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Elections consulaires – Portugal : candidat Laurent Goater

Elections consulaires Portugal, Laurent GoaterElections consulaires Portugal, Laurent Goater
©Laurent Goater
Écrit par Maria Sobral et Julia Martin
Publié le 18 mai 2021, mis à jour le 18 mai 2021

 

L'élection des quatre conseillers des Français de l´Étranger pour le Portugal se tiendra le 30 mai 2021. Le vote internet est également ouvert du vendredi 21 au 26 mai 2021. Les conseillers des Français de l'étranger élus habituellement pour 6 ans sont les élus de proximité des Français établis hors de France. Ils sont consultés sur les questions concernant les ressortissants dans leur circonscription.  

Au Portugal, il y a six listes candidates à cette élection, Lepetitjournal est allé à la rencontre des candidats tête de liste qui ont tous accepté de répondre à nos questions. Pour précision, la publication des interviews suit l´ordre de présentation des candidats qui a été, lui-même, tiré au sort par l´ambassadrice de France au Portugal, le 31 mars dernier et les questions posées sont les mêmes pour chacun des candidats.

La cinquième interview est par conséquent celle de Laurent Goater, tête de liste de « Français du Portugal - Union de centre-droit » et conseiller des Français de l'étranger sortant.


Lepetitjournal : Merci de bien vouloir vous présenter, à nos lecteurs, en quelques phrases

Laurent Goater : Nous sommes un groupe de Françaises et de Français très profondément enracinés et intégrés au Portugal, et qui partagent les valeurs du centre-droit. Pour ma part, je suis arrivé en 1993, mon épouse est portugaise et j'ai fait ma carrière dans une grande entreprise portugaise. Françoise Conestabile est arrivée pour un an, il y a 33 ans de cela. Elle est la Présidente de l'UFE-Lisbonne. Nous avons été élus en 2014, et avons travaillé pendant 7 ans bénévolement pour nos compatriotes. Tous nos colistiers ont contribué de façon permanente au travail qui a été fait, ils ont le même profil que nous, à tel point qu'Ana et Pascale sont des élues au niveau local dans des « freguesias ». Nous partageons le goût du bénévolat et de la vie associative.


Comment avez-vous constitué votre liste ?

Notre liste est pratiquement la même qu'en 2014. Je connaissais Françoise dans le cadre des coopérants (maintenant VIE) dont elle s'occupait. J'avais croisé Jean-Pierre Hougas à l'UFE, et Pascale Lagneaux, qui était suppléante aux législatives de 2012. Jean-Marc Marlier avant fait la campagne électorale de Sarkozy avec nous, dans le Nord. Ensemble nous avons créé ce groupe. Ana Ferreira, qui a fait partie du cabinet du Secrétaire d'Etat des Communautés Portugaises, nous a rejoint en 2020 et Olivier Bidault, restaurateur en Algarve, en 2021.

 

Laurent Goater

Laurent Goater

Françoise Conestabile

Françoise Feunteun Conestabile

JM Marlier

Jean-Marc Marlier Da Costa

Pascale Lagneaux

Pascale Lagneaux

Elections consulaires

Olivier Bidault

Ana Ferreira

Ana Ferreira

Jean-Pierre Hougas

Jean-Pierre Hougas

 


Quel est, selon vous, le plus grand défi qui se présente aux Français du Portugal et à vous-même, en tant que candidat à ces élections ?

Nos compatriotes aspirent à vivre en harmonie au Portugal. Nous avons pour slogan « Deux Pays, Une Communauté », pour symboliser cet esprit. Nous voulons que les Portugais de France soient bien accueillis, et que les Français du Portugal le soient également. Mais il y a effectivement des défis importants : tout d'abord, la dématérialisation s'est traduite par une réduction excessive des moyens humains : fermeture du Consulat Général à Porto, réduction du nombre d'agences consulaires, manque d'agents au Consulat. Nous avons obtenu une valise biométrique, elle est au Portugal, mais aucun agent n'est disponible pour faire des tournées consulaires, et nos compatriotes ont le plus grand mal à obtenir un rendez-vous. Il faut changer cela. Nous avons aussi de gros problèmes avec le Lycée de Lisbonne : la hausse des frais de scolarité (il était annoncé 6% par an pendant 5 ans, nous avons obtenu que le dossier soit un peu réévalué !) est totalement injuste pour les familles : l'État ne veut pas assumer ses responsabilités, mais il semble que l'Administration ne veuille pas non plus négocier une baisse de la hausse des charges de salaires. Les familles sont prises en otage. L'élection doit envoyer un signal très fort, et pénaliser les représentants d'En Marche qui défendent cette politique, et ceux du PS qui ont organisé la spoliation de notre patrimoine au Portugal, notamment la vente de l'immeuble de l'IFP de la rue Luís Bivar.

