

Chaque vendredi, découvrez les origines d'un mot rigolo et son équivalent espagnol en partenariat avec l'Alliance Française de Madrid. Cette semaine : Un malotru ? Un patán
Vous ne supportez plus que votre langue soit malmenée. Ainsi, il y a quelques jours, vous avez fait un scandale dans un avion lors de la présentation des mesures de sécurité parce que le message enregistré parlait d'un atterrissage en mer. Vous avez ôté votre ceinture de sécurité et vous avez interrompu la démonstration et insisté pour que l'hôtesse fasse un rectificatif au micro : "on n'atterrit pas en mer, on amerrit". Vous relevez avec agacement les oublis d'accords du participe passé avec le complément d'objet direct. Vous êtes hérissé par les tics de langage qui ponctuent les discours de certains malotrus: "en fait" - "une espèce de ?". Vous êtes également très à cheval sur les liaisons, vous ne pouvez pas vous empêcher de reprendre les gens qui prononcent mal "cent euros". Et ce qui vous met encore plus hors de vous, ce sont les anglicismes qui envahissent les conversations. A chaque fois que vous remarquez le moindre écart à la norme, vous le faites remarquer et rarement de manière diplomatique. Depuis quelques temps vous avez noté un net recul des fautes de français ; cela est peut-être dû au fait que l'on vous adresse de moins en moins la parole.
Malotru a deux origines : l'une, française, est malestrut, du latin male instructus (mal pourvu) ; l'autre, provençale, est malastrug, du latin malus et astrum : qui est sous l'influence d'une mauvaise étoile (astre). Ces deux formes se sont confondues dans le sens actuel.
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