Créée au Studio Multimédia du Conservatoire, Liberté Totale révèle la voix singulière de Sandrine Rastello, qui signe ici sa première pièce. Portée par cinq comédien.ne.s d’une justesse remarquable, cette œuvre courte et nerveuse explore l’urgence intérieure d’un vernissage imminent. Le résultat est un moment de théâtre intime, précis, où l’émotion affleure sous la tension. Un texte salué par le public… et magnifiquement mis en lumière grâce au coaching de Youmna Moacdieh.
Une immersion dans l’heure avant l’art
La pièce nous place dans les coulisses d’une galerie, à moins d’une heure du vernissage. La galeriste, Sophie Camard — figure centrale du récit — tente de mettre la dernière main à son discours, tout en gérant les imprévus, les doutes, et les tensions artistiques qui émergent. En 45 minutes, Liberté Totale parvient à dire l’essentiel : la fragilité derrière le vernis, l’effort que suppose l’exposition — au sens propre comme au figuré.
Une direction d’acteurs saluée
Le texte de Sandrine Rastello prend toute sa force grâce à l’interprétation de Sophie Camard, Tatiana Burtin, et Naomie Allard-Hamelinm soutenues par Bertrand Marais et Mugisha Rutishisha. Tous incarnent leurs rôles avec une intensité fine, nourrie par le travail de coaching réalisé par Youmna Moacdieh. « Ce que j’ai vu là, c’est un petit bijou, un petit bijou dans l’écriture, dans la mise en scène et dans l’exécution », confiait un spectateur ému à la sortie. La scénographie, sobre mais inventive, joue notamment sur l’usage symbolique des foulards, renforçant la dimension sensible de l’œuvre.
Un cadre libre pour une parole neuve
Présentée dans le cadre du Festival FRINGEMTL, rendez-vous reconnu pour sa liberté de ton et sa créativité bouillonnante, Liberté Totale s’inscrit dans une dynamique artistique alternative. « Merci aux comédiens et comédiennes et à tous les esprits créatifs qui ont embarqué dans l'aventure. Après l'effervescence des dernières semaines, je peux enfin commencer à apprécier le chemin parcouru depuis la création du texte », a écrit Sandrine Rastello, visiblement touchée par l’accueil du public.
Une pépite à découvrir sans tarder
La pièce sera encore jouée cinq fois au cours du festival. Après une première à guichets fermés, l’équipe espère prolonger ce lien si fort tissé avec les spectateurs.
Dimanche 8 juin, 18h
Lundi 9 juin, 21h45
Jeudi 12 juin, 20h30
Samedi 14 juin, 16h45
Dimanche 15 juin, 14h
Studio Multimédia du Conservatoire,
4750 avenue Henri-Julien, Montréal
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