Jeu du foulard, jeu de la tomate, rêve indien. Autant de noms pour une même pratique qui sévit dans les cours d'école : l'asphyxie volontaire. 13 cas avérés de morts en 2009, le phénomène prend de l'ampleur
(Edition internationale)- Dimanche, un enfant de dix ans est décédé à l'hopital Necker après avoir été découvert pendu à l'aide d'un foulard à son domicile familial dans les Yvelines. Etait-il la quatorzième victime pour cette année 2009 d'une pratique qui se répand de plus en plus dans les cours d'école : le jeu du foulard ? On ne sait pas encore s'il s'agit d'une tentative de jeu qui a mal tourné ou un suicide.
(Crédits photo: AFP)
Qu'est-ce-que le jeu du foulard ?
Depuis le début de l'année, 13 enfants sont décédés du jeu du foulard. En tout cas, ce sont les chiffres connus car dans la majorité des cas, la mort de l'enfant par strangulation est qualifiée de suicide ou d'accident domestique. Le jeu du foulard, appelé aussi jeu de la tomate, jeu du cosmos, rêve indien, consiste à bloquer sa respiration ou à l'empêcher par le biais d'un foulard jusqu'à l'évanouissement. Ces jeux ne sont pas nouveaux mais connaissent une ampleur grandissante au collège et à l'école primaire. Ils provoquent chez l'enfant des sensations nouvelles, le plus souvent des hallucinations. Leur pratique devient comme une drogue, les enfants ne perçoivent pas le danger qu'ils courent. Ce sont généralement les garçons qui y ont recours à 80% mais les filles n'échappent pas non plus à la règle. Tous les profils sont concernés : de l'élève exclu par ses camarades qui le fait pour montrer aux autres qu'il est « cool » à l'enfant casse-cou.
Les conséquences d'une telle pratique
La pratique de ces jeux est très dangereuse : si elle n'aboutit heureusement pas tout le temps à la mort, elle peut entraîner des séquelles neurologiques réversibles ou pas. Pourtant, sur Internet, nombre de vidéos proposent un véritable mode d'emploi de l'asphyxie. Le problème s'aggrave lorsque l'enfant, grisé par son expérience en cour d'école retente l'expérience seul chez lui. Là personne ne peut l'aider à enlever le lien qui le fait suffoquer.
Un phénomène qui doit alerter
La semaine dernière a été organisé par l'Apeas, association de parents d'enfants accidentés par strangulation, un colloque international à Paris afin de réfléchir sur ce phénomène. Un nouvel article sanctionnant la provocation aux jeux dangereux pourrait être inséré au Code pénal. Une visibilité nécessaire puisque selon une enquête Ipsos réalisée en 2007, 1,5 millions de personnes auraient essayé le jeu du foulard en France tandis que selon une autre enquête Ifop toujours de 2007, sur 578 parents, 67% étaient persuadés que leurs enfants n'avaient jamais essayé contre 4% qui pensaient qu'ils y avaient déjà joué. Un décalage parlant..
Voir aussi: La brochure de prévention de l'Apeas
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) mercredi 9 novembre 2009
En savoir plus :
Article du Figaro- Jeu du foulard- « Comme une drogue pour certains enfants »
Article du Point- Le jeu du foulard, « un rêve magique »qui peut tuer
(Edition internationale)- Dimanche, un enfant de dix ans est décédé à l'hopital Necker après avoir été découvert pendu à l'aide d'un foulard à son domicile familial dans les Yvelines. Etait-il la quatorzième victime pour cette année 2009 d'une pratique qui se répand de plus en plus dans les cours d'école : le jeu du foulard ? On ne sait pas encore s'il s'agit d'une tentative de jeu qui a mal tourné ou un suicide.
(Crédits photo: AFP)
Qu'est-ce-que le jeu du foulard ?
Depuis le début de l'année, 13 enfants sont décédés du jeu du foulard. En tout cas, ce sont les chiffres connus car dans la majorité des cas, la mort de l'enfant par strangulation est qualifiée de suicide ou d'accident domestique. Le jeu du foulard, appelé aussi jeu de la tomate, jeu du cosmos, rêve indien, consiste à bloquer sa respiration ou à l'empêcher par le biais d'un foulard jusqu'à l'évanouissement. Ces jeux ne sont pas nouveaux mais connaissent une ampleur grandissante au collège et à l'école primaire. Ils provoquent chez l'enfant des sensations nouvelles, le plus souvent des hallucinations. Leur pratique devient comme une drogue, les enfants ne perçoivent pas le danger qu'ils courent. Ce sont généralement les garçons qui y ont recours à 80% mais les filles n'échappent pas non plus à la règle. Tous les profils sont concernés : de l'élève exclu par ses camarades qui le fait pour montrer aux autres qu'il est « cool » à l'enfant casse-cou.
Les conséquences d'une telle pratique
La pratique de ces jeux est très dangereuse : si elle n'aboutit heureusement pas tout le temps à la mort, elle peut entraîner des séquelles neurologiques réversibles ou pas. Pourtant, sur Internet, nombre de vidéos proposent un véritable mode d'emploi de l'asphyxie. Le problème s'aggrave lorsque l'enfant, grisé par son expérience en cour d'école retente l'expérience seul chez lui. Là personne ne peut l'aider à enlever le lien qui le fait suffoquer.
Un phénomène qui doit alerter
La semaine dernière a été organisé par l'Apeas, association de parents d'enfants accidentés par strangulation, un colloque international à Paris afin de réfléchir sur ce phénomène. Un nouvel article sanctionnant la provocation aux jeux dangereux pourrait être inséré au Code pénal. Une visibilité nécessaire puisque selon une enquête Ipsos réalisée en 2007, 1,5 millions de personnes auraient essayé le jeu du foulard en France tandis que selon une autre enquête Ifop toujours de 2007, sur 578 parents, 67% étaient persuadés que leurs enfants n'avaient jamais essayé contre 4% qui pensaient qu'ils y avaient déjà joué. Un décalage parlant..
Voir aussi: La brochure de prévention de l'Apeas
Magali MASSA (www.lepetitjournal.com) mercredi 9 novembre 2009
En savoir plus :
Article du Figaro- Jeu du foulard- « Comme une drogue pour certains enfants »
Article du Point- Le jeu du foulard, « un rêve magique »qui peut tuer
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