A l'occasion de la semaine de la langue française et de la francophonie, l'Institut Français d'Indonésie met à l'honneur ce sujet lors de son prochain café philo. En présence de Monsieur Olivier Chambard, ambassadeur de France, vous pourrez échanger en français sur l'avenir de la francophonie. Lepetitjournal.com de Jakarta a interrogé Yann Giraud, professeur de philosophie et modérateur de l'évènement.
Francophonie, un second souffle ? L'avenir de la francophonie : son audience, sa force, ses défis !
Cette année, le thème de la fête de la Francophonie est l'air. C'est aussi le 50ème anniversaire de cette institution qui, loin d'être moribonde comme le prétendent certains, bénéficie d'un apport considérable de locuteurs en Afrique. D'où ce sujet : la francophonie, un second souffle ? Que peuvent apporter au monde d'aujourd'hui la langue française et les communautés francophones ? Incroyablement créatrice et vivace dans la deuxième partie du XXème siècle, la francophonie a-t-elle toujours un avenir au XXIème siècle ? Au-delà de la question de l'audience de cette langue internationale, au-delà des chiffres qui en mesurent l'influence, on peut se poser la question du choix de la langue française comme langue seconde ou langue étrangère. Car c'est la question philosophique du sens qui s'impose : quel sens y a-t-il à choisir le français ? Adopter une langue n'est pas exactement s'emparer d'une chose ou d'un outil interchangeable, c'est adopter avec force un point de vue sur les choses et faire corps avec ce mode de représentation. Or quelles valeurs sous-jacentes s'attachent a priori à la langue française et s'avèrent indissociables de son usage ?
L'ambassadeur de France en Indonésie nous fera l'honneur de sa présence et répondra à vos questions, en qualité de membre éminent de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Autour d'un café virtuel, nous aurons plaisir à parler ensemble et partager un langage commun : celui du bon sens et de la bienveillance.
Qu'est-ce qu'un café philosophique ?
Dans un café philosophique à la française, les gens s'écoutent avec attention. Certaines interventions sont construites, d'autres le sont moins, mais tout le monde s'efforce d'apporter quelque chose à la discussion. Malgré le bruit, les habitués, les curieux et les retardataires qui poussent la porte, se crée un lieu de réflexion en commun. Le café français, tout comme le wearing kopi indonésien, sont autant de manière de débattre directement sur la place publique des questions de la cité. Nous ne sommes plus devant une télévision, mais les uns en face des autres, nous échangeons, nous prenons position, nous faisons des choix philosophiques et politiques au sens noble. Peuvent venir discuter des individus de toutes les classes sociales, de toutes les professions, de tous les âges, dès lors qu'ils acceptent de parler ensemble, dès lors qu'ils sont prêts à risquer leur point de vue, et prêts au besoin à l'abandonner pour un autre qu'ils jugeront meilleur. Se faisant, il est rare qu'un débat dégénère ou s'enlise dans des lieux communs ou des préjugés. Que les difficultés soient ou non résolues, la question trouve à être posée autrement et pensée d'une manière plus claire pour tous.
Mais qu'on ne s'y trompe pas : le débat est dirigé et recentré par le modérateur. Bien qu'il soit enseignant de philosophie, celui-ci n'est ni un prédicateur ni un professeur en chaire, ni un animateur vedette. On ne vous demandera pas de connaître les thèses de Kant, d'être pour ou contre la minijupe ou les régimes minceurs. Les sujets traités sont dans l'ensemble des sujets d'actualité mais difficiles et sérieux : « Faut-il rompre avec le passé ? », « Quel est le poids des mots ? », « Peut-on se passer de la famille ? », « Un croyant est-il un homme libre? », « A quoi servent les intellectuels ? », « Peut-on parler librement de sexe ? », etc....
Quelques règles pour participer au débat :
- Les cafés sont libres d'accès et gratuits
- Les sujets débattus viennent de la salle. Ils sont mis aux voix en fin de soirée pour la fois suivante.
- L'animateur joue le rôle d'un modérateur. Il ouvre la discussion mais ne la conclut pas nécessairement.
- Chacun écoute sans interrompre celui qui a la parole.
- La parole est donnée à tous, sans exception, et lorsque l'un a déjà pris la parole plusieurs fois, priorité est offerte à celui qui ne s'est pas encore exprimé.
- Chacun peut avoir quelque chose à dire, quelle que soit la difficulté ou la peur de s'exprimer ! Tout apport au débat est important.
Nous vous proposons d'échanger sur ce sujet, mercredi 17 mars à 19h sur ZOOM. Pour vous inscrire cliquer sur le lien . Invitez tous ceux qui côtoient de près ou de loin cette langue, l'habitent, l'adoptent ou la fuient.
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