noir et blanc ».

Alain Licari

 

Pour visiter le site d’Alain Licari

alain.licari@gmail.com 

 

Alain Licari

 

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