Pendant notre mandat, une troisième école a pu ouvrir, l'école privée Redbrigde. Elle répond très bien aux besoins des familles, mais elle est plus chère que le Lycée Français. Nous nous réjouissons aussi de l'ouverture de l'École Trilingue à Belém, lors de  la prochaine rentrée. On doit rappeler aux familles qu'en 2012, la scolarité était gratuite au Lycée en Terminale et en Première, par volonté du Président Sarkozy, qui avait également voulu que nous ayons des députés. Nous travaillons avec de nouveaux entrepreneurs, pour apporter une offre éducative supplémentaire, condition essentielle pour que plus de familles françaises puissent s'installer au Portugal. Enfin, de nombreux compatriotes arrivés en RNH à partir de 2012 nous demandent de promouvoir une solution pour prolonger leur exemption, pour ne pas devoir quitter le Portugal. Nous y travaillons déjà, en sensibilisant les maires des villes où ils habitent et contribuent de façon décisive à l'économie. Il nous faut être représentatifs pour être crédibles. C'est un sujet essentiel.

Enfin, En Marche a retiré la réserve parlementaire, qui était bien utile pour financer nos associations. Elle a été remplacée par une usine à gaz – le STAFE – complètement contrôlé par l'Administration. Les petites associations, qui devraient pouvoir en bénéficier, sont de plus en plus laissées sur le bord de la route. Ce dispositif a été complètement détourné de son objet. Nous nous opposons à la mainmise de l'Etat, partout.


Quelle est, selon vous, la mission principale d´un conseiller des Français de l'étranger ?

C'est une fonction politique mais locale. Elle est politique, car nous devons intervenir face à des décisions du gouvernement, promouvoir celles qui sont positives pour nos compatriotes au Portugal et combattre avec force celles qui ne le sont pas. C'est ce que nous faisons depuis sept ans. Mais c'est une fonction locale, car nous sommes le soutien de milliers de personnes et de dizaines d'associations. Il n'y en a pas d'autres, nous n'avons plus aucun Consul Général qui s'occuperait de la communauté française. Si nous ne faisons pas ce travail avec les associations, nos compatriotes seront moins bien accueillis au Portugal. Nous avons fait régulièrement des sessions d'information, sur le système de santé, sur les certificats de vie, sur les immatriculations, les permis de conduire, la fiscalité... Nous rendons compte de chaque conseil consulaire aux principales associations, pour leur permettre d'informer leurs membres. Et nous répondons à des centaines de questions chaque semaine sur les réseaux sociaux, ce que l'Ambassade ne fait évidemment pas. C'est un rôle local, on est très loin de la politique politicienne ou nationale.


Pouvez-vous nous détailler les grands axes de votre programme ?

1)  Promouvoir l'accueil de nos compatriotes au Portugal, en contribuant à leur information, en garantissant l'augmentation du nombre de solutions éducatives, en défendant une fiscalité juste et raisonnable.

2)  Soutenir les associations, car ce sont elles qui sont les relais principaux de la communauté.

3)  Informer nos compatriotes, comme nous l'avons fait très régulièrement depuis notre élection, notamment dans le contexte sanitaire, tant par email que sur Facebook, sans oublier les médias comme le vôtre dont l'utilité est essentielle.

4)  Promouvoir l'amitié et inclure les personnes d'origine portugaise, selon notre slogan « Deux pays, une communauté ».

5)  Lutter contre l'idéologie de gauche qui voudrait que l'Etat se substitue à l'associatif et alimentant des clientèles. Nous voulons que les bourses aillent aussi aux classes moyennes, et que les services consulaires apportent un service efficace et volontaire aux citoyens, sans faire de remontrances aux RNH.

6)  Promouvoir le rayonnement de la France, dans le domaine culturel et dans le domaine économique, en fonction des réalités et pas d'une idéologie ecolo-avantgardiste qui ne promeut que des projets sans intérêts et illusoires. Soyons concrets et utilisons notre communauté et nos associations pour promouvoir le pays que nous aimons tant.

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