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Nouvelles manifestations contre la révision du code pénal

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@Adhityani Dmitri Putri
Écrit par Lepetitjournal Jakarta
Publié le 25 septembre 2019

Ce mardi de nombreuses manifestations étudiantes ont encore eu lieu à travers plusieurs villes du pays. À Jakarta des milliers de protestants se sont rassemblés devant le parlement, demandant l’arrêt de l’adoption du nouveau code pénal présentant des textes jugés liberticides. Ce code pénal est en révision depuis plusieurs années, il date de l’époque coloniale néerlandaise.

Plus de 20 ans après les manifestations de 1998 qui avait vu la chute de Soeharto, c’est sans aucun doute l’un des plus grands mouvements étudiants qui s’est tenu hier à Jakarta. Des villes comme Bandung, Makassar, Palembang, Yogyakarta, Semarang ont elles aussi vu de nombreux étudiants manifester.

Les revendications des manifestants sont grandes : un code pénal jugé liberticide mais aussi un nouveau texte qui affaiblit l’agence anti-corruption (KPK), la fin de la criminalisation des activistes, l’arrêt des feux de forêt à Sumatra et Kalimantan ainsi que la condamnation des responsables…

Les députés travaillaient ce mardi sur ces textes, il leur reste encore deux sessions de travail avant le 30 septembre, date à laquelle un nouveau parlement sera mis en place suite aux élections de mai 2019.

Les manifestants qui avaient tenté de mettre le feu aux murs d’enceinte du parlement à Jakarta ont été dispersés par la police avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

Rappel :

Ce nouveau code pénal en préparation depuis de nombreuses années comporte 628 articles. Certains textes prévoient le durcissement des libertés individuelles avec toute une série de lois limitant l’accès à la contraception, l’interdiction de relations entre personnes du même sexe, ou bien encore l'interdiction de vivre ensemble pour les couples non-mariés avec des peines pouvant aller jusqu'à un an de prison. Ce projet de loi rétablit également un texte interdisant toute insulte envers le président qui pourtant avait été abrogé par la cour constitutionnelle et qui fait craindre pour les libertés de la presse.

 

 

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