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Jeunesse en Espagne: adios les ninis, hola les sinkies

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tirée du domaine public
Écrit par Eva Sannino
Publié le 23 novembre 2017, mis à jour le 24 novembre 2017

Ni études ni travail : 520.000 jeunes connaissent cette situation dans le pays. Mais ce type de pauvreté chez les jeunes semble avoir diminué depuis 2015 : détails de l’évolution de ce fléau social.

 

L’Espagne compte aujourd’hui 13% des jeunes entre 16 et 24 ans dans ce cercle vicieux. La société d’intérim Asempleo a ainsi publié un rapport qui souligne que le taux de "ninis" a diminué de 14,5% depuis 2015. Les jeunes concernés sont en majorité de nationalité espagnole, bien que les étrangers "ninis" sont au nombre de 120.000 en Espagne.

 

Qu’est-ce qui a permis cette réduction ?


D’après Asempleo, le profil type qui a amélioré la situation correspond plutôt aux hommes entre 20 et 24 ans. De plus, la probabilité pour un jeune non qualifié de trouver un premier emploi a augmenté jusqu’à atteindre 11% en juin 2017, pour 6% au second semestre de 2016. Les secteurs du commerce, de la restauration et de l’hôtellerie sont les principaux débouchés qui permettent aux "ninis" de sortir de leur situation. Les contrats à durée déterminée ont aussi donné des opportunités aux jeunes puisque ces derniers ont 27 fois plus de chances de trouver un emploi de cette manière qu’avec un contrat à durée indéterminée. Cependant, ces chiffres encourageant ne peuvent cacher l’augmentation du nombre de "ninis" inactifs. Ainsi, ils sont 24% de plus depuis deux ans à n’être à la recherche ni d’études ni de travail, tout en ne disposant d'aucun des deux.

 

ninis en espagne
Infographie Asempleo

 

"Sinkies", le phénomène qui s’ajoute aux "ninis"


La pauvreté chez les jeunes continue chez les couples sans enfant qui, eux, travaillent mais dont les deux salaires réunis n'équivalent qu’à un seul revenu complet, d’où le surnom issu de "Single Income". D’après Europapress, cette génération est la première qui risque de vivre dans des moins bonnes conditions que celles de ses parents. Ces considérations étaient à l’ordre du jour au sommet européen en Suède le 17 novembre dernier. Le programme "garantie pour la jeunesse" de l’Union européenne a déjà vocation à garantir une offre d’emploi de qualité, une formation, un apprentissage ou un stage au moins de 25 ans. Cette solution constitue une piste à améliorer selon Asempleo.