Elections autonomiques Madrid: pas de candidat, pas de président

Pour la première fois aujourd'hui, une séance plénière d’investiture s’est déroulée sans que le président de l’assemblée ne désigne un candidat pour reprendre la tête de la communauté.
La loi veut que le candidat à la présidence de la communauté soit proposé par le président de l’assemblée de ladite communauté. L'intéressé expose par la suite son programme devant les députés pour finalement se soumettre à un vote de confiance. Mais mercredi pour la première fois dans l'histoire de l'assemblée de Madrid, aucun candidat n’a été présenté lors de la séance plénière d’investiture.
Le règlement de la Chambre a été modifié durant la Xe législature : le président de l’assemblée n’a plus l’obligation de présenter un candidat dès la première séance plénière. Ce nouveau règlement a été introduit pour éviter qu'un laps de temps indéfini ne s’écoule entre les élections et la convocation d’une session plénière d’investiture, point de départ du compte à rebours permettant de définir la "date de péremption" d'un scrutin.
En règle générale, la première séance plénière doit être convoquée 15 jours après la constitution de la Chambre, qu’il y ait donc candidat ou pas. En outre, selon la procédure, la présidence de l’assemblée a deux mois à compter de la première séance plénière d’investiture pour faire en sorte qu'un candidat soit élu. Concrètement, l'Assemblée de Madrid a jusqu'au 10 septembre pour s'accorder sur le nom du futur président de la région. Si à cette date les députés n'ont pas trouvé la majorité nécessaire à l'élection d'un président, l’Assemblée autonome est dissoute et laisse place à de nouvelles élections.
? Finalizada la ronda de contactos y ante la ausencia de un candidato viable a la investidura, he convocado para el día 10 de julio pleno de investidura sin candidato tal y como prevé el artículo 182.3 del Reglamento de la Asamblea.
— Juan Trinidad Martos (@juantri73) 2 juillet 2019
Le bloc de droite fragilisé ?
Cette semaine, après avoir consulté les députés, Juan Trinidad (Cs), président de l’Assemblée, a considéré qu’aucun candidat, à gauche comme à droite, n’avait le potentiel de réunir une majorité absolue (située à 67 députés). Silvia Ayuso (PP) bénéficie du soutien de ses 30 députés, elle peut compter sur ceux de Ciudadanos (26) mais pour le moment pas sur ceux de Vox (12). Avec ses 37 députés Ángel Gabilondo (PSOE), est arrivé en tête du scrutin, mais la coalition de gauche, avec 66 voix, n'est pas non plus suffisante pour arriver à la majorité.
D'ici le 10 septembre la droite devra donc parvenir à mettre Ciudadanos et Vox autour de la table, afin que les deux formations s'accordent sur leurs exigences respectives, pour l'instant antagoniques, et facilitent l'élection de la candidate du PP. Une autre alternative serait l'élection du candidat du PSOE, qui est toujours dans la course à l'investiture, avec le support de la gauche et l'abstention de certains députés de droite.