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Année Picasso: Premières expositions à Madrid

ministres de la culture france-espagne posent devant le Guernicaministres de la culture france-espagne posent devant le Guernica
Les ministres de la Culture français et espagnols, lors de la présentation de l'Année Picasso / Pool Moncloa
Écrit par Monique Auxenfans
Publié le 25 octobre 2022, mis à jour le 25 octobre 2022

C'est une mobilisation artistique sans précèdent pour l'artiste le plus célèbre et le plus emblématique de l'art moderne, pour commémorer le cinquantième anniversaire de la mort de Picasso le 8 avril 1973 à Mougins.

 

 

Une Commission bilatérale franco-espagnole, composée notamment de représentants des ministères de la Culture et des Affaires Etrangères des deux pays,  prépare depuis 18 mois "l'Année Picasso"  qui mobilisera sur deux ans 38 institutions prestigieuses en Europe  (Espagne, France, Allemagne, Suisse, Monaco , Belgique, Roumanie) et aux Etats-Unis.

Parmi elles, outre le musée national Pablo Picasso de Paris, se trouvent notamment le Musée National du Prado, le Musée Reina Sofia, le Musée Thyssen-Bornemisza, le Musée Picasso de Barcelone, le Musée Picasso de Malaga, le Musée Guggenheim de Bilbao, le Musée des Beaux-Arts de La Corogne, le Musée Picasso  de Munster, le MoMa, le Metropolitan, le Musée de l'Orangerie, le Musée Pompidou, le Musée des Arts Décoratifs, le Musée Picasso d'Antibes, le Palais Princier de Monaco et le Kunstmuseum de Bâle.

Une cinquantaine d'activités

Cette mobilisation montre l'universalité de l'œuvre de Pablo Picasso. Elle permet l'organisation d'une cinquantaine d'expositions et d'évènements, de rencontres, de colloques internationaux. "L'Anniversaire Picasso 2023" donnera ainsi l'occasion à un très large public de découvrir ou redécouvrir l'œuvre de cet artiste majeur de l'histoire européenne,  sous toutes ses facettes. 

 

La célébration a débuté en septembre à la Fondation Mapfre, à Madrid avec l'exposition "Pablo Picasso et la dématérialisation de la sculpture". Elle prendra fin en avril 2024 au Petit Palais, avec un rétrospective sur "Le Paris des modernes" (1905-1925).

Premières expositions à Madrid, à ne pas manquer

  • "Pablo Picasso et la dématérialisation de la sculpture" à la Fondation Mapfre, avec la collaboration du Musée national Picasso de Paris et le Julio Gonzalez Administration, explore la collaboration de Julio Gonzalez et de Picasso dans les années 1928-1932, quand Picasso eut besoin de l'aide technique de son ami Julio Gonzalez pour honorer la commande d'un monument à la mémoire de son ami Guillaume Apollinaire. Traditionnellement, ce travail en commun est considéré comme étant le moment de "l'invention" de la sculpture en fer et donc l'introduction de l'abstraction dans la sculpture. Toutefois, cette expérience présente le développement d'une nouvelle sculpture qui tend à la transparence et à laquelle se font écho Picasso et Gonzalez dans leur travail conjoint, où le vide apparaît comme un nouvel élément déterminant.

L'exposition rassemble quelques-unes des œuvres les plus importantes de cette collaboration, comme Figure : projet pour un monument à Guillaume Apollinaire et La Femme au jardin, qui se distinguent par le choix et le traitement des matériaux, l'incorporation du vide et la décomposition des plans. Parallèlement, l'exposition retrace la carrière individuelle de Julio González dans ces mêmes années, en montrant comment sa pratique artistique lui permettait d'explorer plusieurs directions à la fois, de la quasi-abstraction au primitivisme, en passant par la fantaisie de ses premiers masques ou le réalisme de ses paysannes. De son côté, Picasso, qui venait alors d'acquérir le château de Boisgeloup et d'installer son atelier de sculpture, renouait avec ses recherches sur le volume et la matière sculpturale, se démarquant ainsi totalement du travail qu'il avait réalisé avec González.

  • "Pablo Picasso et Chanel", au Musée Thyssen, l'idylle artistique entre Gabrielle Chanel et Pablo Picasso, explore la relation des deux grands créateurs du XXème siècle. L 'exposition réunit une sélection exceptionnelle de vêtements, d'huiles, de dessins et autres pièces provenant de musées et de collections américaines et européen.

La rencontre de Chanel et de Picasso à travers Jean Cocteau est à l'origine d'une longue amitié  et d'une relation privilégiée qui s'établit entre les deux créateurs et les conduira à collaborer à deux projets de Cocteau : Antigone en 1922 et le ballet russe Le Train Bleu, de Sergueï Diághilev, en 1924. Picasso créa les décors et les masques d'Antigone alors que Chanel créa les costumes inspirés de la Grèce classique. Deux années plus tard, Picaso illustra le rideau et le programme du ballet russe "Le Train Bleu" alors que Chanel conçut les costumes pour les danseurs inspirés des tenues de sport qu'elle avait conçu pour elle même et pour ses clients.

Le premier volet de l'exposition explique comment Chanel s'est inspirée du cubisme pour concevoir bon nombre de ses tenues, puis le deuxième volet est consacré aux portraits que Picasso réalisa de sa première épouse, la danseuse russe Olga Khokhlova, cliente régulière et fidèle de Chanel avec l'exposition de quelques robes de cette époque. Le troisième volet évoque l'adaptation par Cocteau du drame d'Antigone. Le quatrième volet est consacré au "Train Bleu" réalisé par Diaghilev sur un livret de Cocteau qui s'inspire des jeux olympiques, du jazz et du cinéma muet.

 

  • "Imagine Picasso. Image totale Exhibition", sera présentée le 3 novembre à IFEMA, après son passage à Lyon, Atlanta, Vancouver, Québec et San Francisco. Grande exposition immersive qui passe en revue le travail de Pablo Ruiz Picasso. Cette démarche artistique dans "Image  totale", conçue par Annabelle Mauger et Julien Baron, plonge le spectateur au coeur des tableaux pour explorer les détails. Plongé dans l'obscurité, guidé uniquement par la lumière des oeuvres, chacun vit l'exposition d'une manière différente.

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