Derrière la mission de revitalisation du Quartier Latin de l'UQAM se cache Priscilla Ananian, une architecte-urbaniste au parcours remarquable. Avec des expériences de terrain allant du Brésil à la Belgique, elle incarne la force d'une vision pragmatique et inclusive, guidée par un désir profond de réconcilier urbanisme, culture et cohésion sociale.
Chaque pays où j'ai travaillé m'a appris quelque chose de précieux sur la façon de concilier urbanisme et vie communautaire - Priscilla Ananian
Priscilla Ananian n’est pas seulement une universitaire accomplie : elle est aussi le reflet d’un parcours migratoire qui enrichit sa vision. Formée au Brésil, où elle a obtenu son diplôme en architecture et urbanisme, puis en design, elle a poursuivi ses études en Belgique et en France, où elle a complété un doctorat et un postdoctorat. Ces étapes, chacune marquée par des défis et des apprentissages uniques, ont forgé une compréhension profondément multiculturelle de l'urbanisme. « Chaque pays m’a offert des perspectives et des solutions différentes que j’intègre aujourd’hui dans mes projets », confie-t-elle.
Des projets marquants qui forgent une vision
À seulement 24 ans, Ananian se lance dans la revitalisation d’une artère commerciale à Bauru, au Brésil. Ce projet l'a initiée à l’importance de la collaboration et de l’adaptation aux réalités locales. « Ce premier défi m’a appris que l’urbanisme devait être un effort collectif, nourri par les besoins et les aspirations de la communauté », partage-t-elle.
Montréal, une terre de défis et d'opportunités
Arrivée au Canada, Ananian rejoint l’UQAM en 2012. Elle y fonde l’Observatoire des milieux de vie urbains (OMV), marquant ainsi son engagement à traduire la recherche en action concrète. Ses expériences à l'étranger influencent son approche à Montréal, où elle s’emploie à appliquer des pratiques d'urbanisme éprouvées ailleurs pour résoudre les défis locaux.
Un leadership inspiré par un parcours migratoire
En tant que vice-rectrice associée à la relance du Quartier Latin de l’UQAM, Priscilla Ananian tire parti de ses expériences en Europe et en Amérique latine pour proposer des solutions innovantes et inclusives. « L’UQAM, plus grand employeur et acteur majeur du quartier, doit être un levier de transformation, et j’aspire à ce que chaque initiative porte l’empreinte des leçons apprises lors de mon parcours », explique-t-elle.
Des défis complexes, une motivation intacte
Les défis auxquels elle est confrontée à Montréal – insécurité, itinérance, réticence au changement – ne l’intimident pas. Pour Ananian, chaque obstacle est une occasion de partager et de mobiliser le savoir acquis dans d'autres contextes urbains. « Mon parcours m’a appris qu’aucun problème n’est insurmontable lorsqu’on allie expertise et dialogue », dit-elle avec conviction.
Une pensée tournée vers l’avenir
Priscilla Ananian aspire à faire du Quartier Latin un « quartier apprenant », où le savoir et l'interaction sont ancrés dans la vie quotidienne. Ce concept, inspiré par l'UNESCO, souligne l'importance de l'apprentissage tout au long de la vie et incarne la vision d’Ananian de créer un quartier où l’expérience de chacun est valorisée.
Le Quartier Latin : vers une renaissance urbaine et culturelle
Une architecte de la transformation
Au-delà de ses accomplissements, Priscilla Ananian incarne l'idée que l'urbanisme est une discipline qui doit profiter à tous. Son parcours migratoire, ponctué d'étapes marquantes, lui permet d’apporter une approche enrichie et nuancée aux projets montréalais. Comment continuera-t-elle à faire bénéficier la ville de sa vision multiculturelle et inclusive ? Sa passion et sa persévérance laissent présager de belles avancées pour le Quartier Latin et au-delà.