Du 8 au 19 juillet, trente municipalités rendront hommage à Miguel Ángel Blanco, assassiné par l'ETA le 13 juillet 1997. Son exécution a marqué un tournant dans la lutte contre l'ETA ainsi qu'un rejet social sans précédent du terrorisme. Il est devenu un symbole dans la municipalité d'Ermua où il était conseiller municipal.
Diplômé d'économie à Sarriko (Bilbao), Miguel Ángel Blanco rejoint les Nuevas Generaciones du Partido Popular (PP) en 1995 et devint conseiller municipal du PP d'Ermua en Biscaye, au Pays Basque. Deux ans plus tard, le 10 juillet, il fut enlevé par l'ETA. Ses ravisseurs réclamèrent alors, en échange de sa vie, que les autorités espagnoles déplacent les détenus de l'organisation terroriste de la prison de Madrid aux prison du Pays Basque. Ils posèrent un ultimatum de 48 heures pour prendre leur décision. Les autorités refusèrent de céder à ces menaces et Miguel Ángel Blanco fut retrouvé 48 heures plus tard en forêt, blessé de deux balles à la tête. Il décèda le 13, suite à ses blessures.
Son assassinat donna lieu à un vaste mouvement de manifestations, plus de six millions de personnes descendirent dans la rue pour protester contre la violence de l'ETA, dans toute l'Espagne et en particulier au Pays Basque. C'est de là qu'est née l'organisation anti terroriste Foro de Ermua.
Ses ravisseurs et meurtriers, Francisco Javier García Gaztelu et son amie Irantzu Gallastegi, ont été jugés en 2006, lors d'un procès où ils ont été condamnés à 50 ans de prison.
Cette année, trente municipalités au Pays Basque, à Madrid, en Galice, à Castille la Manche, dans les Asturies et en Cantabrie rendront hommage à Miguel Ángel Blanco, du 8 au 19 juillet.