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A LA RENCONTRE – Des artistes et chercheurs résidents à la Casa de Velázquez

Écrit par lepetitjournal.com Madrid
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 2 mars 2015

Hier, ce sont plus d'un millier de personnes qui se sont bousculées pour profiter des portes-ouvertes de la Casa de Velázquez. L'occasion d'aller à la rencontre des artistes et des chercheurs accueillis en résidence au sein de cette institution française et de découvrir leur travail.  

L'objectif des portes ouvertes de dimanche était de "diffuser aussi largement que possible la recherche liée à la France", explique Michel Bertrand, directeur de la Casa. Deux visites historiques ont été ajoutées au programme habituel, ainsi qu'un café littéraire, afin de "valoriser les publications, de faire connaître nos travaux", explique le directeur. Au sein des  installations, lepetitjournal.com en a profité pour tirer le portrait à quelques uns des résidents de cette année.

Arnaud Dolidier
Membre scientifique de la Casa Velazquez depuis septembre 2014, son travail est axé sur les mouvements sociaux ouvriers pendant la transition démocratique espagnole  dans les années 70. Cette journée portes ouvertes a été l'occasion pour lui de rendre accessible à tout à chacun sa passion pour l'Histoire de l'Espagne et d'expliquer la progression de sa thèse, au stade de recherches depuis 4 ans. Ce travail minutieux et rigoureux le conduit quotidiennement dans la bibliothèque de la Casa.

Vanessa Rodrigues
"Je suis doctorante en Histoire de l'art et Archéologie et pour l'instant je réalise une thèse sur les objets de parure du premier âge du fer, [?] du nord de l'Espagne, du Portugal et du Sud de la France. Et c'est ce pourquoi j'ai postulé pour la Casa de Velazquez : j'avais besoin d'être en Espagne dans le cadre de mes recherches". Grâce à des bijoux présents dans les marchés locaux, Vanessa transmet leur origine et son savoir. Cette vulgarisation de son travail c'est la chose la plus importante pour elle aujourd'hui. "Rester dans ses spécialités, ses travaux, c'est trop pointu. Aujourd'hui je fais le chemin inverse : rendre cela accessible pour que les gens comprennent grosso modo ce à quoi je consacre mon temps?"

Laetitia Borau

Post-doctorante, elle est ingénieure hydraulique spécialisée dans l'antiquité romaine. Elle travaille sur deux sites espagnols, Cordou et Baelo Claudia (Bolonia, proche de Tarifa). L'objectif est d'arriver à une comparaison entre ces deux lieux et observer les techniques utilisées à l'époque. Ce travail se fait en partenariat avec d'autres personnes mais le soutien de la Casa de Velázquez est indispensable pour avancer dans ses recherches. Laetitia réalise, comme les autres résidents, la chance de pouvoir travailler dans un cadre prestigieux et de rencontrer quotidiennement des personnes avec qui partager sa passion.

Sara Miller

Cette jeune Française expose dans son atelier ses dessins au crayon papier, un mélange de décors que Sarah a dessiné sur des grandes feuilles : le sol de la cathédrale de Tolède, des murs imaginés à partir de photographies prises à Grenade... Tous ces décors offrent à l'artiste une ?uvre basée sur le réel. Le cadre de la Casa de Velázquez lui apporte la lumière, ce blanc qui rend ses dessins gris si vivants.

Baptiste Fompeyrine

C'est le plus jeune résident de la Casa de Velázquez, diplômé des Beaux-Arts de Paris en juin dernier. Baptiste est à Madrid pour faire avancer son projet : faire un tour du bassin Méditerranéen. Ses ?uvres sont issues de ses souvenirs ramenés de ses voyages et il souhaite faire un portrait radiographique de l'Espagne -mais en dessins. Robert Franck, photographe américain, constitue une de ses sources d'inspiration. Le jeune homme, tout juste sorti des études, voit dans la Casa de Velázquez un moyen de se préparer pour les expositions qu'il espère présenter à la sortie.

Hélène Damville

La Casa de Velázquez est un passage artistique fort bien connu dans la famille d'Hélène. Son père y a lui aussi été résident pendant deux ans. Le cadre de vie que lui offre la résidence lui permet de voir son projet de gravure et, occasionnellement de sculpture, avancer. La jeune femme puise son inspiration dans un texte anonyme du Moyen-Age abordant le thème de la danse macabre. Actuellement ce sont des gravures grand format qui trônent dans son atelier.

Texte : Delphine LESAFFRE , photos : Anaïs JACQUIN (www.lepetitjournal.com ? Espagne) Lundi 2 mars 2015
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Publié le 1 mars 2015, mis à jour le 2 mars 2015
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