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MUJERES AVENIR – L'importance du leadership féminin dans la transformation numérique

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 22 mai 2016

Une centaine de personnes ont assisté ce matin au petit-déjeuner de l'association d'amitié hispano-française MUJERES AVENIR, au cours duquel a été abordé le sujet du leadership des femmes dans la transformation numérique. La principale conclusion de la rencontre, partagée par toutes les intervenantes, est que la transformation numérique est un processus qui est présent parmi nous et auquel les entreprises doivent s'adapter pour survivre.

(photo DR Mujeres Avenir) Le petit-déjeuner a compté avec la présence d'Ana María Llopis, fondatrice et PDG d'ideas4All et présidente non-exécutive de DIA, conseillère d'AXA Espagne, conseillère indépendante de Société Générale et co-présidente de FCC. Elle a expliqué que "la transformation numérique n'est pas uniquement un défi, mais aussi un besoin pour survivre. Nous pensons qu'une entreprise ne disparait pas, mais ce n'est pas le cas. Il y a 50 ans, les entreprises pouvaient vivre 30 ou 40 ans, aujourd'hui, la moyenne est d'environ 10 ou 15 ans, s'il n'y a pas d'innovation pour survivre”. Dans ce sens-là, Ana María Llopis a souligné que nous faisons face à une transformation fondée sur le changement du comportement des utilisateurs et des consommateurs, qui provoque que la propriété des actifs ne soit plus aussi importante car on peut partager. En outre, elle a déclaré qu'il s'agit d'un processus dans lequel les entreprises doivent s'impliquer pleinement, même à partir du niveau du conseil d'administration.

Marie Curie a dit que dans la vie rien n'est à craindre, tout est à comprendre. Nous devons comprendre la transformation numérique, la diriger et nous, les femmes, ne pouvons rester en arrière. Actuellement, la majorité des personnes à la tête des entreprises technologiques en Espagne sont des femmes, c'est aussi le cas aux État-Unis. Parmi les 15 femmes PDG du monde qui gagnent le plus aujourd'hui, 6 ou 7 se trouvent dans le secteur des technologies. Cela veut dire qu'il existe de nombreux miroirs où les femmes plus jeunes peuvent se regarder”, a conclu Ana María Llopis. 

María Barceló, membre du comité exécutif de Mujeres Avenir et directrice de l'Executive Master de Digital Business à l'ESADE Madrid a ouvert une table ronde en faisant une réflexion qui explique clairement l'importance de la transformation numérique: “Il y a quelques années la société Kodak a du fermer car elle n'a pas pu faire face au défi que présentait la numérisation de la photographie, alors qu'une autre société comme Netflix, qui était une société de distribution de vidéo par la poste traditionnelle, est devenue un des grands acteurs dans la distribution de contenus”. 

Inés de Saralegui, co-fondatrice et PDG de Respiro Madrid, a souligné l'importance "d'optimiser les ressources, car elles sont limitées”. Dans ce sens-là, elle a signalé qu'une des réponses qu'apporte la transformation numérique est l'économie collaborative, qui nous permet non seulement d'optimiser ces ressources, mais aussi de donner une rôle central aux utilisateurs et aux consommateurs au moment d'émettre leurs avis et d'améliorer les services.

Cayetana Pablos, PDG de Yaap Digital Services, a parlé de l'importance de disposer d'une réglementation prête à faire face aux défis présents: “Je me plains car on ne soutient pas les opportunités, la réglementation doit être en mesure de les soutenir. L'Espagne est l'un des pays les plus restrictifs qui existent en Europe, et la conséquence est que lorsqu'on veut créer une affaire et entrer sur le marché global, nous nous trouvons dans une situation défavorable car nous avons des règlements qui sont défavorables. La transformation est là, les opportunités existent, mais pour matérialiser tout cela, un soutien plus important des institutions est nécessaire”. Pablos a affirmé aussi que le secteur “Fintech” est un des secteurs à la tête du processus de transformation.

De son côté, María Álvarez Caro, manager des Affaires Publiques et Relations Institutionnelles d'Adigital, a signalé l'importance de la réputation sur le web des entreprises, car les habitudes de consommation, “qui avant étaient influencées par les personnes les plus proches, se nourrissent maintenant des apports d'une communauté beaucoup plus vaste”.

L'économie collaborative traverse actuellement un processus de réglementation. Dans ce sens-là, nous devons veiller à ce que cette réglementation ne soit pas trop prescriptive, elle peut représenter un risque car la technologie va très vite et est très changeante. Quoi qu'il en soit, les lacunes juridiques se comblent petit à petit”, a indiqué María Álvarez Caro. 

À propos de l'association d'amitié hispano-française Mujeres Avenir
Mujeres Avenir travaille pour que les femmes se fassent entendre, et pour contribuer à l'égalité dans tous les domaines, grâce au soutien des ambassadeurs de France en Espagne et d'Espagne en France et à celui de Mme la Consule générale de France en Espagne. L'association aspire à encourager la constitution d'un réseau de relations qui concoure à la création de valeur dans la société et à resserrer les liens entre l'Espagne et la France. L'association compte plus de 150 membres et plus de 20 entreprises espagnoles et françaises adhérentes. Nos deux pays comptent avec de magnifiques références féminines dans la sphère politique et dans celle des affaires, nous voulons donner aux femmes leur voix et qu'elles parlent sur tous les sujets d'actualité pour que la société écoute ce qu'elles ont à dire.

(www.lepetitjournal.com - Espagne) Lundi 23 mai 2016

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Publié le 22 mai 2016, mis à jour le 22 mai 2016
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