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SORAYA LEMAIRE – "La première priorité, c’est d’assurer la sécurité des Français"

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Écrit par Lepetitjournal Luxembourg
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 1 juin 2017

Soraya Lemaire est candidate aux législatives pour la 4ème  circonscription des Français de l'étranger sous l'étiquette Front National (FN). Lepetitjournal.com vous propose de revenir sur ses motivations et ses projets. 

Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour vous présenter à l'élection? 

A vrai dire, je ne suis entrée en politique que récemment, je viens du monde l'entreprise. 

J'ai 39 ans et j'ai exercé au service des PME française pendant 14 ans. D'abord en finançant des projets d'innovation et de développement, puis en étant moi-même dirigeante. C'est durant ces années que j'ai constaté la réalité des contraintes, des menaces et des opportunités auxquelles sont exposés notre économie et notre peuple. J'ai alors acquis plusieurs convictions.

D'abord, l'incompatibilité de la mondialisation et des accords de libre-échange avec la préservation de nos emplois, même qualifiés. Je pense en particulier aux différences de régimes sociaux (impactant le prix de revient et donc la fameuse compétitivité). Les Français se sont longtemps enorgueillis d'avoir le meilleur régime de couverture sociale. De déremboursement de médicaments en précarisation de nos retraités, c'est de moins en vrai car la course à l'austérité est la contrepartie inévitable du sans-frontiérisme, qu'il soit économique ou autre.

Ensuite, j'ai constaté les effets très souvent contre-productifs des Règlements et Directives produits par l'Union européenne. Un seul exemple, celui des OGM. A ce jour, la majorité des Français ne veut pas d'OGM. Pourtant, la Commission européenne vient d'autoriser de nouveaux OGM à l'importation, en désaccord avec les Etats membres, les Agences sanitaires nationales, et le Parlement européen. Quels effets ? Une concurrence déloyale avec nos productions européennes qui plongent nos agriculteurs dans le désarroi, un impact sanitaire et environnemental déplorable là où ces produits seront cultivés et consommés, et surtout le non-respect de la volonté populaire.

Enfin, l'immigration massive et incontrôlée a un effet historique sur notre civilisation et la pleine jouissance de nos libertés, effet que je considère inacceptable.

Ces constats dressés, j'ai rejoint en 2015 l'équipe Front National au Parlement européen pour traiter les sujets relevant de mes compétences. Avant d'être diplômée en droits des affaires et en gestion de projet, je suis biologiste de formation et officie désormais comme conseiller politique pour les sujets d'environnement, de santé publique et de sécurité alimentaire ainsi que pour les sujets relevant des droits des femmes.

Vivant depuis à Bruxelles, c'est un honneur pour moi de défendre mes options politiques dans cette élection législative sur cette circonscription, terre de mission il faut l'admettre. C'est l'occasion de présenter le programme du Front national et de défendre mes convictions profondes, écologistes et européennes, de montrer que notre projet est cohérent dans ses multiples dimensions et de faire voler en éclats les préjugés.

Etre député de la 4ème circonscription, qu'est-ce que cela représente pour vous ? Quel est votre lien avec cette circonscription ? Et comment comptez-vous mener votre action auprès des Français de l'étranger ? 

Remettons les choses en contexte, il s'agit ici d'élire les députés qui voteront les lois qui s'appliqueront en France et aux Français. Etre élue par les Français de l'étranger signifie donc savoir tenir compte des préoccupations particulières de ces nombreux Français (et de plus en plus nombreux à être expatriés ce qui n'est pas nécessairement bon signe) au moment des votes.

Déjà aujourd'hui, dans chaque position politique que je recommande aux élus Front national au Parlement européen, je m'attache à prendre préalablement l'avis des premiers Français concernés, des entreprises et des associations. Il me semble logique de poursuivre cette méthode, à savoir consulter et entendre les Français du Benelux sur les textes qui seront mis aux voix à l'Assemblée. Etre investie de ce mandat est une responsabilité immense : les députés disposent du privilège de porter les attentes des Français et sont leur voix à l'Assemblée. La contrepartie est la protection scrupuleuse de l'intérêt général et la transparence. Il est évident que les électeurs doivent être informés en retour du travail de leur député.

Certes de nombreux textes sont l'application de textes venant de l'UE, mais les arbitrages budgétaires restent du ressort national et c'est le budget qui permet de mettre en ?uvre les orientations choisies.

Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ? 

