Ce lundi, plusieurs milliers d’étudiants ont manifesté à travers le pays afin de demander la révision du nouveau projet de loi du code pénal qui présente des textes jugés liberticides. Le hashtag « #TimeForPeoplePower » était au centre de la journée.
À Jakarta, des milliers d’activistes et d’étudiants se sont regroupés devant le parlement afin de demander la révision de ce futur code pénal. Certains textes prévoient le durcissement des libertés individuelles avec toute une série de lois limitant l’accès à la contraception, l’interdiction de relations entre personnes du même sexe, ou bien encore l'interdiction de vivre ensemble pour les couples non-mariés avec des peines pouvant aller jusqu'à un an de prison. Ce projet de loi rétablit également un texte interdisant toute insulte envers le président, qui pourtant avait été abrogé par la cour constitutionnelle et qui fait craindre pour les libertés de la presse.
La nouvelle loi concernant le KPK (commission chargée d’enquêter sur la corruption) qui diminue le pouvoir de cette commission et son indépendance est aussi au centre des revendications des manifestants.
Suite aux appels, pétitions et aux différents mouvements sur les réseaux sociaux, le président Joko Widodo a demandé vendredi à la cour constitutionnelle le report de l’adoption de ce projet de loi.
Lundi matin, le président recevait un représentant de la cour constitutionnelle ainsi qu’un groupe d’avocats de la commission 3. Ce groupe a donné son accord pour revoir et travailler sur le projet de loi, néanmoins l’ensemble du parlement n’a pas encore donné son avis. Il reste encore trois sessions de travail avant le 30 septembre. Une nouvelle assemblée prendra ses fonctions le 1er octobre.
D’autres manifestations sont prévues.
Source Jakarta Post