La «Wild Coast» (côte sauvage) borde le sud-est de l’Afrique du Sud. Sa frontière avec la Route des Jardins est un peu floue, mais globalement elle s’étend entre East London et Port Edward. Au cœur de la province du Cap-Est (Eastern Cape) qui s’ouvre sur l’océan Indien, elle porte les marques du lourd passé du pays, mais elle est surtout réputée pour ses plages vierges et sauvages, véritable paradis des surfeurs
La Wild Coast (Transkei) au cœur de l’histoire du pays
La province de l’Eastern Cape a joué un rôle marquant dans l’histoire de l’Afrique du Sud depuis la période précoloniale et souffre d’un passé plutôt sanglant. Territoire Xhosa, elle a été terre d’affrontements entre les Britanniques et les Boers pendant quelques années, jusqu’à ce que ces derniers s’y installent durablement au début du XIXe siècle.
Nelson Mandela y est né en 1918 dans le petit village de Mvezo, ce qui préfigura peut-être le rôle de la région comme bastion de la lutte anti-apartheid dans les années 1960. Mais cette résistance n’a pu empêcher sa transformation en bantoustan, celui du Transkei, en 1976, devenu aujourd’hui la «Wild Coast» tant fantasmée.
Les méandres de l’Histoire n’ont pas ébranlé la culture Xhosa, dont la Côte Sauvage est toujours profondément imprégnée. Elle est donc aujourd’hui le parfait endroit pour découvrir les traditions de l’un des peuples majeurs du pays. L’appellation « peuple rouge » fait référence à la couleur des vêtements portés par les adultes et à l’argile dont ils s’enduisent… le costume, les couleurs et la disposition des perles diffèrent selon les sous-groupes : les Tembu et les Bomvana préfèrent l’ocre rouge ou orangée pour teindre leurs vêtements alors que les Pondo et les Mpondomise utilisent une couleur bleu ciel.
Que voir sur la Wild Coast ? Plages, Nature et culture !
D’abord et avant tout, la Wild Coast est connue pour être un concentré de plages de rêve, sauvages, parfois même encore vierges, une nature pure et dure où les vagues procurent aux surfeurs une expérience inoubliable : Coffee Bay.
Les centres névralgiques du tourisme de la région sont parsemés de réserves naturelles, qui sauront combler les randonneurs et observateurs animaliers. Les réserves naturelles de Hluleka, Dwesa, Mkambati et Silaka sont toutes quatre situées au beau milieu de la Wild Coast et offrent un débouché incomparable sur l’Océan. En plus, de vous permettre d’observer les animaux lors de safaris plutôt classiques, ces parcs proposent tout un panel d’activités plus originales, permises par l’omniprésence de l’eau et le cadre sauvage : plongée, canoë, randonnée, croisières en bateau, quad, escalade, vélo de montagne…
La région de la Wild Coast est une terre Xhosa, la culture et les traditions de cette communauté sont encore fort présentes. Plusieurs villes et villages de l’ancien Transkei présentent un intérêt historique non négligeable. Umtata, l’ancienne capitale du bantoustan, reste une grande ville, tandis que les villages au sud, sur la côte autour de Nqileni, vous emmèneront dans un autre monde empli de coutumes et de cases qui valent le détour si vous souhaitez en apprendre un peu plus sur l’Afrique du Sud et sa majestueuse diversité. Vous y serez toujours accueillis chaleureusement, le peuple Xhosa étant un des peuples les plus amicaux qu’il vous sera donné de rencontré en Afrique du Sud
Les villes :
• East London est située dans le cadre majestueux de l’estuaire de la rivière Buffalo,
• Port Edward donne accès aux grandes étendues de verdure façon tropicale typiques au Kwa-Zulu Natal. Deux villes aux ambiances différentes mais qui valent un passage, entre lesquelles on trouve quelques havres de paix.
Où loger sur la Wild Coast ?
La Wild Coast est vaste et offre donc différentes options pour le logement. Toutes les villes principales et centres touristiques comme East London ou Coffee Bay proposent bien sûr tout le panel d’hébergements, du dortoir en « backpacker » à l’hôtel plus confortable.
Les réserves naturelles de la région proposent des options de logement en leur sein. Comme dans tout le pays, le choix est vaste et dépend autant de vos envies que de votre budget. Sachez que si vous le voulez, vous pouvez avoir accès à tout le confort nécessaire. Mais l’exception de l’endroit, c’est son offre «d’expérience villageoise», qui vous permettra de vous immerger dans la culture traditionnelle et le mode de vie Xhosa.
Où et comment randonner sur la Wild Coast ?
• Avec ses paysages phénoménaux, qui ne ressemblent à aucune autre région d'Afrique du Sud, la Wild Coast est un paradis pour les randonneurs. Cette côte de 300 km a été surnommée «sauvage» en raison de ses caps notoirement rocheux qui ont mis fin au voyage de nombreux navires. Ce sont ces promontoires, bordés de collines vertes brillantes et tranchés par de profondes rivières qui procurent tant de plaisir aux randonneurs. Des sites uniques tels que des chutes d'eau qui tombent dans la mer, du bétail Nguni qui déambule sur les plages et des grottes massives accessibles uniquement à pied - offrent des spectacles fantastiques tout au long du parcours, avec nombre possibilités de photos. Les marais de mangrove dans les estuaires abrités, les forêts indigènes et les champs traditionnellement cultivés étendent la variété des points de vue. Les villages se composent de « rondavels » multicolores au toit de chaume. Nombreuses possibilités de « slackpacking », où les bagages sont transportés d'un arrêt de nuit à l'autre, est une perspective attrayante pour ceux qui ne souhaitent pas transporter un sac à dos lourd. Mais de nombreuses possibilités de randonnée à la journée également dans les logements les plus proches du littoral où il fait bon se poser…
• La randonnée la plus renommée de la région est sans aucun doute l’Amathole Trail avec ses 121 km de panorama époustouflant. Le sentier pédestre Amathole, d'une longueur de 100km, commence près de Kings Williams Town et se termine à Hogsback dans les montagnes d'Amatola. Ce sentier a été élu le meilleur d’Afrique du Sud par Getaway Magazine, et est l'un des sentiers les plus difficiles, ainsi que l'une des plus belles vallées montagneuses abruptes, jusqu'aux prairies jonchées de fleurs et aux sommets de la chaîne Amatola.
La randonnée dure 5 jours et se déroule ainsi :
- Jour 1 : Maden Dam - Gwiligwili Hut (11 or 15.3km)
- Jour 2 : Gwiligwili Hut - Dontsa Hut (18 or 19.6km)
- Jour 3 : Dontsa Hut - Cata Hut (16.8 or 19km)
- Jour 4 : Cata Hut - Mnyameni Hut (13.5km)
- Jour 5 : Mnyameni Hut - Zingcuka Hut (18,2 km)
- Jour 6 : Zingcuka - Tyume River (15 km)
Ces conseils ont été compilés par l’équipe d’Effective Connections, une agence de voyage francophone basée à Johannesburg depuis 2011.