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SOCIÉTÉ - L'Espagne compte encore 22,8% de "ninis"

Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 19 septembre 2016, mis à jour le 19 septembre 2016

Le nombre de jeunes qui ne travaillent pas et n'étudient pas non plus est en baisse en Espagne. Malgré tout, près d'un jeune espagnol sur quatre est dans cette situation, ce qui classe l'Espagne en quatrième position des pays souffrant le plus de cette tendance. 

(Photo domaine public) "Ni-ni" est le nom donné aux jeunes qui ne travaillent pas et qui ne poursuivent pas d'études non plus. Cette situation de précarité oblige les parents à prendre en charge leurs enfants majeurs de nombreuses années supplémentaires afin de leur apporter un soutien matériel. Du côté des jeunes, cette non-activité les empêche d'être indépendant et de pouvoir construire leur vie personnelle. Cette condition résulte sur une génération de jeunes démotivés, renfermés sur eux-même et parfois même dépressifs. Et pour une triste minorité d'entre eux, être ni-ni serait même un choix. Au frais des parents. 

L'Espagne, 4ème pays au monde en nombre de ninis
Le rapport annuel "Panorama de l'Education" publié par l'OCDE analyse l'évolution des systèmes éducatifs d'une trentaine de pays dans le monde, tout comme les différents facteurs qui entourent les jeunes de 15 à 29 ans, en termes d'employabilité, de conditions de vie et d'études. Le rapport 2016 révèle que 22,8% des jeunes espagnols sont des "ninis", sans activité et sans études en cours. Avec ce pourcentage, l'Espagne est le quatrième pays de cette étude à compter le plus de "ninis", derrière la Turquie (28,8%), l'Italie (27,4%) et la Grèce (26,1%). À l'inverse, les pays où la jeunesse est la plus préservée de cette situation précaire sont l'Islande (seulement 6,2% de ninis), la Hollande et la Suisse (8,3%), et le Luxembourg (8,4%).

Une tendance préoccupante, légèrement en baisse
L'évolution du nombre de jeunes qui n'étudient pas et ne travaillent pas est étroitement liée avec le développement de la crise économique généralisée. L'Espagne est d'ailleurs le pays dans lequel le nombre de ninis a le plus augmenté entre 2005 et 2015 (+7%). Cette tendance évoluant toujours en parallèle du contexte économique national, le dernier rapport de l'OCDE permet de constater une baisse du nombre de ninis ces dernières années, due à une amélioration économique générale doublée d'une baisse de l'abandon scolaire : ils étaient près de 26% des jeunes espagnols à être dans cette situation en 2014, et 24% en 2015, légèrement plus que les 22,8% de cette année. Cependant, l'Espagne reste encore bien loin de sa situation d'avant-crise économique ; en 2005, ils étaient 15,8% en Espagne. De plus, le pourcentage espagnol reste bien loin de la moyenne des pays étudiés par l'OCDE (16,6%) et de celle de l'Union européenne (16,7%).

Les étudiants perpétuels 
A côtés des ninis, une autre tendance est observée auprès des jeunes qui poursuivent des étude universitaires. Face à la difficulté d'accès au marché de l'emploi, ils sont de plus en plus nombreux à poursuivre de nouvelles études après avoir fini un cycle de formation. Une manière de rester occupé pour ceux qui ne trouvent pas de postes à la sortie de l'école.  

Perrine LAFFON (www.lepetitjournal.com - Espagne) Mardi 20 septembre 2016
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Publié le 19 septembre 2016, mis à jour le 19 septembre 2016

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