C'est ce qui ressort de l'étude effectuée par L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui compare les revenus du travail et du capital dans les 36 pays membres.
Dans ce rapport, l'Espagne est le deuxième pays où l'imposition des dividendes et des revenus du capital est la plus élevée, juste derrière la Colombie, et avec un chiffre supérieur à celui de l'imposition des revenus du travail. D'ailleurs, les deux pays sont les seuls des 36 pays membres de l'OCDE à appliquer un taux d'imposition plus élevé aux revenus du capital qu'aux revenus salariaux.
En outre, les deux pays, auxquels s'ajoutent la Suisse, ont également des dividendes plus élevés pour les revenus du capital que pour les revenus du travail. Dans le cas de la Suisse, cela est dû en partie à une série d'exemptions et de déductions pour les revenus du travail qui ne peuvent pas être utilisées pour les dividendes. Pour sa part, l'Espagne a relevé cette année à 28% les taux applicables aux revenus de l'épargne, y compris les dividendes, les intérêts et les plus-values, dans la déclaration d'impôt sur le revenu.
Des contribuables ayant des niveaux de revenus similaires, mais provenant de sources différentes, sont imposés différemment
En revanche, dans des pays comme la Belgique et le Luxembourg, la tendance est inverse, les salaires étant taxés jusqu'à 40% de plus que les plus-values. Malgré cet écart important, l'OCDE recommande de limiter les différences d'imposition entre les pays, car celles-ci peuvent réduire l'efficacité des systèmes fiscaux et l'équité horizontale. Ainsi, des contribuables ayant des niveaux de revenus similaires, mais provenant de sources différentes, sont imposés différemment.