Vous ne pouvez pas les louper, les affiches électorales recouvrent la ville depuis plusieurs semaines. Avant qu’elles ne soient toutes retirées pour la période pré-élections dîte “silencieuse”, Le Petit Journal vous propose de les décrypter.
Des visuels atypiques
Alors qu’en France le code graphique des affiches électorales est très normé, les candidats indonésiens prennent toutes les libertés. Cela donne parfois lieu à des résultats cocasses : candidats avec un instrument de musique, visuels de type “dessins animés”, remake d’affiches de films ou chat à qui on a greffé des mains… on est loin de nos candidats figés devant l’objectif.
En outre, aucune règle ne semble être respectée quant à l'affichage public. En France, la loi prohibe le recours à l’affichage sauvage et des emplacements bien délimités sont attribués aux candidats de façon équitable. En Indonésie, dans certains quartiers règne une anarchie totale avec le maximum d'affiches au mètre carré. Ceci explique peut-être qu’il faille être original pour tirer son épingle du jeu et attirer l’attention des électeurs.
Ces visuels sont également un témoignage flagrant du sens de la dérision et de l’humour dont fait preuve le peuple indonésien. Pas sûr que les candidats français apprécient de se retrouver dans les mêmes postures…
La symbolique du clou
Le clou est présent sur une très grande majorité des visuels. Cette symbolique est importante car les électeurs recevront un bulletin unique qu’ils devront poinçonner au niveau du numéro du candidat pour marquer leur choix. L'emplacement du clou est parfois incongru mais sa répétition sur la quasi totalité des affiches a le mérite de marquer les esprits.
C'est, en effet, une démarche didactique qui aidera les électeurs face à cette avalanche de numéros. Dans la suite de cette série, vendredi prochain, nous nous pencherons sur le système d'attribution des numéros aux différents partis politiques. En attendant, ouvrez l'oeil et dénichez vous aussi les affiches les plus originales.