Membre de la majorité présidentiel d'alors, il est co-responsable du désastre dans lequel la France se trouve. La France, mais pas seulement, car par notre poids dans l'UE, les options politiques retenues en France pèsent beaucoup sur nos voisins européens.

La girouette récente de Monsieur Cordery à la recherche d'une étiquette mieux marketée que le PS montre à quel point il est lui aussi fier de son bilan... Par leurs votes récents, les Français ont montré qu'ils rejetaient le parti socialiste. Je ne suis pas sûre qu'il faille épiloguer.

Quelles sont vos 3 priorités/propositions parmi les problématiques concernant les Français vivant à l'étranger (emploi, fiscalité, éducation, culture, représentation, administration?) ? 

La première priorité, c'est d'assurer la sécurité des Français. A cette fin, il est indispensable de lutter efficacement contre le terrorisme, en pleine coopération avec les Etats du Benelux et en particulier la Belgique, plaque tournante des islamistes radicaux. Jean-Paul Laborde, spécialiste des questions de terrorisme pour l'ONU, a expressément prévenu l'UE : les terroristes seront mieux formés, mieux armés, plus meurtriers et plus nombreux, les restrictions aux frontières peuvent être efficaces. Protéger les Français du Benelux commence donc par protéger les frontières extérieures de l'UE pour empêcher l'arrivée de nouveaux terroristes cachés parmi les migrants, c'est aussi renforcer la loi et la justice en France pour qu'aucun individu soupçonné de terrorisme ne puisse traverser les frontières. 

Une grande préoccupation des Français de l'étranger concerne les frais de scolarité, et plus généralement la scolarité, en particulier en lycée français. Chacun connaissant l'important rôle de ce réseau de formation, il faut le préserver et le renforcer. De nombreuses améliorations sont possibles comme l'indique le rapport de la Cour des comptes de 2016 sur le sujet. Réduire les dépenses inutiles, redéployer le budget pour permettre à chaque parent français de choisir réellement comment il scolarise son enfant et que le coût ne soit plus un frein. Il faut cesser de dire que nous n'avons pas l'argent. En France, des sommes faramineuses sont consacrées pour accueillir et scolariser des clandestins prétendument mineurs. Il était question d'un demi-milliard d'euros en 2016, c'est précisément le budget alloué pour l'intégralité du fonctionnement de l'enseignement français à l'étranger. Il est donc largement possible d'améliorer la situation mais c'est un choix que peu de candidats sont prêts à faire.

Enfin, l'éloignement et la dispersion contribuent parfois à l'isolement. J'aimerais promouvoir un réseau dédié d'aide à l'enfance, pour les enfants handicapés mais aussi pour ceux dont on ne parle jamais à l'étranger, les enfants maltraités, isolés entre tous.  

De façon générale, je souhaite tout mettre en ?uvre pour que notre pays soit capable de faire preuve de résilience face aux crises mondiales que nous traversons. Pour cela, nous devons être souverains sur différents sujets très pratiques et préalables à la refondation de l'Europe que j'appelle de mes v?ux : l'énergie, l'alimentation, les soins et l'armement. Dans le contexte que nous connaissons, aucun pays ne peut valablement se prétendre souverain dans ces décisions quand il dépend de façon dramatique d'importations sur ses besoins stratégiques.

Par ailleurs, il faut bien garder en mémoire que par leur vote sur le budget et les lois de finance, les députés tiennent en main la politique nationale. Ces élections, donnant ou pas les pleins pouvoirs au nouveau Président, représentent un enjeu historique pour notre pays, un enjeu de civilisation pour notre continent. C'est de cela dont il est question et les Français doivent en avoir pleine conscience en se rendant aux urnes dimanche.

Quelle sera votre attitude à l'égard du nouveau Président ?

Je suis de nature bienveillante et constructive.

Immigration, environnement, emploi, rôle des institutions, en plus d'être incohérent (pour ne citer que deux exemples : les accords de libre-échange sont incompatibles avec les enjeux environnementaux pourtant cruciaux, l'accueil sans discernement de migrants venant de théâtres de guerre contribue à déstabiliser encore plus ces territoires en plus de financer les groupes terroristes), le projet que porte Monsieur Macron est en tous points opposés au projet que je porte, celui d'une France en paix et d'une Europe des Nations et des libertés. Pour que mon élection soit utile aux Français, il nous faudra travailler pour l'intérêt général, même dans un cadre d'opposition.

La rédaction (www.lepetitjournal.com) jeudi 1er juin 2017. 

Lepetitjournal Luxembourg
Publié le 1 juin 2017, mis à jour le 1 juin 2017

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