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Se faire coiffer à Los Angeles : ce qu'il faut savoir pour éviter les catastrophes

Tarifs prohibitifs, peur de se retrouver avec un brushing hollywoodien XXL... Quand on est Français, pousser la porte d’un salon de coiffure américain peut faire monter le stress, tant les tendances capillaires diffèrent outre-atlantique… Lepetitjournal.com vous donne ses conseils pour apprivoiser le coiffeur à Los Angeles.

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Lexique capillaire américain, tarifs et astuces : notre journaliste vous donne ses conseils pour apprivoiser l'expérience du coiffeur à LA. © Carachele Salon
Écrit par Marie Fiorin
Publié le 20 octobre 2025

 

« Ça coûte vraiment trop cher ici, et je ne leur fais pas confiance ! » tranche Émilie, installée à Los Angeles depuis huit ans. Résultat : zéro coiffeur américain au compteur. Deux fois par an, elle profite de ses retours en France pour aller chez sa coiffeuse. Et elle n’est pas seule. Martine se souvient de son malentendu capillaire : « Je ne savais pas comment expliquer que je voulais un dégradé ! » Quant à Sandrine, elle a découvert à ses dépens les règles du fameux tip : « Je ne connaissais pas les politiques américaines, tellement différentes de celles que nous avons en France. » Lepetitjournal.com décode pour vous les codes capillaires américains pour que votre prochaine visite ne rime pas avec cauchemar.

Le choc culturel du salon américain

Pousser la porte d’un salon de coiffure à Los Angeles, c’est intimidant pour un expatrié qui ne possède pas les codes. Entre les brushings hollywoodiens XXL, les soucis de traduction, et les tarifs vertigineux qui feraient pâlir votre coloriste de quartier, mieux vaut arriver préparé(e).

Coraline Gustave, coiffeuse française installée dans un salon de Beverly Hills, connaît bien le sujet. « Aux États-Unis, la formation est très courte : environ 1 500 heures, soit neuf mois, et un simple QCM pour valider le cursus. En France, il faut quatre ans d’études et des examens pratiques exigeants. Cela change tout », explique-t-elle. Résultat : les techniques, le rapport au cheveu et les standards de qualité diffèrent. « Ici, on coupe souvent tous les cheveux de la même façon, sans trop tenir compte de la texture », précise Coraline Gustave.

La bonne nouvelle : la consultation

S’il y a un domaine où les salons américains excellent, c’est la consultation. Avant toute prestation, un diagnostic personnalisé est proposé. On discute, on montre des photos, on parle budget. « C’est une étape essentielle », souligne la coiffeuse professionnelle. « Cela permet d’éviter les malentendus et les mauvaises surprises, surtout quand on ne maîtrise pas encore le vocabulaire capillaire américain. »

Un bon réflexe à adopter : toujours demander une consultation et un devis clair avant de s’engager. Utilisez aussi leur Intagram comme référence, les coiffeurs américains exposent leurs résultats sur les réseaux sociaux, ce qui s'avère très utile pour comparer et choisir un prestataire. 

Budget et pourboire : les chiffres à connaître

Les tarifs varient selon les quartiers de Los Angeles, mais il faut généralement compter entre 150$ et 250$ pour une coupe, autour de 300$ pour une couleur, et à partir de 500$ pour un balayage. À cela s’ajoute le fameux tip, incontournable aux États-Unis. « Le pourboire fait partie intégrante du revenu du coiffeur. Même si le salon porte votre nom, vous êtes souvent indépendant », rappelle Coraline Gustave. Il faut compter au minimum 15% pour le pourboire, mais 20% c’est mieux, surtout si vous voulez revenir (ndlr). Ne pas tiper, c’est un peu comme oublier de dire bonjour – très mal vu.

Lexique de survie capillaire

Avant de confier vos longueurs à un coiffeur angelino, mieux vaut maîtriser le vocabulaire de survie. Ici, le mot magique pour un dégradé est layers ; pour adoucir le contour du visage, on parlera de framing, et pour la forme générale de la coupe se traduit par shape. Côté couleur, le balayage correspond à des mèches réalisées sans papier, pour un rendu plus doux et naturel, alors que les highlights désignent les mèches enveloppées dans du papier, plus marquées et nécessitant un entretien régulier. Enfin, attention au faux ami « brushing » car ici ça s’appelle un blow dry. Et le conseil de la rédaction : demandez des beach waves, pour un brushing souple naturel, effet retour de plage.

Parce qu’il existe bien sûr d’excellents coiffeurs américains, voici les adresses coups de cœur de la rédaction : Carachéle Carter, (Carachéle Salon) référence absolue pour les blonds californiens lumineux, et Sarah Klein (Eske Salon) idéale pour des couleurs riches et naturelles.

L’eau californienne : l’ennemi des colorations

Même avec le meilleur coiffeur, un autre facteur peut compromettre votre expérience capillaire : l’eau de Los Angeles. Très dure et riche en minéraux, elle jaunit les blonds, assèche les pointes et fait virer les couleurs au fil des lavages. Anne, installée à Santa Monica, en a fait l’expérience : « La dernière fois que je suis rentrée en France, mon blond est devenu plus lumineux, rien qu’en me lavant les cheveux ! » Les filtres de douche et les « shampooings violets » doivent donc faire partie intégrante de la vie du cheveu expatrié en Californie.

Alors oui, une coupe-couleur à Beverly Hills peut coûter l’équivalent d’un aller-retour Paris-Los Angeles. Mais il faut l’admettre, sortir d’un salon hollywoodien avec des cheveux balayés, sous le soleil de Californie, c’est aussi ça le rêve américain !

 

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