Mercredi 16 février, 19 heures. Nous nous retrouvons devant le bâtiment du musée de la Collection Berardo (Museo Coleção Berardo) à Belém. Le public arrive petit-à-petit. Des officiels se parlent dans le langage formel mais séduisant dont ils ont le secret, des passionnés d’art sont impatients de découvrir l’exposition de Gérard Fromanger. On entend du portugais, on entend du français. Le ton est donné : ce sont deux peuples, deux cultures, deux pays amis qui se réunissent ce soir.
Roselyne Bachelot et Graça Fronseca, deux ministres qui incarnent l’amitié entre la France et le Portugal
Nous pénétrons dans le bâtiment. Une foule s’amasse dans une galerie tout en profondeur. Nous déduisons que c’est à son bout que l’action se déroule. Nous décidons de nous faufiler entre les personnes qui se retrouvent, qui prêtent davantage d’attention à l’actualité de leur interlocuteur qu’aux discours prononcés par les politiques réunis autour d’un pupitre. On sent l’effervescence et la curiosité. Plus nous avançons dans la galerie, plus les personnes sont concernées par la Saison.
Car oui, c’est pour cela que nous sommes ici ce soir : le lancement de la Saison France-Portugal à Lisbonne, quatre jours après la soirée inaugurale de Paris. Nous arrivons, enfin, à hauteur des orateurs. Roselyne Bachelot, ministre de la Culture française, prend le micro. Son discours est parfaitement en phase avec les ambitions de la Saison : mettre à l’honneur les relations entre la France et le Portugal sous le prisme de l’Europe. Une Europe de la culture, qui comme le dit la ministre, est bien représentée par le quartier de Belém rempli de « beauté et de force », qui incarne « la relance, la puissance et l’appartenance », les trois mots forts de la Présidence française de l’UE. Ensuite, c’est Graça Fronseca, la ministre de la Culture du Portugal qui prend le relais, en remerciant à plusieurs reprises son homologue. Le ton est le même : la culture, la poésie et l’histoire sont les liens étroits qui unissent la France et le Portugal, et cette Saison aura pour unique mission de les mettre à l’honneur.
Gérard Fromanger : symbole de la célébration de la culture entre la France et le Portugal
Après les embrassades entre les officiels des deux pays, la foule se disperse et se dirige vers un escalier en colimaçon blanc : l’inauguration se poursuivra à l’étage du dessous. Roselyne Bachelot visitera pendant près d'une heure l'exposition accompagnée de Eric Corne, commissaire de l´exposition, et de son homologue ainsi que d'autres officiels, des deux commissaires Manuela Júdice pour le Portugal, et Victoire Di Rosa pour la France.
Après notre descente, nous voyons les regards se diriger vers une même direction, en contrebas. Des danseurs et des danseuses contemporains vêtus de manière moderne sont en pleine manifestation culturelle. En plus d’une chorégraphie agréable à regarder, une chose attire l’œil : la couleur est omniprésente sur scène. On voit du rose pétant, de l’orange flashy, du bleu profond, du bleu et du vert pastel. Ces silhouettes colorées qui se meuvent sur la scène rappellent les silhouettes colorées de l’artiste peintre Gérard Fromanger. C’est lui qui est mis à l’honneur ce soir : la Saison France-Portugal s’ouvre au Portugal avec le vernissage de l’exposition Splendeur, réunissant plus de 60 tableaux de Fromanger. C’est la suite de notre parcours, mais pour cela, Lepetitjournal publiera dans les prochains jours un article entièrement dédié à l’exposition et à l’œuvre de Fromanger, que vous êtes invités à retrouver sur notre site !