Le gouvernement espagnol vient de publier sa 1e loi sur les influenceurs, inspirée du texte français, dont Stéphane Vojetta avec Arthur Delaporte ont été les rapporteurs en France, et qui a marqué un tournant dans la régulation de "l’influence commerciale" et des réseaux sociaux.
Le gouvernement espagnol a approuvé la première réglementation qui encadrera certains aspects de l'activité des influenceurs. Elle définira en particulier les exigences et les obligations auxquelles les créateurs de contenu devront se conformer.
Ces changements, que les créateurs de contenu devront respecter dans le cadre de la loi générale sur la communication audiovisuelle, placent les influenceurs au même niveau que les autres médias traditionnels, tels que la télévision, notamment en ce qui concerne la publicité et l'étiquetage de la tranche d'âge.
Plus de 300.000 euros par an et un million de followers sur les réseaux
Cette loi ne concernera pas tous les créateurs de contenu, mais sera basée sur trois critères: les revenus, l'activité sur les réseaux et le nombre de followers. C'est ainsi que le décret ne s'appliquera qu'aux créateurs dont le chiffre d'affaires annuel est supérieur à 300.000 euros, qui comptent un million de followers sur une seule plateforme de partage de vidéos ou deux millions pour l'ensemble de leur activité, et qui ont partagé ou publié 24 vidéos ou plus au cours de l'année.
Les créateurs de contenu qui répondent à ces critères sont tenus de s'inscrire au Registro Estatal de Prestadores Audiovisuales (registre national des fournisseurs de services audiovisuels) et devront donc étiqueter en fonction de l'âge tout ce qu'ils publient sur les réseaux sociaux. Du point de vue de la publicité, ces incluenceurs doivent également indiquer et étiqueter correctement toutes les publications qui sont sponsorisées par une marque, et ils ne peuvent pas faire la publicité de certains produits, comme le tabac, l'alcool ou les médicaments.