Les Italiens se déchaînent sur leur nouvelle influenceuse représentante de l’Italie, la Vénus de Botticelli, érigée au centre d’une campagne de promotion touristique du ministère du Tourisme.
La Vénus de Sandro Botticelli en minijupe en jean, fait un tour en Vespa, mange une pizza, visite le Colisée, se prend en selfie place Saint Marc à Venise. Elle parcourt l’Italie, les lacs, profite du bord de mer et se balade dans les ruelles d'un village pittoresque. L’une des femmes les plus connues du monde de l’Art, réalisée par Sandro Botticelli en 1485-86, devient la protagoniste de la nouvelle campagne internationale de promotion du tourisme Italien, sur l’initiative du ministère du Tourisme et de l'Enit (Agence nationale du tourisme). Avec le slogan “Open to meraviglia”, le symbole de la Renaissance italienne se transforme en influenceuse dans une vidéo promotionnelle, placardée dans les aéroports et les gares grâce à une vaste campagne d’affichage et la création d’un personnage virtuel. On la retrouve également sur son compte Instagram sous le nom de venereitalia23 et d’autres réseaux sociaux. Coût de l’investissement total envisagé par l’Enit : 9 millions d’euros.
Vénus de Botticelli : L’ironie sur les réseaux sociaux
La présentation de la nouvelle influenceuse italienne, usurpant l’identité de l’œuvre d’art de Botticelli a aussitôt suscité la polémique. « Ce sont les œuvres d’art qui font la publicité de l’Italie, sans qu’il n’y ait besoin de les déguiser », critique Vittorio Sgarbi, sous-secrétaire d’Etat à la Culture et critique d’art, s’étonnant par ailleurs du choix de la langue du slogan.
Sur les réseaux sociaux, les commentaires fusent avec ironie, certains soutenant que « Botticelli se retourne dans sa tombe ».
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