Après les bijoux, les parfums, les créations haute couture, le chocolat se positionne aussi dans le haut de gamme ! Le cacao, matière noble aux multiples facettes se travaille comme un métal précieux. Et quand passion du chocolat s'allie avec savoir-faire français, rendez-vous à une adresse : la Maison du Chocolat. Rencontre avec son Directeur général : Geoffroy d'Anglejan qui a fait le déplacement, à Londres
(Crédits : Donia Hachem)
La Maison du Chocolat : toute une histoire
L'entreprise existe depuis 33 ans. A l'origine, un talent, celui de Robert Linxe, un grand chef dans le domaine de la cuisine, du chocolat. De la culture à la consommation en passant par la dégustation, rien n'est laissé au hasard : aller chercher les meilleures origines de cacao à travers le monde, plutôt dans la ceinture équatoriale, sélectionner les meilleurs goûts, créer des recettes chocolat en mélangeant différentes origines, en fonction de la saveur que l'on veut y rajouter. Cela signifie, par exemple, de la puissance pour masquer du citron, ou de la douceur pour pouvoir s'équilibrer avec une mangue. La Maison du Chocolat est une marque avec des boutiques dans l'univers du luxe aux quatre coins de la planète. Un site de production se trouve à Nanterre, près de Paris. Tous les chocolats y sont préparés. Rien n'est fait dans le domaine du chocolat en filiale à l'étranger, en dehors des produits de pâtisseries, avec des durées de vie courtes. Objectif : maîtriser la qualité de mise en ?uvre, la fabrication artisanale et le décor à la main. Ensuite, ils sont transportés par avion. Attention, première classe pour les petits chocolats ! Ils doivent arriver en temps et en heure, et dans de bonnes conditions.
(Crédits : Donia Hachem)
Du chocolat, un peu, beaucoup, passionnément?
Nous voici contaminés par la folie du chocolat ! On en use, on en abuse et on a bien raison ! Avis aux amateurs de chocolat, à Londres ! Une dernière boutique voit le jour à Westfield. Une autre ouvrira ses portes à Heathrow, en mars 2012. Il s'agira de la première boutique aéroport dans la capitale britannique, sur le modèle de celles présentes à Roissy ou Orly. Il est vrai, la marque ne cesse de se développer. En 1995, La Maison du Chocolat comptait 4 boutiques. Il en existe aujourd'hui 28, dans 5 pays (Paris, Cannes, New York, Londres, Tokyo et Hong Kong). "Ce n'est pas une course de vitesse, mais en moyenne, 3 à 4 nouvelles boutiques s'ouvrent chaque année en tout" souligne le directeur général, Geoffroy d'Anglejan. "La stratégie est de faire des produits d'exception, et donc sous maîtrise. Le tout est d'assurer cette croissance, sans remettre en cause la qualité des produits" insiste-t-il. C'est pourquoi le développement se fait en propre. Pas de licence ou de franchise à la Maison du Chocolat. Elle est dans le contrôle de la qualité de son business. Une ouverture est également prévue, en Asie cette fois-ci, à Osaka, en septembre.
(Crédits : Donia Hachem) (Geoffroy D'Anglejan, directeur général)
Le chocolat comme médicament, comme « matière grise », ou pour le plaisir
Un peu d'Histoire. La France découvrit le chocolat en 1615 : quand Louis XIII épousa Anne d' Autriche. Quant aux anglais, ils jugèrent le chocolat « extravagant », avant d'oser y goûter en 1657. Retour au temps moderne. A Londres, la renommée de la Maison du Chocolat ne s'est pas faite du jour au lendemain. La spécificité du marché britannique est qu'au départ, ces produits sont plus caramélisés, plus lactés et un peu plus sucrés. Il a donc fallu se faire connaître. Grâce à sa présence depuis près de 7 ans en Grande-Bretagne, les clients sont devenus, au fil du temps, de fins connaisseurs. Le Directeur général de la Maison du Chocolat l'explique : "Les anglais voyagent, aiment la gastronomie. Ils sont des gens subtils et apprécient la Maison du chocolat pour les différences apportées sur des produits qu'ils ont l'habitude de consommer". Ainsi, des nouveautés sont régulièrement lancées, et des collections de saison réinventées. "On est presque dans la haute couture" précise Geoffroy d'Anglejan, véritable amoureux du chocolat. Il a même ses préférés ! Le Caracas, ganache nature corsée, le macaron Salvador, ganache nature parfumée à la framboise et le Zagora, ganache à la menthe "je suis impressionné, à chaque fois j'ai l'impression de croquer une menthe fraiche" confie-t-il, ajoutant qu'il fait tout pour participer aux comités d'experts qui goûtent les chocolats, auxquels il n'est à priori pas invité.
Et puis s'il y a une bonne occasion d'offrir du bon chocolat, c'est bien la Saint-Valentin ! Comment ? Vous l'avez zappé? Ce n'est pas très sérieux tout ça... Des coffrets, des recettes spéciales, par exemple une ganache passion avec un poivre du Cambodge et un effet légèrement épicé, ou une ganache vanille bourbon. Bon d'accord, je suis du même avis que vous, c'est très commercial. Mais n'empêche, ça fait toujours plaisir de se faire gâter...
Donia Hachem (www.lepetitjournal.com/londres) mercredi 15 février 2012
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