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MASERATI - Le mythe des voitures italiennes

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 5 janvier 2018

La marque au trident maintient toujours sa place auTop3 des voitures de sport italiennes. Une histoire de famille avant tout qui finit par laisser sa place sur les circuits à son grand frère Ferrari. Mais ces Berlines grand luxe nous font rêver sur les prestigieuses places d'Europe.

photo.Maserati Quattroporte V.mhb.lepetitjournal.com/milan


Une histoire de famille

Des sept frères Maserati, cinq furent impliqués dans la construction automobile. Carlo, le frère ainé se lance le premier dans la construction de vélos, puis de motos. Il devient pilote d'essai chez FIAT, mais il se tue malheureusement en course en 1910. C'est ensuite Alfieri qui se lance dans la fabrication de bougies d'allumage et qui créé la marque en 1914 à Bologne. Alfieri et Ettore réalisent en 1922, une première voiture de course pour la firme Diatto, la TIPO20, rapide et fiable. Elle le montre en gagnant la course d'endurance aux 24h de Monza, mais la seconde voiture est moins performante et c'est la fin de l'alliance avec Diatto. C'est enfin, en 1926, que les 2 frères construisent leur première voiture de course sous la marque MASERATI, la TIPO21, qui devient la rivale des Bugatti en gagnant la Targa Florio. Mario, le sixième frère aurait, lui, dessiné l'emblème de la marque, le trident inspiré de la fontaine du Neptune de Bologne.
Alfieri meurt en 1932. Les trois frères, Ettore, Bindo et Ernesto continuent l'affaire, mais la firme a perdu son principal gestionnaire.


Les nombreux successeurs d'Alfieri Maserati

Malgré les succès sportifs et commerciaux, la gestion fait défaut. La société sera finalement vendue en 1937 à Adolfo Orsi, un riche industriel de Modène passionné d'automobiles. Il signe un contrat de 10 ans avec les trois frères qui les lient au développement de la marque. La firme prend sa place en course et se fait remarquer sur les circuits américains. Elle mise toujours sur l'innovation. Mais la guerre suspend la production qui déménage à Modène. L'après-guerre marquera, elle, la renommée de MASERATI dans la compétition sportive. Orsi intègre des ingénieurs clés à la construction des moteurs, comme Alberto Massimino et de fameux pilotes, comme le champion Juan Manuel Fangio qui gagne le championnat du monde de 1957 sur la Maserati 250F. Les Tipo 60 et 61 deviennent également des voitures de référence sur les circuits. La première voiture sportive de route, l'A6 1500 est présentée en 1946. Environ 150 exemplaires seront construits.
Apres les 10 ans, seul Ettore continue sa carrière avec Maserati. Bindo et Ernesto se lancent dans leur propre affaire, OSCA, qui développe des voitures de course. Elle sera reprise par MV AGUSTA après 15 ans et disparaitra en 67.

Adolfo Orsi devient, en 1953, le seul actionnaire de Maserati, mais des difficultés financières l'obligent à stopper les activités sportives 4 ans plus tard. Malgré de beaux modèles à succès, comme la Ghibli, il passe sous le contrôle de Citroën en 1968. Celui-ci intéressé par son moteur V6 pour l'équipement de sa SM. Malheureusement, l'investissement sur la SM sera un grand échec commercial qui ne sauvera pas Citroën qui se met en faillite en 1975. L'état italien reprend la marque qu'elle cède à Alejandro de Tomaso. Celui-ci va étonner le monde de l'automobile avec sa berline Biturbo et ses descendantes comme la Biturbo Spider ou la Maserati Barchetta. Chrysler, qui veut se lancer dans le luxe, y investira 35M$ en 1983, mais les italiens ont du mal à fournir le marché américain et se retirent 4 ans plus tard. Alejandro De Tomaso vend ses parts à FIAT en 1987. Elle veut faire fonctionner la marque avec son équipe de prestige Ferrari, mais ses adversaires de toujours ne peuvent s'entendre et 10 ans plus tard, c'est la fusion de Maserati et Ferrari. Depuis 2006, un pôle sportif haut de gamme avec Maserati et Alfa Romeo permet à Ferrari de briller au firmament des marques automobiles. La firme, sous le contrôle de FIAT, emploie 695 personnes et affiche un chiffre d'affaire de 694 M? pour un résultat net de 22 M?.


Les modèles de renommée

En 1957, est lancée la première production d'une voiture de route, la légendaire 3500 GT (en photo).
C'est en 1963 qu'apparait la première 4 portes, la Maserati Quattroporte qui sera la berline la plus rapide de l'époque avec un moteur 4,2L et 4,7L.
En 1966, c'est le grand succès avec la Ghibli. Elle concurrence directement la Lamborghini Miura et la Ferrari Daytona, qu'elle dépasse même par son prix avec ses 270 km/h.
Trois modèles, à l'hydraulique sophistiqué, ressortent de la période Citroën : la Bora, la Merak et la Khamsin.
Avec Alejandro de Tomaso, c'est l'étonnante Berline Biturbo, suivie de la Biturbo Spider, la Maserati Karif, la Maserati Racing  et la Maserati Barchetta.
De l'époque américaine avec Chrysler, il ressortira 2 modèles dont la Chrysler TC (Touring Club).
depuis 1997 jusqu'à ce jour, on apprécie la 3200 GT Coupé ou Spyder, la Quattroporte V pour la puissance d'une sportive adaptée à cette luxueuse Berline 5 places et c'est la référence de la  GranTurismo et de la GranCabrio qui maintiennent aujourd'hui le prestige de la marque.

CLIN D'OEIL : On admire le dernier modèle GRAN TURISMO Quattroporte mis à l'honneur dans le dernier film français aux presque 20 millions d'entrées ?Intouchable'. Omar Sy succombe au doux chant du moteur V8.      

MhBonnette (www.lepetitjournal.com/milan) mercredi 8 février 2012

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Publié le 8 février 2012, mis à jour le 5 janvier 2018
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